C’est un point qui ne fait aucun doute, la tentative ultra violente de quelques centaines de personnes pour essayer semer le désordre à Cuba socialiste est une fabrication américaine, notamment à l’aide de manipulation via les réseaux sociaux.
La paternité des protestations à Cuba attribuée aux États-Unis
Washington, 13 juillet (Prensa Latina) La paternité des troubles de dimanche dernier à Cuba revient au gouvernement des États-Unis, a rapporté aujourd’hui le site web www.moonofalabama.org (MoA). Il a précisé que ces événements ont été alimentés ‘par les dollars des États-Unis visant à un changement de régime et par le problème économique causé par les sanctions états-uniennes’.
Il a également signalé que les incidents étaient accompagnés d’une série de prétendus comptes d’utilisateurs nouvellement créés sur plusieurs réseaux sociaux qui ont publié les mêmes slogans de manière répétée sous le hashtag #SOSCuba.
Le site a ensuite souligné que les manifestants progouvernementaux sont ensuite rapidement apparus en plus grand nombre que les opposants au gouvernement, et qu’à part quelques altercations, il ne s’est rien passé de grave dans le pays et qu’aujourd’hui tout semble être revenu à la normale.
Il a averti que ‘tout a été une répétition visant à des plans plus importants, mais les opérateurs qui sont derrière tout ça doivent se sentir déçus, la participation du côté antigouvernemental a été plus que faible’.
Moa contredit un titre de la publication britannique The Guardian, ‘Des milliers de personnes manifestent à Cuba dans une rare protestation massive au milieu de la crise économique’.
À cet égard, le site a remis en question ce chiffre de ‘milliers’, car les images et les vidéos, outre les contrefaçons habituelles, ne montraient que de petites manifestations de dizaines, voire de centaines d’individus.
La déclaration du président des États-Unis, Joe Biden, qui a affirmé soutenir les droits fondamentaux et universels des Cubains face à des décennies de répression et de souffrances économiques, est également critiquée par MoA.
À cet égard, le portail numérique a souligné que ‘des décennies de souffrances économiques à Cuba’ pourraient être facilement surmontées si Washington le permet, car elles sont en grande partie causées par 60 ans de sanctions des États-Unis.
Un analyste confirme une croisade contre Cuba sur les réseaux sociaux
La croisade sur les réseaux sociaux pour promouvoir des troubles à Cuba confirme aujourd’hui l’utilisation d’outils de guerre non conventionnels, selon une analyse divulguée par l’expert espagnol Julián Macías Tovar.
Des comptes nouvellement créés et des bots pour répliquer massivement des messages et attirer l’attention des médias ont fait partie de la campagne SOS Cuba, promotrice d’une ‘intervention humanitaire’ dans le pays caribéen.
Selon l’analyste, l’opération a été lancée de l’étranger et a eu comme protagoniste l’argentin Agustín Antonelli, activiste politique lié dans plusieurs entreprises contre les gouvernements et mouvements de gauche en Amérique latine.
L’initiative a commencé par la demande d’une prétendue aide humanitaire, impliquant des artistes et des ‘influenceurs’, en raison du scénario épidémiologique complexe dû à la Covid-19 traversé par l’île actuellement, et s’est terminée par des appels à des mobilisations dans les rues cubaines, a détaillé Macías Tovar sur Twitter.
Dans cette croisade, des robots, des algorithmes et des utilisateurs créés pour l’occasion ont été utilisés intensivement, dans le but de faire chœur aux messages émis par les référents de la campagne manipulatrice, a révélé le spécialiste.
Si nous analysons les participants à la campagne avec le hashtag SOS Cuba, nous voyons un nombre très élevé de comptes créés les 10 et 11 juillet, a-t-il averti.
Il a également attiré l’attention sur la participation d’artistes avec des millions de followers qui n’utilisaient l’étiquette que sur Twitter, sans aucun texte l’accompagnant.
Cependant, a-t-il ajouté, la plupart des médias internationaux ont dit que les célébrités demandaient un couloir humanitaire pour Cuba.
À cet égard, Macías Tovar a souligné la volonté expresse du Gouvernement cubain d’accepter la solidarité internationale, même si La Havane a rejeté la campagne de désinformation à ce sujet.
Cuba maintient sa plainte auprès de Twitter pour son implication dans des émeutes
La Havane, 13 juillet (Prensa Latina) Le gouvernement cubain attend toujours aujourd’hui des réponses de la société Twitter au sujet de sa connivence avec des actions qui cherchent à provoquer la déstabilisation et le chaos dans l’île caribéenne.
Il s’agit d’accusations qui concernent également le gouvernement des États-Unis et l’administration républicaine de l’État de Floride, impliqués dans des actions visant à promouvoir des troubles comme ceux que Cuba a connus dimanche dernier.
‘Je demande à Twitter et au gouvernement nord-américain de reconnaître ou de démentir que des opérateurs politiques ont activement utilisé des étiquettes, des groupes de robots, des trolls, qui sont des utilisateurs coordonnés par des moyens automatisés, dans cette opération contre Cuba’, a manifesté le chancelier Bruno Rodriguez la veille.
Malgré la dénonciation de ces comptes, Twitter n’a pas appliqué ses propres règles pour empêcher que ces actions soient réalisées, y compris quand elles avaient appelé à l’assassinat et à la violence, a déclaré Rodriguez lors d’une conférence de presse, au cours de laquelle il a accompagné le président Miguel Diaz-Canel et d’autres hauts responsables du Gouvernement et du Parti communiste de Cuba.
‘Je demande aussi à Twitter de dire s’il est vrai ou non que les systèmes de géolocalisation des comptes ont été modifiés pour tromper les gens et leur faire croire que plus de la moitié de ces comptes étaient à Cuba, alors que ceci est faux, parce que l’immense majorité se trouve hors de Cuba’, a ajouté le diplomate.
Dans sa plainte, il a également exhorté Twitter à reconnaître ou à démentir les pressions et chantages contre les dénommés ‘influenceurs’ et l’utilisation de ressources automatisées pour inonder leurs comptes et ‘créer une réalité virtuelle qui n’existait pas dans notre pays’.
Les arguments du ministre des Affaires étrangères concordent avec d’autres qui expliquent tant à Cuba que dans d’autres nations que l’île antillaise est sous les effets d’une guerre non conventionnelle, qui s’est intensifiée ces dernières semaines, et dans laquelle les réseaux sociaux sont utilisés pour fomenter des troubles tels que ceux du 11 juillet.
Cela coïncide avec les difficultés économiques ici provoquées par la conjoncture de la Covid-19 et les séquelles du blocus continu et renforcé imposé par les États-Unis, l’administration du président Joe Biden perpétrant les sanctions décidées par le gouvernement de Donald Trump.
À cet égard, Bruno Rodriguez a rejeté ce qu’il a qualifié de cynisme et d’hypocrisie de politiciens qui, aux États-Unis, se réfèrent à ces questions.
Le ministre a ainsi fait référence à un communiqué du président Biden demandant au gouvernement de La Havane ‘d’écouter le peuple cubain et de soulager ses besoins’.
“Le président Biden ferait bien d’écouter le peuple cubain qui s’est prononcé de manière continue ces dernières années contre le blocus, et s’il veut faire quelque chose il peut aussi écouter le peuple nord-américain et lever le blocus contre Cuba et les 243 mesures qu’il a héritées du président Trump pour compliquer la gestion de son administration”, a manifesté Rodriguez.
Il a déclaré que la Maison Blanche utilise la pandémie comme un allié pour tenter de noyer les Cubains et appliquer les recettes proposées par le sous-secrétaire d’État Lester Mallory qui, en avril 1960, proposa de refuser à Cuba l’argent et les fournitures afin de provoquer la faim et le désespoir dans la population et provoquer ainsi le renversement du gouvernement révolutionnaire.
Rodriguez a également signalé la manipulation de l’aide humanitaire à Cuba comme faisant partie des attaques contre son pays, en particulier autour du hashtag SOSCuba, qui, a-t-il assuré, a émergé pour contrer le soutien à une résolution cubaine contre le blocus que la communauté internationale a approuvé à l’ONU le 23 juin.
À propos de l’étiquette #SOSCuba, le ministre a demandé au gouvernement des États-Unis de reconnaître ou de démentir le financement de l’Agence des États-Unis pour le Développement international (Usaid) et d’autres dépendances dans cette opération conjointe avec des médias de Miami contre son pays.
Je les invite également à confirmer ou démentir le fait que les opérateurs politiques qui ont lancé cette étiquette et cette campagne ont organisé des manifestations, parfois même violentes, contre notre ambassade à Washington, qui a été attaquée au fusil d’assaut il n’y a pas si longtemps, sans que le gouvernement nord-américain n’ait dit un mot, a-t-il ajouté.
Le chancelier a indiqué que Cuba recevait une aide désintéressée de pays, d’associations et d’amis, mais rejette catégoriquement les tentatives de promouvoir une prétendue intervention humanitaire, comme celle subie par la Yougoslavie en 1999.
‘Ceux qui induisent, parlent et incitent à une intervention humanitaire appellent à une intervention militaire nord-américaine dans notre pays, en violation de nos lois et du droit international’, a-t-il souligné.