L’héritage environnemental durable de Fidel Castro
«Demain il sera trop tard pour faire ce que nous aurions dû faire il y a longtemps»
Fidel Castro
1992 Rio de Janeiro
L’engagement de Fidel envers l’éducation et les soins de santé figure parmi les réalisations spectaculaire de Cuba socialiste, sous la direction de Fidel Castro puis de Raul. Acteur de l’anti-impérialisme et de l’anticapitalisme, l’engagement de Fidel Castro pour l’écologie et les réalisations exemplaire de Cuba dans la région sont pourtant bien moins connues. L’anticommunisme d’une partie du mouvement vert – au fond moins préoccupé par la défense de l’environnement et l’écologie que d’obtenir des marocains ministériels – ainsi que la propagande médiatique anticommuniste permanente l’expliquant sans difficulté. Cuba socialiste est pourtant désigné en modèle par l’ONU. Cuba est en effet l’un des rares pays en développement qui a fait preuve d’un fort engagement en faveur de l’environnement et de la durabilité, en dépit d’un certain nombre d’obstacles tels que le blocus en cours aux États-Unis. Ce qui n’est pas une surprise, le capitalisme – contrairement au mode de développement socialiste – étant incompatible avec un développement durable
Fidel Castro précurseur de l’écologie
Avant même que les dangers du changement climatique ne soient bien établis dans les connaissances scientifiques et même populaires, Fidel a alerté de la nécessité de changer radicalement la façon dont les sociétés interagissent avec leur environnement. Dénonçant l’exterminisme que porte en germe le mode de développement capitaliste. Dont depuis Marx chacun sait qu’il « épuise l’homme et la nature »
En 1992, Fidel Castro tire le signal d’alarme dans un discours historique au Sommet de la Terre à Rio de Janeiro : « Demain sera trop tard pour faire ce que nous aurions dû faire il y a longtemps ».
« Que la vie humaine devienne plus rationnelle. Mettons en œuvre un juste ordre économique international. Utilisons toute la science nécessaire pour un développement durable et sans pollution. Payons la dette écologique, et non la dette extérieure. Que la faim disparaisse, et non l’humanité. » Fidel Castro
Dans ce fameux discours, Fidel souligne alors que les sociétés de consommation, « issues des anciennes puissances coloniales et des politiques impérialistes … sont fondamentalement responsables de la destruction de l’environnement ».
Dans son discours prononcé en 2003 devant la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la sécheresse, il a développé l’impact destructeur et exterministe du capitalisme:
« Un tel ordre économique et de tels modèles de consommation sont incompatibles avec les ressources essentielles limitées et non renouvelables de la planète et avec les lois qui régissent la nature et la vie. Ils sont également en conflit avec les principes éthiques les plus fondamentaux, avec la culture et avec les valeurs morales créées par l’humanité »
https://www.youtube.com/watch?v=i4WXMLqrpZc
Cuba socialiste modèle de développement durable
Pendant que le marketting écologique et le greenwashing agite les microcosmes des différentes tendances du parti unique capitaliste en France, Cuba socialiste agit. Avec des résultats très concrets bien loin des « Grenelles de l’environnement » et autres « transition énergétiques » qui ne sont que les faux nez de plan social privatisant les services publics du ministère de l’environnement ou finalisant la libéralisation du secteur de l’énergie avec notamment la privatisation des barrages imposées par l’Union Européenne.
Quelques exemples concret de l’action de Cuba Socialiste.
Cuba et la reforestation
En raison d’un programme de reboisement qui a commencé en 1998, les forêts représentent 30,6% de la superficie terrestre de l’île et le pays a pu maintenir une croissance soutenue de la forêt, selon l’Officier national de statistiques et d’information de Cuba. Des chiffres confirmés par un rapport de la FAO, l’agence de l’ONU pour l’agriculture et la lutte contre la faim indiquait en 2011 dans un de ses rapports que Cuba avait la plus grande proportion de forêts protégées en Amérique Latine et dans la Caraibe. Devant la France. L’augmentation de la couverture forestière participe de la lutte contre le réchauffement climatique et a une influence possitive contre la pollution pour améliorer la qualité de l’air
Avant la colonisation espagnole puis américaine de l’ile, Cuba était recouverte à 90% de forêt. En 1959 lors au début de la révolution cubaine, les forêts ne représentaient plus que 14% de la surface de l’ile en raison de la sur exploitation du bois et les cultures intensive de cannes à sucres.
Technologie solaire
Dans un pays baigné de soleil, Cuba socialiste ne néglige pas les investissement dans la technologie solaire – et ce malgré le blocus – et a prévu d’étendre son programme à travers l’île, ce qui non seulement contribue à réduire la pollution, mais aussi à économiser de l’argent.
Le parc solaire Pinar 220 A1, près de Pinar del Rio, dans l’ouest de Cuba, utilise 12 080 panneaux solaires pour générer en moyenne 13 mégawatts par jour au réseau électrique national. Au cours de sa première année d’exploitation, elle a produit près de 6 gigawatts d’électricité, ce qui aurait coûté plus d’un demi-million de dollars à produire dans une centrale thermoélectrique.
Des centrales solaires sont prévues pour 28 autres zones au sein de Pinar del Rio pour générer 105,9 mégawatts de puissance. Un autre parc proche à Tronsco est actuellement en construction et fournira 2,7 mégawatts au réseau électrique.
La révolution agricole : Cuba première agriculture bio
Déjà sous la pression de la restriction des importations de l’embargo des États-Unis, l’effondrement de l’Union soviétique dans les années 1990, a été un coup terrible pour l’économie cubaine et l’industrie agricole. Cuba a alors pris l’initiative de transformer radicalement la façon dont la nourriture a été produite et distribuée. Dans les années qui ont suivi, Cuba a pu passer à un type d’agriculture bio ou semi bio.
Une partie clé de l’agriculture cubaine introduite sous la direction de Fidel Castro a été l’agroécologie: un modèle par lequel les principes écologiques sont appliqués à l’agriculture pour aider à la durabilité et diminuer la dépendance aux produits chimiques. Le modèle peut non seulement aider à produire un large éventail de cultures par rapport aux modèles industriels construits pour exporter vers d’autres pays, mais contribue à augmenter la souveraineté alimentaire et à réduire l’empreinte carbone de Cuba
« Les scientifiques sont directement responsables envers les agriculteurs, où les agriculteurs sont traités non pas comme des idiots, mais comme des partenaires dans le domaine qui expérimentent et innovent, et le véritable génie de l’expérience cubaine a été la démocratisation de l’expertise », expliquait ainsi Patel, un expert en sécurité alimentaire, dans les colonnes de l’agence de presse latino américaine TeleSur
Fidel a aidé à mettre en œuvre un certain nombre de mesures qui ont contribué à créer des emplois dans l’industrie ainsi que d’accroître la production locale et donner plus de pouvoir pour les Campesinos à gérer collectivement les terres agricoles. La révolution agricole cubaine a été citée comme un exemple à suivre pour d’autres pays, en particulier les pays en développement.
Cuba socialiste est également devenu un leader mondial de l’agriculture urbaine. À La Havane, plus de 87 000 acres ont été consacrés à l’agriculture urbaine, y compris la production alimentaire, l’élevage et la foresterie. En 2005, les jardins urbains de La Havane ont produit 272 tonnes de légumes.
Écologie et protection de l’environnement
Lancé par le discours de Rio de 1992, le gouvernement cubain a cherché à protéger ses milieux naturels – certains des plus vierges au monde, grâce à une gestion environnementale étroite.
Le gouvernement cubain a fixé l’objectif de défendre 104 zones marines protégées et a déjà été en mesure de protéger 25 pour cent de ses habitats marins selon Daniel Whittle du programme de Cuba au Fonds de défense environnementale. Les nouveaux développements doivent subir un processus rigoureux d’examen environnemental.
Cuba a également signé un certain nombre d’importants traités internationaux de conservation et sous Fidel a commencé à changer les lois du pays pour améliorer la protection l’environnement. La constitution de Cuba a été amendée pour inclure des protections pour l’environnement et ses ressources et un certain nombre d’institutions ont été créées sous Fidel pour surveiller, rechercher et préserver l’environnement.
JBC pour www.initiative-communiste.fr