Devant le Sénat brésilien, la présidente Dilma Rousseff n’a pas mâché ses mots pour dénoncer le coup d’état parlementaire lancé par les forces réactionnaires de la classe capitaliste. Elle a présenté elle même sa défense dans ce qu’il faut bien qualifier de procès politique, une procédure visant à démettre de ses fonctions la présidente légitimement élu du Brésil, actuellement suspendu suite à un vote scandaleux du Congrès. Pourtant, toute charge du point de vue juridique a été écartée, balayant les accusations de l’opposition de droite de manipulation des comptes publique.
Appelé à la barre ce lundi, la présidente Dilma Rousseff – suspendue – avec des mots mesurés mais claire a dénoncé toutes les accusations de tripatouillage des comptes public et dénoncé les efforts pour la chasser de son bureau dans ce qu’il faut bien appellé un coup d’état orchestré par une partie de la classe politique brésilienne pour stopper une enquête fédérale visant des actes de trafic d’influence et de corruption les visant. Une enquête dans laquelle le nom du vice président M Temer est cité, celui là même qui s’est arrogé par ce coup de force le fauteuil de Dilma Rousseff.
« Je suis ici pour vous dire, les yeux dans les yeux, et avec une grande sérennité que je n’ai rien à caché » « je n’ai pas commis les crimes dont on m’accuse » a déclaré Dilma Rousseff dans sa déclaration d’une demi heure.
Rousseff a souligné que cela n’a rien de paradoxal mais qu’il s’agit bien d’acte délibéré que les meneurs de la procédure d’empéchement à son encotre – en particulier l’ancien président de la chambre basse Eduardo Cunha – soient profondément impliqué dans des accusations de corruption alors qu’elle n’est coupable d’aucune accusation de fraude ou de corruption :
« Je ne me suis jamais enrichie personnellement avec des fonds publics, je n’ai jamais manipulé les budgets pour mon propre bénéfice » » j’ai agi honnêtement et je suis ici poursuivie pour des crimes que je n’ai pas commis »
Dilma Rousseff a averti qu’elle payait là le « prix élevé » de son travail au coté de son prédécesseur Lula pour créer les « conditions nécessaires » pour que la corruption au sein de l’Etat fasse l’objet d’enquête compléte et indépendante. Sans interférence du gouvernement. Elle a également fait allusion aux fuites concernant des écoutes téléphoniques divulguées dans les semaines précédents sa suspension au moi de Mai et révélant que des personnalités à la tête de l’opposition ont essayé des stopper les enquêtes pour corruption lancées contre eux et leurs alliés en évinçant Rousseff. Elle a déclaré devant le Sénat « ces puissantes forces » ont « échafaudé ma destitution ». Dénonçant un coup d’état :
« nous sommes à une marche d’une rupture institutionnelle ». »Nous sommes à un pas d’un coup d’état ».
Dans son intervention, Rousseff – qui a été victime des tortionnaires de la junte capitaliste – a rappelé la sombre histoire de la dictature au Brésil avec le règne du terrorisme d’état., appelant à lutter pour défendre la démocratie :
« Je me suis toujours battue pour la démocratie, j’ai dédié toutes les années de ma vie pour lutter pour une société sans haine, tolérante et débarrassée des discrimination » « j’ai également combattu pour une société où il n’y aurait plus de pauvreté… pour un Brésil souverain. C’est ma fierté ».
« Des décennie après, je ne serai pas torturée, je n’irai pas en prison. Mes accusateurs ont été élus par un vote du peuple ». « Je suis inquiète que ce qui sera condamnée avec moi ce sera une fois de plus la démocratie. Maintenant je crains la mort de la démocratie ».
Le vote final de ce tribunal politique se tiendra jeudi. Quelques sénateurs commettront peut être le crime de chasser une présidente légitimement élu replongeant le pays dans le règne des coups d’état et de la dictature violente du capital. Il est vrai que l’oligarchie capitaliste se sait battue dans les urnes alors que Lula pourrait au prochaines élections briguer un nouveau mandat. Et Rousseff n’a pas manqué d’alerté le peuple brésilien.
« Les preuve sont claires … ces accusations contre moi ne sont qu’un prétexte » « Ce qui est en jeu c’est l’avenir du pays »
JBC pour www.initiative-communiste.fr
à partir d’information d’agence.