Alors que s’ouvre le vote du second tour de l’élection présidentiel, le candidat de la gauche, soutenu par l’ex président Rafael Correa et arrivé très largement en tête du 1er tour, Andres Arauz est donné gagnant par les sondages. Son concurrent est le représentant historique de la bourgeoisie equatorienne et surtout de Washington, le banquier Guillermo Lasso. Ce dernier s’appuie cependant sur un personnage trouble, troisième du premier tour, qui a démontré dans l’entre deux tours que ses discours cultivant l’opportunisme indigéniste et les apparences écologistes (avec les méthodes bien connu de la social démocratie libérale de ce début de XXie siècle) que son objectif réel est le soutien à la poursuite de la main mise de l’impérialisme américain et de la bourgeoisie comprador sur Quito. Le spécialiste de l’amérique latine Maurice Lemoine en a fait la démonstration dans une enquête remarquable (Le félon, le socialiste, le banquier et… par Maurice Lemoine #Equateur). De fait, face à la victoire annoncée dans les urnes de Arauz, les capitales occidentales ont déjà lancée la machine à propagande sur des fraudes électorales. Comme elles l’avaient fait pour le 1er tour, et selon la méthode déjà bien rodée contre le Venezuela et la Bolivie. On remarquera cependant que c’est bien leur homme, Lenin Moreno, qui détient encore aujourd’hui les rênes du pouvoir : un homme qui avait d’ailleurs été élu pour poursuivre la politique de Rafael Correa et qui a immédiatement trahi pour se mettre sous la coupe du FMI, de l’OEA et de Washington. Se muant en procureur politique pour lancer des procès politiques pour empécher Correa, Glas de défendre les acquis populaires… Sa politique est une telle trahison et un tel désastre que son impopularité record l’interdit de se présenter devant les électeurs !
Après la victoire d’une année de lutte et de résistance populaire en Bolivie, l’espoir d’une victoire populaire majeure en Equateur brille sur Quito et les peuples latino-américains et les partisans du progrès, de la solidarité et de la liberté retiennent leur souffle : la victoire de Arauz pourrait amplifier le rétablissement du rapport des forces en Amérique Latine en faveur des travailleurs.
jbc pour www.initiative-communiste.fr
Équateur: le vote indigène au cœur des enjeux de la présidentielle
Ce 11 avril, deux hommes se disputent la fonction suprême : Andres Arauz, 36 ans, dauphin de l’ancien président Rafael Correa établi en Belgique depuis 2017, après son départ du pouvoir, et Guillermo Lasso, conservateur et membre de l’Opus Deis. Andres Arauz est arrivé largement en tête au premier tour… mais n’est pas pour autant assuré de la victoire au second. Les regards se tournent vers l’électorat du troisième homme de cette présidentielle, l’ « indigéniste écologiste » Yaku Perez dont la percée au premier tour a créé la surprise.
Invités :
– Guillaume Long, analyste au Center for Economic and Policy Research, CEPR à Washington DC et ancien ministre des Affaires étrangères d’Équateur
– Olivier Dabene, professeur de Science politique à Sciences Po. Chercheur au CERI et président de l’Observatoire Politique Amérique latine et Caraïbes
– Maurice Lemoine, journaliste, écrivain spécialiste de l’Amérique Latine, auteur de Venezuela, chronique d’une destabilisation, aux éditions Le Temps des Cerises.
A lire le dossier spécial Equateur
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- Le félon, le socialiste, le banquier et… par Maurice Lemoine #Equateur
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