Le 26 juin 2020, les étudiants et les employés universitaires ont participé à une manifestation à Quito, la capitale, contre les coupes budgétaires et contre la crise économique pour la pandémie du coronavirus. « Ici, il n’y a pas de politique pour protéger l’emploi, il n’y a pas de politique en faveur des secteurs les plus appauvris de l’Équateur » a signalé une des manifestantes. La police a essayé de disperser les manifestants mais ceux-ci ont riposté.
Par ailleurs, la Fédération des Chambres de Commerce de l’Équateur estime que les pertes dans le commerce de toute la nation durant la quarantaine ont atteint 5 milliards 807 millions de dollars. Selon des données de la Banque Centrale équatorienne, depuis le début des restrictions ayant pour but d’endiguer la propagation du coronavirus, les ventes ont chuté de 21,4% en mars et de 45,6% en avril. Pour sa part, le ministère de la Production et du Commerce Extérieur a estimé que les pertes des entreprises à cause de la quarantaine commencée le 17 mars, ont atteint 12 milliards de dollars. Le secteur des micro-entreprises a été l’un des plus touchés par la baisse de la demande, « Ceci a généré une diminution des ventes, des limitations d’accès aux matières premières, une réduction de la main d’œuvre, la limitation de l’accès au financement » a expliqué Belén Luzón, chef d’Affaires de Coopérative Andalucía, dédiée à des activités de services de tourisme et de loisirs.
Avant que l’épidémie ne frappe, l’Équateur qui avait voté pour la poursuite de la révolution citoyenne de Correa avait vu le président Moreno trahir en appliquant les ordres du FMI et en se soumettant aux ordres de Washington. Avec pour résultat l’application d’un terrible paquet austéritaire frappant la population. Provoquant d’énormes manifestations de rue, obligeant Moreno à fuir un temps la capitale, tandis qu’il faisait donner de la violence policières pour écraser la contestation. Tout en menant un procès politique pour écarter de la prochaine présidentielle son principal et très populaire opposant, l’ex président Correa.
Après le répits d’un semblant de négociation et ensuite avec la chape de plomb du confinement pour cause de terrible épidémie de covid-19 – très mal gérée – la contestation sociale et démocratique se remobilise très logiquement en Équateur.