L’Observatoire pour le Respect des Droits Humains à Djibouti dénonce l’arrestation d’Abdi Osman, dit Indabuur, militant actif des droits de l’Homme et actuel vice-président de la Ligue Djiboutienne des Droits Humains, survenue le 21 février 2013 à 17 H, incarcéré à la brigade de la gendarmerie, pour avoir dénoncé lors d’un meeting de l’opposition de 20 février 2013 les tortures infligés aux prisonniers politiques et leurs conditions de détention.
Crainte sérieuse pour l’intégrité physique d’Abdi Osman. Il a notamment évoqué le cas scandaleux de Mohamed Ahmed dit Jabha (militant du FRUD), plusieurs fois torturé et détenu depuis mai 2010 sans soins et sans jugement.
Abdi Osman a été déjà arrêté et torturé à plusieurs reprises. Il attend depuis 9 mois d’être jugé en appel.
Il fait en effet partie de cinq prisonniers politiques qui ont bénéficié de relaxe le 05/05/2012, après avoir été torturés et détenus arbitrairement plus de 9 mois sous le chef d’inculpation de « participation à un mouvement insurrectionnel » :
– Hassan Amine Ahmed, défenseur des droits de l’Homme et membre de la direction du Parti djiboutien pour le développement (PDD), et actuel membre de la direction de la LDDH ;
– Ismaël Abdillahi Doualeh, dit Sitiin,
– Ismaël Hassan Aden, dit Madheedh, militants du Parti national démocratique (PND),
– Idriss Mohamed Hamadou, simple citoyen.
Ils sont en attente de jugement de la Cour d’Appel du Tribunal de Djibouti, plusieurs fois reporté. Le jugement, prévu le 20 février, a été encore reporté pour la mi-avril 2013, il s’agit de pressions et de harcèlements judiciaires inadmissibles.
L’ORDHD demande la libération immédiate d’Abdi Osman Indhabuur et la fin des harcèlements judiciaires et policières des défenseurs des droits humains.
Paris, le 21 février 2013