Discours prononcé à l’occasion de de la session plénière de la 104e internationale du travail.
Il y a une semaine, la Fédération syndicale mondiale a tenu à Bruxelles, au sein du Parlement Européen, une importante Conférence syndicale internationale sur les conséquences, pour les travailleurs et le mouvement syndical, des politiques d’embargo, blocus et discrimination imposés par l’Union européenne, l’OTAN, les Etats-Unis et leurs alliés.
Les participants de la Conférence ont prouvé avec des évidences que ces politiques des impérialistes contre des peuples et des pays ont toujours pour victimes, les travailleurs, la jeunesse, les femmes et les retraités, privant à des millions de travailleurs l’espoir de construire leur avenir avec un travail digne.
Il a également été prouvé que les embargos, blocus et discriminations n’ont rien à voir avec la démocratie et la liberté. Ces mots sont utilisés comme une excuse. Ils l’utilisent de manière hypocrite. En réalité, nous avons à faire avec la compétition au sein du système capitaliste, des rivalités et contradictions dans le système impérialiste, pour le contrôle des marchés, la définition de nouvelles frontières entre les pays, pour des nouvelles routes énergétiques, pour les profits des entreprises transnationales et les monopoles.
- Ainsi, en raison des interventions impérialistes en Irak, en Libye et en Syrie, des milliers de femmes et d’enfants meurent dans la mer Méditerranée. Pour tous ces gens, un travail digne demeure une simple déclaration.
- En raison du blocus continu et toujours en cours contre Cuba, les peuples du monde entier sont privés des grandes réalisations de la Révolution cubaine en Médecine.
- En raison des blocus et de la politique d’Israël contre les Palestiniens, les Palestiniens ne disposent pas encore de leur propre patrie, avec Jérusalem-Est comme capitale.
- En raison des sanctions contre la Russie, les agriculteurs pauvres de la Grèce, la Bulgarie, la Serbie, la Roumanie et ailleurs ne peuvent pas vendre leurs produits, tandis que les travailleurs russes perdent leur emploi.
- En raison de la discrimination contre l’Iran, le Venezuela, les peuples des autres pays sont privés de pétrole à bas prix.
Une autre chose prouve l’hypocrisie des impérialistes. Dans la liste des pays dont les gouvernements sont accusés à l’OIT, la Colombie, Israël et les Etats-Unis sont absents. Dans ces pays, les gouvernements violent les droits humains fondamentaux, puisque les syndicalistes sont assassinés, il y a de la discrimination même pour quelqu’un qui veut entrer dans un bus des transports publics, les policiers qui tuent les Afro-Américains, tirant sans aucune raison, sont acquittés.
La Fédération syndicale mondiale, qui célèbre cette année son 70e anniversaire, sera régulièrement présente dans tous les forums internationaux pour intervenir sur la base de ses principes, son internationalisme, les valeurs de la solidarité internationale. Elle continuera debout au côté du peuple du Venezuela et des efforts du gouvernement du président Nicolas Maduro Moros jusqu’à la défaite finale des tentatives impérialistes.
Elle soutiendra le droit du peuple syrien de décider démocratiquement pour lui-même sur leur présent et leur avenir, sans l’intervention extérieure des milliers de mercenaires étrangers en provenance des cinq continents.
Nous allons continuer à réclamer le châtiment des responsables de la mort des 48 personnes innocentes à Odessa, en Ukraine, quand des néofascistes ont mis le feu au bâtiment des syndicats.
Nous allons continuer à exprimer notre solidarité dans la pratique avec les syndicalistes emprisonnés dans les prisons d’Asunción au Paraguay. Nous exigeons la libération immédiate du leader syndicaliste colombien Huber Ballesteros, qui est toujours incarcéré dans les prisons colombiennes.
Nous sommes prêts à coopérer, coordonner et soutenir les peuples et les syndicats qui sont victimes de blocus. Nous devons nous battre ensemble pour stopper les blocus, embargos qui visent à piller les ressources naturelles et économiques.
Nous devons dévoiler les jeux géostratégiques qui génèrent des guerres injustes et des millions de réfugiés.
Nous devons continuer à promouvoir la position du mouvement syndical de classe que les ressources naturelles doivent appartenir aux peuples, devenir la propriété et la fonction sociale pour l’amélioration de la vie des gens simples.
Seulement à travers les luttes de chacun d’entre nous, nous serons en mesure de construire un avenir avec un travail digne pour tous.
La FSM reste fidèle à ces principes depuis 70 ans, et sur la base de ces principes qui aujourd’hui ont un caractère plus opportun et plus riche, nous appelons tous les syndicats militants à lutter ensemble.