Etats Unis : le racisme mal endémique du système capitaliste
Le racisme ne tombe pas du ciel.
Il n’est pas dans la « nature humaine » qui d’ailleurs n’existe pas.
C’est une construction sociale qui est le résultat de rapports sociaux déterminés.
Considéré autrui comme inférieur à cause de la couleur de sa peau ou de son appartenance à un autre pays que le sien n’a rien de spontané: pas de racisme dans le jardin d’enfants.
En revanche quand l’idéologie dominante – celle des classes dominantes – justifie le colonialisme, c’est-à-dire le pillage et l’exploitation d’un pays par un autre, en prétendant qu’il est naturel et sain que le plus « civilisé » domine le « sauvage », alors une image du colonisé s’impose dans la société du colonisateur : celle d’un inférieur.
Certes il y a une diversité de justification de la « mission civilisatrice » à l’affirmation d’une » guerre des races », mais le fond reste le même : le racisme permet aux classes dirigeantes de s’enrichir par le colonialisme et de diviser ceux qui sont exploités, colonisés ou prolétariat du pays colonisateur.
Aux États-Unis où l’esclavage a été abolit très tardivement (à partir de 1865 après une guerre civile ), où les populations « indiennes » ont été liquidées et se trouvent toujours déportées dans des camps, et où la ségrégation de fait n’est pas terminée (les mariages mixtes n’ont été autorisés qu’en 1967), le racisme reste un problème central dans la société. Et ce n’est pas l’élection d’un président noir qui change la situation sociale des afro-américains étasuniens.
Racisme et violence policière
Exemple terrible et révélateur : le lynchage de deux jeunes hommes noirs en 1930 dans l’Indiana, inspira la chanson Strange fruit composée par Abel Meeropol, un artiste et sympathisant communiste qui adopta les enfants des Rosenberg après leur exécution en 1953. Reprise par la chanteuse Billie Holiday en 1939 à New York.
Aujourd’hui les meurtres de noirs par les forces de police montre bien la permanence de comportements racistes.
D’autant que les conditions sociales qui sont faites aux noirs aux E-U ghettoisés et exploités provoque de la délinquance et que celle-ci est réprimée de façon disproportionnée par la police et la loi américaine. Résultat un jeune Noir sur neuf, âgé entre 20 et 34 ans, est actuellement derrière les barreaux aux États-Unis (dernier rapport du Pew Center) et il y a aux USA plus de 2 000 000 de personnes en prison, deux fois plus qu’il n’y en eut aux dires de Gorbatchev dans les prisons soviétiques des années 30 à la fin des années 50 (et cela quoi qu’on pense de ces incarcérations).
L’attitude des policiers est le résultat d’une idéologie raciste multi séculaire aux E-U.
Hier à Dallas des hommes ont tiré sur les policiers en tuant cinq d’entre eux durant une manif de protestation après le nouveau meurtre d’un noir par la police à Oakland.
Voila à quoi aboutit un système capitaliste qui à force de ségrégation et d’exploitation sociales, à force de diffuser une idéologie ultra libérale, raciste et fascisante crée les conditions du chaos et de la violence.
1000 personnes ont été tué par la police depuis le début de 2015 selon le journal britannique « The Guardian »….
Ils sont beaux les droits de l’homme dans cette Amérique qu’admirent tant les fanatiques du Traité transatlantique…
Commission internationale du PRCF – 7/7/2016