Alors qu’une très large majorité des brésiliens souhaite des élections directes pour choisir un nouveau président, le régime Temer qui chaque jour est discrédité un peu plus par les affaires de corruption lui oppose la violence et la répression armée.
Dimanche, des centaines de milliers de brésiliens sont descendus dans la rue, avec une manifestation énorme à Rio de Janeiro notamment, pour dénoncer le scandaleux régime du président non élu Michel Temer et exiger des élections générales. Cependant, la majorité des parlementaires – à la botte du régime issu du coup d’État parlementaire de 2016 continuent de refuser le recours démocratique aux élections pour maintenir un Congres ultra corrompu dominé par la droite conservatrice et pro étatsunienne.
www.initiative-communiste.fr brise le silence médiatique, cette censure qui frappe la révolte citoyenne qui a lieu ces jours derniers au Brésil. Chacun pourra constater le deux poids deux mesures du traitement médiatique du Brésil – où la loi martiale a été déclenchée – et du Venezuela où le président élu N. Maduro a recours à la convocation d’un processus électoral pour donner la parole au peuple.
Un tsunami de manifestations et de mobilisations populaires s’est déclenché – alors que des manifestations ne cessent de secouer le pays depuis le coup d’État parlementaire mené pour destituer la présidente régulièrement élue Dilma Rousseff – à la suite de la divulgation d’un enregistrement où l’on entend Temer apparemment accepter un pot de vin pour payer un puissant témoin clé – Eduardo Cunha, l’ancien président de la chambre basse et leader du coup d’État contre la présidente Dilma Roussef – afin qu’il se garde de témoigner dans une affaire de corruption impliquant le gouvernement de M.Temer.
Selon les sondages, l’ancien président de gauche Lula l’emporterait à coup sûr en cas d’élection directe. Ce qui explique le refus de la part de la classe politique corrompue, de droite, d’organiser des élections.
Temer fait donner la troupe dans les rues de Brazilia – un manifestant assassiné
Temer qui bat des records d’impopularité alors que sa violente politique austéritaire plonge les travailleurs dans la misère, pour faire face à la contestation démocratique a recours à la force.Sans que cela ne préoccupe le moins du monde les médias occidentaux – trop occupés à tirer à boulets rouges sur le Venezuela et attaquer Mélenchon lorsque celui ci ose dénoncer les responsables des inacceptables violences policières contre le mouvement social allant jusqu’à la mort d’un manifestant à Sivens – le leader du régime a signé un décret imposant une forme de loi martiale, autorisant l’armée à attaquer les manifestations. L’armée a ainsi été déployée dans les rues de la capitale pour écraser les manifestations.
Un manifestant a été tué par balle à Brazilia, tandis que des dizaines d’autres étaient blessés dans les assauts lancés par l’armée et la police militaire contre les manifestants. 10 militants des paysans sans terre ont été massacrés dans le même temps dans le nord du pays, par la police militaire d’après certaines sources.
L’association des avocats brésiliens a déposé une requête visant à destituer le président non élu Michel Temer de ses fonctions
Le 30 mai, la cour suprème brésilienne, ne pouvant masquer les évidences a dû autoriser la police à interroger le président non élu Temer. Une nouvelle étape de franchie vers la destitution du président putschiste.
Les manifestations et la répression en image
A voir les diaporamas sur Telesur : http://www.telesurtv.net/english/multimedia/Police-Crack-Down-on-Protesters-Demanding-Temers-Ouster-20170524-0027.html
PM do Distrito Federal reprime com violência manifestação pacífica. Manifestantes pediam a saída de @MichelTemer. #OcupaBrasília pic.twitter.com/UNDRWtcGp7
— The Intercept Brasil (@TheInterceptBr) 24 mai 2017
Diretamente de Brasília, para @EsquerdaDiario , em meio à brutal repressão policial contra a manifestação contra Temer e as reformas pic.twitter.com/v6KS9WNp1x
— Diana Assunção (@DianaAssuncaoED) 24 mai 2017