ZunZuneo ou la tentative ratée des USA de déstabiliser Cuba, via les réseaux sociaux
Il ne se passe pas une semaine sans qu’un des médias « libres » de l’oligarchie ne dénigre Cuba socialiste. Qui n’aura pas entendu pis que pendre sur la situation de l’accès Internet à Cuba? Preuve soit-disant d’une volonté de restriction de la liberté d’expression. Car l’accès à Internet est coûteux. Et pour cause, puisqu’en raison de l’embargo illégal imposé par les USA – au mépris du droit international et des condamnations régulières par la communauté internationale – Cuba ne peut se connecter au réseau internet via les USA pourtant si proches. Bien sûr ce n’est pas des officines de propagande US, telle que RSF du fasciste Robert Ménard, que l’on risque d’apprendre cela. Cuba doit donc payer un très coûteux accès par satellite, limitant fortement la capacité du réseau. Il est vrai que la situation s’est améliorée depuis peu avec la pose – très coûteuse – d’un câble sous marin reliant Cuba au Vénezuela…..
Contrôle d’internet à Cuba : oui mais par les USA !
De récentes informations d’Associated Press, relayées par Le Monde, démontrent, par ailleurs, que s’il faut se soucier d’un contrôle du Net à Cuba, d’un espionnage à Cuba, ce n’est pas vers les autorités de la Havane qu’il faut regarder, mais vers Washington et la CIA. Par la création d’un service de messagerie similaire à Twitter appelés ZunZuneo, les services secrets américains ont essayé de lancer une manipulation de masse pour déstabiliser Cuba, dans une tentative d’agression numérique d’un état pacifique.
Une tentative de manipulation à grande échelle. Big Brother, c’est les USA !
Financé par l’USAID, via un montage financier complexe utilisant des paradis financiers opaques, ZunZuneo mettait à disposition des Cubains un service de messagerie gratuit permettant des échanges anodins. Le but étant au final, une fois qu’un grand nombre de Cubains seraient connectés de déverser en grand la propagande US, de tenter de lancer des mobilisations contre le gouvernement. On comprend mieux dans ce contexte la campagne médiatique concomitante lancée par le ministère des affaires étrangères et Hilary Clinton, pour une « plus grande ouverture » d’Internet à Cuba, campagne reprise en France par tous les médias bien pensants, par tous les éditocrates, telles les agressions d’Apathie contre Mélenchon, par exemple. Il convient de noter que ce programme d’espionnage devait avoir reçu l’accord de la Maison Blanche et du Congrès. Selon Associated Press, la légalité même de ce programme au USA semble contestée.
Mais les services cubains détectent la manipulation et bloquent le service. Pour les anglophones, l’article d’Associated Press relate en détail cette opération de guerre numérique contre Cuba, lancée au plus haut niveau de l’état, dans le dos du peuple américain.
Suite à ces révélation, Josefina Vidal, responsable, au Ministères des Affaires Etrangères Cubain, des affaires américaines a déclaré :
« Le programme ZunZuneo démontre une fois de plus que le gouvernement des Etats Unis n’a pas renoncé à ses plans de subversion contre Cuba, qui ont pour but la création de situtations de déstabilisation de notre pays pour troubler l’ordre public et pour lesquels il continue de consacrer des budgets considérables de plusieurs millions de dollars chaque année.
Le gouvernement des Etats Unis doit respecter le droit international et les buts et principes de la Charte des Nations Unies et, par conséquent, cesser ses actions illégales et clandestines contre Cuba, actions qui sont rejetées par le peuple Cubain et par l’opinion publique internationale ».
Avec les autres révélations d’espionnage massif (on parle de l’enregistrement de la totalité des communications de plusieurs pays conservés pendant un mois, de l’analyse en continu des communications qui permet sans doute à un analyste de la NSA de lire ce que j’écris au moment où je l’écris, jusqu’à l’espionnage des gouvernements et des entreprises des Etats alliés) par la NSA de tous les citoyens, chacun doit bien comprendre que ce n’est pas Cuba qui menace la liberté, mais bien le gouvernement des USA et, avec lui, ses séides des soit disant « démocraties » occidentales. Comme le dit la plaisanterie : « je voulais raconter une blague que je venais d’inventer à la NSA, ils la connaissaient déjà »….