L’opposition contre-révolutionnaire et oligarchique a remporté, dimanche 6 décembre, les élections législatives au Venezuela.
Pour la première fois depuis seize ans, la droite va prendre les rênes du Parlement. Il s’agit de la première défaite de la gauche depuis l’arrivée au pouvoir d’Hugo Chavez en 1999.
Nicolas Maduro a reconnu la défaite de son parti lors d’une allocution télévisée. Les partis de l’oligarchie appuyés par les États-Unis et regroupés dans un rassemblement hétérogène qui unit la social-démocratie, la droite et le fascisme, La Table ronde de l’unité démocratique (MUD), a remporté 99 des 167 sièges, soit une majorité des deux tiers, contre 46 pour le Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV) du président Nicolas Maduro.
Ce résultat n’est pas une surprise : depuis des mois, des années l’impérialisme et l’oligarchie capitaliste du Venezuela tentent par tous les moyens d’affaiblir le pays pour pouvoir restaurer leurs privilèges. Baisse mondialement organisée du prix du pétrole, organisation de la pénurie, stratégie de la tension, campagnes de presse hystériques qui d’ailleurs sont relayées par les médias français tels Le Monde, Libé ou Le Figaro sans oublier les télévisions privées, coups d’État dans certains pays de l’ALBA, offensive de la droite patronale la plus anti-cubaine et anti-bolivarienne en Argentine, au Brésil, tout est fait par Obama pour encercler, déstabiliser et diviser l’Alternative bolivarienne des Amériques mise en place originellement par Fidel Castro et Hugo Chavez.
Ce sont donc dans des conditions plus difficiles que la révolution bolivarienne et les pays de l’ALBA devront trouver un second souffle pour avancer résolument vers le socialisme et le pouvoir de la classe ouvrière, seule manière de conclure le processus révolutionnaire engagé dans un sens progressiste : seul la poursuite et l’approfondissement du processus révolutionnaire permettra de dépasser la crise actuelle. Dans ces circonstances très préoccupantes pour tous les progressistes du monde, la Commission internationale du PRCF exprime sa solidarité combattante aux camarades du Parti Communiste du Venezuela et aux forces patriotiques, progressistes , bolivariennes.
La Commission internationale du PRCF – 7 décembre 2015
tout démontre la pertinence du léninisme et du marxisme. Le pouvoir d’état et économique est toujours le pouvoir d’une classe sur toutes les autres. La dictature du prolétariat est la conséquence de cette situation. Croire que les privilégiés et leurs alliés cèdent du pouvoir dans des élections où figurent alliés ouverts les néos- nazis, la droite, l’internationale socialiste montre que ces catégories sont liées de fait aux classes compradore, capitalistes, traitres à leurs peuples. La réponse doit être à la hauteur de l’agression.
Vous avez raison de mettre en avant la pertinence du léninisme et du marxisme.
Cependant, il faut admettre une erreur majeure du parti bolivarien d’avoir consenti à des élections sous leur forme « démocratique » bourgeoise, se handicapant lourdement dès le départ dans la mesure où les médias et l’opinion internationale avaient pris fait et cause pour les néo-cons vénézuéliens.
Si la démocratie doit faire partie intégrante du processus révolutionnaire, elle doit se faire sous sa forme « socialiste » qui implique la participation du prolétariat aux débats et aux décisions et à l’opposition totale (armée s’il le faut) au retour de l’ancienne classe opprimée.
Le $5 de L’économie et la politique à l’époque de la dictature du prolétariat (Lénine) que l’on peut trouver ici :
https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1919/10/vil19191030.htm
décrit bien le danger que continue de constituer la bourgeoisie renversée et des erreurs à éviter pour ne pas lui rendre les clefs du camion…
(Un petit extrait du lien précité)
Les phrases générales sur la liberté, l’égalité, la démocratie, équivalent en réalité à la répétition aveugle de notions qui apparaissent comme moulées sur les rapports établis par la production capitaliste.2 Résoudre au moyen de ces phrases générales les tâches concrètes de la dictature du prolétariat signifie se placer complètement sur le terrain théorique principal de la bourgeoisie. Du point de vue du prolétariat, la question se pose seulement ainsi : libération de l’oppression par quelle classe ? Égalité de quelle classe avec quelle autre ? Démocratie sur la base de la propriété privée ou sur la base de la lutte pour la suppression de la propriété privée ?