Le parti Révolution Citoyenne – le mouvement de gauche de l’ancien président Rafael Correa, a été largement placé en tête de l’élection de ce dimanche en Equateur. Avec 40% des suffrages selon les décomptes sortis des urnes, les électeurs l’ont largement préféré aux partis Construye (21%) ou le bloc ADN, ID et Mover Alliance (15%). Il devrait disposer d’au moins 50 des 137 sièges de l’assemblée.
la candidate du mouvement Revolución Ciudadana, Luisa González, sort aussi largement gagnante du 1er tour de la présidentielle 33,2 % face à l’homme d’affaires Daniel Noboa, 23.6%, fils du milliardaire Alvaro Noboa, magnat de la banane et homme le plus riche du pays. Ce dernier avait été battu en 2006 par Rafael Correa. Il n’aura manqué que quelques pourcent pour atteindre les 40% qui aurait permis à Luisa Gonzalez de gagner dès le premier tour. Un résultat perturbé par l’assassinat revendiqué par un cartel de la drogue du candidat Fernando Villavcencio.
Le second tour devrait avoir lieu le 15 octobre.
Dans un pays ravagé par la misère, après que Lenin Moreno – pourtant élu pour poursuivre la politique de Correa – a remis le pays dans les griffes de Washington et du FMI, cette première victoire électorale sonne comme le retour de l’espoir.
Gonzalez a déclaré au soir du premier tour que par ce vote l’Equateur exige « l’Équateur « exige la paix, le travail, la sécurité, que nous soyons à nouveau libres », mais aussi l’emploi, l’éducation et la médecine.
« Nous appelons à l’unité de tous les Équatoriens secteur privé, public, toutes les forces du pays pour construire cette vision de la patrie qui nous donne des conditions décentes pour tous et pas seulement un petit groupe », a déclaré González, qui sera la première femme dans l’histoire électorale de l’Équateur à participer au second tour des élections présidentielles.
Elle a également soutenir ces 18 millions d’Équatoriens qui veulent vivre « avec dignité » et affirmé que la « patrie reviendra avec espoir, dignité et sécurité », tout en soulignant qu’elle ressent une « immense joie » et a rejeté ce qu’il a qualifié de sale campagne « contre elle contre la Révolution citoyenne et aussi contre son statut de femme »
Elle a dit qu’elle se sentait « profondément reconnaissante parce que, jusqu’à présent dans le scrutin, ils ont remporté près de 1,5 million de voix de plus que quiconque les suit ».
Luisa González a réitéré que si elle devient présidente, elle renforcera la démocratie par le biais des institutions, ce qui garantit qu’il n’y aura pas d’extorsion dans le pays, et a souligné que l’Équateur aura à nouveau un gouvernement proche du peuple.
A l’inverse du programme de souveraineté populaire, de justice, d’égalité, mais aussi de soutien à l’utilisation raisonnable des ressources du pays, le fils de milliardaire Noboa revendique le soutien aux entreprises privés de l’extraction minière et pétrolière. Pourtant dans ce même scrutin, le peuple equatorien s’est prononcé contre l’exploitation destructrice du pétrole dans le parc amazonien du Yasuni. Avec un score écrasant de 60%.
Gonzalez a pour vice président Andres Arrauz, ancien ministre de Correa, candidat malheureux de l’élection de 2021 perdue de peu dans des conditions contestées face au candidat de droite Guillermo Lasso. Ce dernier menacé d’une procédure de destination pour corruption – et après de puissantes mobilisations populaires réprimées dans le sang – est contraint à dissoudre l’assemblée nationale.
JBC pour www.initiative-communiste.fr