En quelques heures, la Corée du Sud vassalisée à l’impérialisme états-unien est passée du danger de sombrer dans le fascisme à l’insurrection populaire victorieuse. En effet, en proclamant la loi martiale « pour protéger la Corée du Sud libérale des menaces posées par les forces communistes nord-coréennes et éliminer les éléments hostiles à l’État » selon ses dires, le fascisant président sud-coréen Yoon Suk-yeol s’apprêtait à replonger la République de Corée dans le fascisme qu’a connu le régime pro-américain pendant pratiquement toute ladite « guerre froide ».
Notons la féroce similitude avec la situation de la France : le Macron sud-coréen a pris cette décision alors que son parti, Pouvoir au peuple, bataillait avec le Parti démocrate au Parlement sur le projet de budget pour 2025. Les députés de l’opposition avaient approuvé la semaine dernière, à travers une commission, un programme budgétaire considérablement réduit. De toute évidence, cela n’a pas plus au dictateur en puissance, qui a tenté un coup d’État. Que Macron songe bien aux conséquences d’une telle décision s’il était tenté d’utiliser l’article 16 de la Constitution…
Car face à ce coup d’État, le peuple souverain s’est immédiatement levé pour exercer une intense pression sur le Parlement. Une pression qui a poussé le chef du parti de Yoon Suk-yeol à refuser la loi martiale. Un sacré camouflet pour le dictateur en puissance du régime sud-coréen, dont l’intense propagande anticommuniste – dont sont notamment victimes les camarades du Parti démocrate populaire (PDP) de Corée – a, de toute évidence, lamentablement échoué face à la volonté du peuple souverain.
Et c’est peut-être la leçon la plus positive qui soit : quand les forces oligarchiques acquises à l’ordre euro-atlantique tentent un coup de force, le risque est grand pour elles de voir se dresse la colère populaire. Cette colère qui, en France, a déjà déstabilisé la Macronie à la suite du soulèvement des Gilets jaunes ou des grandes manifestations contre la destruction des retraites.
Cela ne signifie pas que la partie est gagnée en Corée du Sud car le risque du fascisme est toujours vif, appuyé par les troupes états-uniennes stationnées au sud de la péninsule coréenne et au Japon – où le nouveau Premier ministre Shigeru Ishiba est un partisan acharné du réarmement massif de son pays pour pousser à la guerre contre la Chine populaire et contre la République populaire démocratique de Corée. C’est pourquoi l’opposition à Yoon Suk-yeol a aussitôt réclamé la démission de ce dernier, désormais totalement carbonisé et discrédité. Et de fait, la vigilance populaire doit être de mise contre toute nouvelle tentative de faire définitivement basculer le régime sud-coréen dans le fascisme.
Il n’empêche : quand le peuple souverain se soulève, le fascisme chancelle ! Les forces euro-atlantiques de France – la Macronie en tête –, qui ont nourri la fascisation depuis des décennies dans le pays, savent à quoi s’en tenir. Car la colère populaire de plus en plus intense – paysans, ouvriers détruits par la désindustrialisation, travailleurs du service public en grève à partir du 5 décembre, retraités, etc. – pourrait bien exercer un effet dévastateur pour la Macronie aux abois et déstabiliser le prétendu « Rassemblement national », l’autre face de la pièce euro-atlantique sur laquelle mise de plus en plus la bourgeoisie apeurée.
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Raison de plus pour appuyer les forces populaires et démocratiques luttant contre le spectre du fascisme aux portes du pouvoir comme en Corée du Sud. À ce sujet, le PRCF tient à réaffirmer sa solidarité pleine, entière et totale envers les camarades du PDP de la République de Corée, ainsi que l’ensemble des travailleurs et des forces progressistes luttant contre l’impérialisme états-unien, le revanchisme japonais et la fascisation en Corée du Sud. Et raison de plus pour que le peuple souverain pousse, en France, à la démission du fascisant Macron !
Avec en vue la seule vraie alternative politique aussi bien en Corée du Sud qu’en France : la perspective communiste face à la marche à la guerre portée par les partisans du capitalisme. Une perspective qui, en France, ne pourra se faire sans rupture totale et définitive avec l’Axe UE-OTAN et ses affidés, et déjà sans la fin du régime macronien qui agonise lentement. Plus que jamais, que le peuple souverain s’avance face à ses ennemis ! C’est encore le meilleur moyen de combattre le spectre du fascisme.