Attentat à la grenade contre les militants communistes, interdiction du parti communiste, milices fascistes prenant d’assaut le parlement à l’appel de leurs députés le 31 aout dernier (lire ici) … c’est bien cela la situation de l’Ukraine sous le joug de la junte installée par l’Union Européenne et les Etats Unis depuis le coup d’état d’Euro-Maidan.
Et les armées de la junte pro-UE continue de violer les accords de cessez le feu. Ce 24 octobre ce sont par exemples les villes de la Répubique Populaire de Donetsk de Naberezhnoye et Gorlovka qui se sont retrouvées à nouveau sous le feu de Kiev.
C’est dans ce contexte que doivent se tenir les élections municipales. C’est dans cette situation dangereuse que nos camarades communistes ukrainiens poursuiventhéroiquement le combat antifasciste qui mérite toute notre solidarité internationaliste. Oui, solidarité antifasciste et internationaliste, camarades nous sommes avec vous !
L’Ukraine expérimente la démocratie made in UE & made in USA
La junte de l’oligarque Porochenko organise ce dimanche des élections municipales. Après avoir pris soins d’interdire toute opposition en bannissant le parti communiste, qui est interdit. Malgré les agressions et les lois d’interdiction, le parti communiste sera bien présent sous les couleurs de « gauche d’opposition ».
Les journalistes de La Croix décrivent cette mascarade de campagne électorale, à Dniepropetrovsk, où les hommes de mains des oligarques pro-UE se disputent les voix d’une population ukrainienne plongée dans la misère à coup de campagne clientéliste ou d’intimidation:
« Ce matin-là, la formation Solidarité du président Petro Porochenko brade des sacs de farine pour une bouchée de pain. Le succès est garanti. En ces temps de crise, la nourriture sponsorisée par les candidats aux élections municipales et régionales de dimanche a tôt fait de disparaître »
« À Dniepropretovsk mais pas seulement, on achète, on fraude, on intimide pour arracher un fauteuil de maire. Un jour, la voiture d’un candidat a été détruite par un cocktail molotov. Un autre, des hommes en armes ont interrompu la réunion d’une commission électorale. »
Et le journaliste de La Croix de devoir reconnaitre que la junte de Kiev – installée, adoubée et soutenue à coup de milliards d’euros par l’Union Européenne – installe un pouvoir oligarchique totalement antidémocratique.
« À Dniepropretovsk mais pas seulement, on achète, on fraude, on intimide pour arracher un fauteuil de maire. Un jour, la voiture d’un candidat a été détruite par un cocktail molotov. Un autre, des hommes en armes ont interrompu la réunion d’une commission électorale.
L’ombre des oligarques se profile d’ailleurs derrière chacun des prétendants à la mairie de Dniepropetrovsk. Les milliardaires qui se partagent les richesses de l’Ukraine depuis les années 1990 épaulent un, voire plusieurs candidats, par le biais de leur ONG, experts soi-disant indépendants et télévisions locales.
La chaîne d’Igor Kolomoïsky soutient sans réserve Boris Filatov. Les médias de Rinat Akhmetov et Viktor Pintchouk, les rivaux en affaires d’Igor Kolomoïsky, se concentrent sur la campagne d’Alexandre Vilkul.
« L’information est verrouillée, les sujets sensibles interdits, déplore la journaliste Zoya Krasovska, membre d’une ONG de surveillance des médias. «
Merci qui ? merci l’Union Européenne et les USA. Les seules choses qui ont changé dans l’Ukraine « démocratique » sous la coupe de l’axe euro-atlantique, c’est que les autorités de Kiev bombardent les millions de civils du Donbass, c’est que des milices fascistes tiennent les rues glorifiant en héros les collaborateurs des génocidaires nazis, terrorisant la population pour que la junte mette en œuvre les plans de privatisations permettent aux multinationales américaines et européennes de s’emparer des richesses agricoles ou industrielles de l’Ukraine.
Impossible pour les médias français de cacher les fascistes de la junte pro UE de Kiev
La situation est tellement catastrophique, que la presse française est désormais obligée de s’en faire l’écho, elle qui a relayé systématiquement le bourrage de crane des chancelleries européenne présentant le coup d’état de maidan comme une « révolution démocratique » là où il ne s’est agit que d’installer des oligarques pro-UE au pouvoir à l’aide de milices ouvertement nostalgiques du IIIe Reich…
Dans un article de Libération, les « journalistes » du quotidien sont ainsi bien obligés de reconnaitre que les milices fascistes qui ont ensanglanté la place Maidan à Kiev sous les applaudissements de BHL et avec le soutien de Fabius en février 2014, sont bien les mêmes que celles qui ont remis ça le 31 aout dernier – dans le silence médiatique totale cette fois ci – tuant 4 policiers dans une tentative de prise d’assault du parlement:
» «Ce qui fait le plus mal, c’est que les gars du 31 août ressemblaient comme deux gouttes d’eau à ceux des barricades de février 2014. Si cela se trouve, ce sont les mêmes, se désole le jeune designer Taras Bojko, lui-même très actif pendant la contestation contre le régime prorusse de Viktor Ianoukovitch » Libération
Et Libération de reconnaître que » Svoboda n’est plus immunisé contre les accusations de xénophobie, de racisme et d’antisémitisme qui, un temps oubliées, sont revenues au premier plan » et de se souvenir qu’ « En 2012, Oleh Tyahnybok se félicitait de ses «excellentes relations avec le Front national français». «
JBC pour www.initiative-communiste.fr site web du PRCF
Ukraine : Un dirigeant du Parti communiste (KPU) visé par une attaque à la grenade
La persécution des communistes est loin de faiblir dans cette « nouvelle Ukraine démocratique ». Alors que le Parti communiste est interdit d’élection, les militants de ce dernier sont toujours la cible des sbires de la junte fasciste de Kiev – article et traduction Nico Maury
L’appartement d’Alexei Krivun, Premier secrétaire du Comité de district de Primorsky de la ville de Marioupol (ville occupée de la République Populaire de Donetsk), a été détruit à la grenade. La grenade a frappé la fenêtre de son appartement au 3ème étage de l’immeuble de cinq étages dans le quartier de Primorsky, près du ministère des Affaires intérieures de l’Ukraine.
Deux lances-grandes ont été trouvé dans un parc près de l’immeuble. Par chance, personne n’a été blessé.
Le Comité municipal du Parti Communiste d’Ukraine a dénoncé cette attaque. « Nous croyons que tout cela est le résultat d’une connivence entre les autorités municipales et des éléments fascistes qui se disent «démocrates» en vue de perturber les prochaines élections locales ».
« Le Comité municipal du Parti communiste d’Ukraine exige une enquête immédiate sur l’incident, la punition des responsables et une sanction contre les forces politiques et leurs dirigeants, biens connus, responsables de cette flambée de violence ».
« Les communistes ne seront pas intimidés » déclare Vitaly Deynes (Premier secrétaire de Marioupol et élu de la ville), les communistes appellent à défendre la ville contre la racaille fasciste.
Il ne s’agit naturellement pas du Président russe, Vladimir Poutine, mais de son homonyme communiste ukrainien, Georgy Poutine, 27 ans, militant antifasciste du Komsomol d’Odessa – article et traduction Nico Maury
Son nom, son étiquette politique, et sa candidature ont provoqué l’ire de la presse néonazie ukrainienne, il s’agit de Georgy Poutine. Il porte le nom du Président russe (Vladimir Poutine – ndlr) et cela à suffit pour que l’on parle de lui.
Ce jeune communiste de 27 ans est connu des milieux nationalistes d’EuroMaidan pour avoir fait parti des groupes antifascistes « antimaïdan ». Il a fait parti des groupes militants de gauche qui ont tenté de repousser les activistes du Pravy sektor, de Svoboda … Malgré la tragédie de la Maison des syndicats d’Odessa, Georgy n’a pas renoncé.
Ce membre du Parti Communiste d’Ukraine (KPU) et du Komsomol se présente sous les couleurs du parti « Nova Derzava » (le KPU a été interdit d’élection) membre de l’Opposition de gauche. Il portera (malgré l’interdiction) les couleurs du Parti communiste dans le district de Malinovsky pour les élection municipales d’Odessa et dans le district de Souvorov pour le Conseil Régional de l’oblast du même nom.
La Commission électorale centrale a enregistré le candidat, il se présente sur une liste de 34 personnes conduite par l’ancien député communiste Evgeny Tsar’kov.
Face aux nationalistes les communistes d’Odessa innovent
Les bandes de néonazis, de nationalistes sèment toujours la terreur dans cette ville « russe » d’Ukraine. On se souvient du massacre de la Maison des syndicats du 2 mai 2014. Face à cette réalité, les communistes ont développé de nouvelles méthodes : « les abeilles » ou l’action « cellulaire ».
Fini les grands rassemblement politiques, fini les coûteux affichages politiques, place aux actions de proximités, au porte à porte et aux « flash mob ». Désormais se sont des groupes réduits de 5/6 militants qui agissent à un endroit précis et dans un temps limité. Les groupes militants se déplacent de « maison en maison », ils ciblent les secteurs porteurs des luttes et organisent des « flash mob » pour faire passer le message politique du Parti communiste sous les couleurs de « Nova Derzava ».
Ces mobilisations ont permit aux communistes de rassembler 12.000 signatures pour demander le départ des militaires étrangers du port d’Odessa. Les élections locales auront lieu ce dimanche (25/10).