Hier le Donbass a voté. Massivement. Dans des conditions difficiles en raison de la guerre que poursuit la junte pro UE de Kiev qui avait intensifié ses bombardements.
Mais le fait est que le peuple du Donbass s’est rendu massivement aux urnes. Et les capitales occidentales de s’empresser de condamner ce vote, ces élections, car on le sait – souvenons nous en France du 29 mai 2005 – les seules élections qu’elles applaudissent sont celles qui ne remettent pas en cause la dictature de la classe capitaliste.
Un oligarque pro UE dirige à Kiev, à Louhansk et Donestk des travailleurs proches des communistes élus
Alors qu’à Kiev c’est un oligarque qui a été installé comme président, en compagnie d’un premier ministre tout droit formée au USA et chaudement recommandé par Victoria Nulland, à Donetsk et Luhansk, le peuple du Donbass a choisi un électricien engagé dans la lutte antifasciste et un fonctionnaire de la répression des fraudes….
Ce qui conduit la presse du Capital à titrer, comme 20 minutes pour effrayer nos concitoyens : « Ukraine: Un chef de guerre et un nostalgique de Lénine à la tête des régions rebelles « . Et de préciser « Un mécanicien de 38 ans, commandant d’unités rebelles, et un ancien militaire de 50 ans nostalgique de l’Union soviétique: Alexandre Zakhartchenko et Igor Plotnitski, élus à Donetsk et à Lougansk, ».
Pour sûr, ils sont bien plus effrayants que l’oligarque Koloïmoski bombardé par l’oligarque Poroschenko – devenu à la faveur du coup d’état soutenu par l’UE et les USA et des élections (reconnues par l’empire euro atlantique cele là, malgré une participation très modeste) gouverneur de la ville de Dniepropetrovsk, à la tête d’une armée privé dont les membres arborent fièrement des symboles nazis… Un électricien et un fonctionnaire, selon les valeurs occidentales, cela ne peut pas faire un « bon » dirigeant contrairement à un oligarque !
Il faut dire que selon 20 minutes « très attaché au passé soviétique et à l’héritage communiste, comme la plupart des responsables rebelles, Igor Plotnitski a qualifié de «génocide moral» le démontage d’une statue de Lénine à Kharkiv (cf nos informations sur le sujet), grande ville de l’est de l’Ukraine restée sous contrôle de Kiev. » Pour sûr qu’il ne risque pas d’être apprécié à Washington et Bruxelles !
et qu’il compte bien mener un programme de nationalisation, si on en croit les compte rendu de la mission diplomatique de l’OSCE :
« Ce 27/10 le président de la LPR a déclaré au SMM à Luhansk qu’) terme la LPR et la DNR devrait formé un seul état – Novorossiya ». Il indique que les ressources économiques et les industries clées devraient être nationalisées. Il considère le bloc électoral conduit par le président Poroshenko comme le parti de la paix et suggéré que la LPR et l’administration régional de Luhansk actuellement basé à Veverodonetsk (90 km NW de Luhansk) devraient co opérer pour restaure et les services dont beaucoup sont assurées dans leurs zones de contrôle respectives par les mêmes fournisseurs. »
Tout l’inverse de ce que fait la junte pro UE de Kiev, privatisant et libéralisant à tout va, vendant le pays à la découpe selon les injonctions de l’UE et du FMI, pour les OGM de Monsanto et pour que les multinationales s’enrichissent du gaz de schiste !
Rien d’étonnant, pour qui se souvient que le parti communiste d’ukraine réalise ses meilleurs score dans le Donbass, et qu’en 1991 l’Ukraine avait voté à une écrasante majorité pour conserver l’URSS.
Par ailleurs, comme nous avions déjà pu en rendre compte, l’influence des communistes dans le Donbass est très forte. www.initiative-communiste.fr se fait le relais de l’interview accordée à un journal russe par Boris Litvinov
Pour Boris Litvinov le prolétariat du Donbass est en train d’accomplir une révolution populaire
Interview de Boris Litvinov, Président du soviet suprême de la République populaire de Donetsk (DNR), Premier secrétaire du jeune Parti communiste de cette république (KPDNR), pour le journal communiste russe « Russie Soviétique (Ancien organe central de la RSFSR, tri-hebdomadaire – 300.000 exemplaires) – traduction Nico Maury
Le Président du Soviet suprême de la République populaire de Donetsk (DNR), Boris Litvinov, affirme qu’après les événements du Maidan, le « Pravy sektor » a réussi à imposer le fascisme en Ukraine, les travailleurs du Donbass ont perdu patience. Les régions fortement prolétariennes du sud-est de l’Ukraine ont accompli une révolution populaire, sans effusion de sang et sans violence. Lors d’un rassemblement de protestation, le peuple a adopté la déclaration de souveraineté de la République populaire de Donetsk, et s‘est tenu un référendum général.
Boris Litvinov, revient sur les événements révolutionnaires dans le Donbass, sur la réponse des communistes d’Ukraine, sur la guerre, sur la vie en période de guerre, pour les lecteurs de « Russie soviétique. »
Boris Litvinov : Tout a commencé en novembre 2013, lorsque que sur la place Maidan à Kiev, alors marquée par des manifestations, qu’est apparu le « Pravy sektor ». Dès les premiers jours, il régnait un sentiment anti-russe. Mais ces événements étaient préparés. Ils ont opposé les oligarques. Mais pas contre tous, seulement contre Ianoukovitch et sa bande. Porochenko Timochenko Kolomoiskiy étaient présent dans les manifestations … Ils ont été considérés comme des oligarques normaux aux côtés des manifestants. » Selon la logique du Maidan, l’oligarque soutient les nationalistes, c’est ce qui fait un bon oligarque. Tous les problèmes qui touchaient l’Ukraine, selon le Maidan, étaient causés par la Russie de Poutine, qui pendant 300 ans a empêché le peuple ukrainien de former son état, il est donc nécessaire de lutter contre la Russie. Ce fut le slogan principal du Maidan, du « Pravy sektor » depuis novembre 2013.
Pour nous, les habitants de Donetsk, ces positions étaient inacceptables. Les gens disaient « ce n’est pas notre volonté », les gens on commencé à parler, à donner leurs avis, à constater les méthodes radicales du « Pravy sektor » pour atteindre ses objectifs: Violences contre les gouverneurs, meurtres, viols, incendies criminels, ils ne faisaient que blâmer la Russie. Le banditisme et l’anarchie ont provoqué la révolution dans le Donbass.
Les bureaux de l’administration régionale de Donetsk
Comment c’est-elle manifestée?
De février à avril à Donetsk, le week-end était le temps de nombreuses actions « antimaidan ». Des milliers de personnes se rassemblaient à Donetsk, puis rentraient chez eux pour revenir le samedi suivant à rencontrer. Les autorités régionales de l’époque ont prétendu que rien ne se passait à Kiev.
Ensuite, nous avons, moi et mes camarades, commencé à préparer un congrès des représentants des collectivités territoriales, des partis politiques et des organisations publiques de la région de Donetsk, lors d’un forum nous avons exprimé notre opinion et dénoncé les façons de faire du Conseil régional qui refusait toute discussion sur la possibilité d’une fédéralisation de l’Ukraine. Nous avons été rejoins très vite par le Parti communiste d’Ukraine.
L’étape révolutionnaire suivante fut la Déclaration de souveraineté de la République populaire de Donetsk. Elle a été proclamée dans le bâtiment du Conseil régional le 7 avril, lundi, à 12h00. Un mois avant le référendum.
Ensuite, le peuple a commencé à prendre des décisions. Dans le centre de Donetsk, le 6 avril un rassemblement de masse s’est tenu. Les autorités ne faisaient rien. Le peuple n’a pas compris pourquoi ces dernières n’ont pas rejoint les manifestants. Et comme elles ne sont pas allées à eux, le peuple est allé à elles. Lorsque nous sommes rentrés dans les bâtiments de l’administration régionale, la police nous a rejoints. Les manifestants ont lancé un ultimatum au Conseil régional, « la police est avec le peuple ! », une réunion devait se tenir le lundi 7 avril à 12h00 pour écouter nos demandes et prendre des décisions sur le fond. Mais il y avait peu d’espoir que le Conseil régional écoute et recueille nos doléances. Donc, nous nous devions de déclarer l’instauration d’une nouvelle structure représentative indépendante.
Mais pour cela, vous avez besoin d’un texte et on m’a demandé de le rédiger. A 2 heures du matin, on m’a envoyé chez moi … En quelques heures, j’ai écrit un texte sur les droits politiques, internationaux, ma base de réflexion venait d’un document sur le droit des peuples à l’autodétermination. « Le peuple ou une communauté de personnes vivant sur un territoire donné, de différentes nationalités et prêt à atteindre certains objectifs, un certain mode de vie … »
A 9 h 00, le 7 avril, le projet de déclaration de souveraineté de la République populaire de Donetsk était prêt. Les participants de la manifestation s’en sont emparés très vite. Tout le monde est convenu que la déclaration était satisfaisante pour le peuple, pour le Congrès des collectivités territoriales, les partis politiques et les organisations publiques. Le même jour, devant les caméras de télévision et devant les journalistes, devant le hall du Conseil Régional, nous proclamions notre indépendance. Les militants, les membres du public, environs 350 ont assisté à cette proclamation. Par contre seulement 80 personnes ont signé la proclamation, les gens avaient peur de s’inscrire, de se retrouver sur des listes et d’être envoyés en prison par des éléments du SBU.
Massés sur la place attendaient 7-8 mille personnes, ils ont approuvé la proclamation. Pourtant, nous savions que les 7-8000 personnes qui ont soutenu la déclaration ne sont pas les 4,5 millions d’habitants de la région de Donetsk. Veulent-ils vivre dans une République populaire de Donetsk souveraine ? Il nous fallait un référendum.
Il nous a fallu un mois pour la préparation du référendum. Il c’est tenu le 11 mai. Dit le «oui» a remporté plus de 2 millions de voix soit 87% du nombre d’électeurs.
Quelle conclusion vous tirez des résultats du référendum ?
Les résultats du référendum ont montré que notre pays était socialement orienté contre le pouvoir oligarchique, contre le fascisme et pour la construction de l’Union économique eurasienne, en coopération étroite avec la Russie.
La DNR est dans le monde russe. C’est le chemin de développement que nous voyons. Peut-être notre modèle de développement économique sera différent de la Russie, par exemple, aujourd’hui le développement économique du Bélarus est différent de celui de la Russie. En tant que député d’une grande expérience et un des pionniers dans la construction de l’Etat de la DNR, je suis très impressionné par l’expérience biélorusse. Je voudrais faire un voyage au Bélarus et rencontrer Alexandre Loukachenko pour discuter avec lui. C’est l’un chef de file reconnu dans la politique mondiale et en Eurasie, il a apporté beaucoup de nouvelles idées …
Le 8 octobre a eu lieu le congrès de fondation du Parti communiste de la DNR. Est-ce une division du Parti communiste d’Ukraine?
Non, il n’est pas une division du KPU mais une création propre à la DNR. Il comprend de nombreux anciens membres du Parti communiste, beaucoup de nouvelles personnes, surtout des jeunes, pour la plupart engagés de la milice, ils sont les bras défendant de la DNR. Au congrès de fondation du 8 octobre a été unanimement décidé de créer le Parti communiste de la DNR. Les membres du Congrès étaient 139, ils ont signé le document qui crée le Parti. Maintenant, nous sommes engagés auprès du peuple, nous rencontrons des anciens secrétaires des comités de villes et de districts du KPU. Ils viennent et disent qu’ils sont prêts à participer aux travaux du KPDNR.
Y a t-il des désaccords entre le KPU et le KPDNR ?
Comment dire, notre révolution se construit à gauche. Le KPU a joué un rôle important, notamment dans le référendum, et pour le rapprochement avec la Russie. Mais le KPU a malgré tout eu une position ambiguë. D’une part, outre le Parti communiste, il n’y avait aucune force organisée dans la région capable de lutter contre le régime fasciste, et contre l’oligarchie, le KPU est le seul a se battre pour la justice sociale. Mais pour atteindre cet objectif, comme l’histoire l’a montré, le peuple de la DNR a décidé d’aller de l’avant. Les dirigeants du Comité régional de Donetsk du Parti communiste d’Ukraine ne l’ont pas compris.
Franchement, je suis un fervent partisan d’une Ukraine unie. Mais pas sur les principes des officiels de Kiev. Je suis sûr que le temps viendra, et le peuple de l’Ukraine va se réveiller. Notre exemple peut les aider. Nous sommes sur des positions démocratiques, populaire, dans l’unité fraternelle avec la communauté eurasienne, sans fascisme, sans être ennemi du peuple russe, et dans l’amitié, parce que nous sommes internationalistes. Le Donbass est un conglomérat de nations, de nationalités, les travailleurs sont unis pour la création de l’Etat. Si cela est compris à Kiev, sur le Maidan, et dans l’ouest de l’Ukraine, alors je serai le premier à voter pour une unité retrouvée de l’Ukraine.
Sur la question de l’intégrité territoriale y a t-il un écart entre le KPU et les communistes de la DNR ?
Les dirigeants du Comité régional de Donetsk du Parti communiste ne comprenaient pas le moment historique de la situation dans le Donbass, ils sont partis à Kiev … Avec les combats nous avons besoin d’aide pour combattre ici. Aidez ceux qui ont pris la responsabilité de vouloir rendre au peuple sa volonté, pour défendre son droit à l’autodétermination, à la vie selon les lois de l’humanité et de la justice. Dans notre construction populaire de nombreux communistes du Donbass participent, ils sont maintenant à l’avant-garde de la lutte politique, économique et militaire pour la République populaire de Donetsk.
Et qui d’autre pour être en avance? Des communistes, sont venus dans le Donbass, certains ont quitté Kiev et sont venus préparer l’insurrection de libération nationale. Et ici la direction régionale du KPU n’a pas accepté l’insurrection …
Les communistes n’ont pas attendu les actions du Comité régional du Parti communiste. Pour le congrès du 8 octobre, j’ai invité le Secrétaire du Comité régional et il a refusé de participer aux travaux des «schismatiques». Le Premier secrétaire du Comité de district du Parti communiste de Kirov ne voyait pas l’intérêt de faire ce congrès, il voulait attendre les sessions plénières et le congrès à Kiev … Je me demande pour quel résultat ?
Soudain il fallait relever la tête, partir au devant de l’avenir, et conduire nous même ce dernier. Avec un certain nombre de mes collègues communistes du Comité régional nous avions appris que je serais expulsé du Parti communiste. Je quitte gêné mon travail pour intensifier le mouvement de protestation, qui allait devenir très vite une révolution.
Je fus appelé au siège du Comité régional. Je leur ai dite de regarder autour d’eux sur ce qui se passait et de regarder ou étaient les communistes ? Les dirigeants du Bureau régional m’ont demandé d’écrire une lettre de démission du KPU. Afin que le gouvernement de Kiev ne puisse pas dire que les communistes mènent des activités anti-étatiques en violation de la Constitution de l’Ukraine, comme ça ils auraient pu dire de moi: il a quitté le parti, il n’est pas avec nous.
J’ai écrit cette lettre.
Maintenant, je peux dire ceci: Nous n’avons pas de désaccord avec le Parti communiste en termes idéologiques. Tout le monde veut construire un Etat fort avec une orientation sociale, qui aura une incidence sur les processus économique. Mais il existe des différences de vision, de calendrier, et de méthodes de construction d’un tel Etat.
Le 2 novembre se tiendront des élections en DNR. Comment se déroulent les préparatifs ?
La principale organisation qui s’occupe de ceci est la Commission électorale centrale, elle rassemble des personnes expérimentées. Il y aura 480 bureaux de vote. Certains d’entre eux ont dû agrandir. Auparavant les bureaux recevaient 2-2500 électeurs, aujourd’hui ils en recevront 5-6 milles électeurs. Cette croissance est dû aux zones où il y a eu beaucoup de destructions. Dans de nombreux bâtiments ou se déroulaient les votes, écoles, palais de la culture, etc. il n’y a plus de toits, les vitres sont cassées…
Combien d’électeurs seront couverts par les choix politiques de la DNR ?
La zone que nous contrôlons couvre 47% de l’ancienne région de Donetsk, 65% de la population et 75% de sa capacité industrielle. Bien sûr, beaucoup d’entre eux ont quitté la région. Selon des calculs préliminaires, les électeurs dans les territoires contrôlés par la milice il y a environ 1,8 millions d’électeurs. Dans l’ensemble l’ancienne région il y avait 3,2 millions d’électeurs.
Nous avons fait un excellent travail d’identification des personnes vivant ici. Nous avons réussi à recenser ceux à qui il faut payer des pensions, nous avons pris les déclarations de chaque personne présente sur notre territoire. Malheureusement, nous ne pouvons maintenant procéder à un recensement total de la population, notamment pour les listes électorales, elles sont inaccessibles puisque dans le serveur central électoral à Kiev.
Nous procédons de la même façon que lors du référendum du 11 mai. Dans les zones où il n’est pas possible de déterminer le nombre d’électeurs nous ouvrirons le scrutin à toutes les personnes titulaires d’un passeport ou d’autres documents d’identité, qui possède un permis de résidence dans la zone du vote. Nous allons essayer de fournir le maximum de chances pour que les gens puissent voter.
Les élections auront lieu à la proportionnelle sans candidats majoritaires. Les électeurs auront à choisir des représentants de deux listes : « République de Donetsk » et « Donbass Libre ».
Et le Parti communiste de la DNR ?
Il est le seul aujourd’hui qui fonctionne, nous avons un parti qui était prêt à participer aux élections. Mais une partie de la société craint que le parti puisse créer un déséquilibre politique, le pays a besoin d’une solidarité civile. Nous avons décidé que les élections seraient sans partis. Le KPDNR est bien inscrit, il développe son propre programme. Et les communistes vont participer aux élections sur les listes des organisations publiques.
Y a t-il une opposition ?
Il n’y a pas d’opposition en tant que telle, nous sommes unis contre le fascisme. Ceci est la clé qui unit notre peuple Les désaccords portent sur les questions économiques, sociales, notamment par rapport à la propriété.
Le peuple du Donbass ne veut pas des oligarques. Dans le même temps on n’est pas contre les petits commerçants. Des débats plus vifs portent sur les industries de base. Certains disent qu’il faut les laisser au privé pour faire revivre une économie dévastée. D’autres sont en désaccord, estimant qu’il faut nationaliser les biens de l’oligarchie et relancer l’économie.
Nous, les communistes, et les forces de gauche sommes pour l’économie mixte. Nous ne sommes pas contre l’entreprise privée, cet espace doit être limité à certains domaines, alors que dans d’autres secteur il faut un contrôle étatique fort. Les exemples historiques à cet égard viennent de Lénine qui a admis la participation de capitaux privés, sous contrôle de l’Etat, lors de la NEP, dans l’économie soviétique, et de l’expérience chinoise.
Nous avons l’intention de lutter contre la fraude et la fuite des capitaux à l’étranger, les entrepreneurs qui commettront ces activités seront sanctionnés.
Les élections vont se tenir alors que la guerre continue ?
Il y a des bombardements constants sur notre territoire. On constate qu’ils n’ont pas tenu la promesse de faire cesser les tirs. Le Premier Zakharchenko a fait une déclaration expliquant qu’en raison de la poursuite des tirs contre notre territoire, nous envisageons de rompre l’Accord de Minsk.
Récemment un « Tochka-U » a frappé une usine de production d’explosifs. Une puissante explosion et une onde de choc a causé des dégâts sur 25 kilomètres autour de l’impact. Les bâtiments ont été soufflés dans un rayon de 2-3 kilomètres, les fenêtres ont explosé. C’est la plus importante explosion depuis le début de la guerre.
Donetsk a besoin non seulement de nourriture, de médicaments et de vêtements chauds …
Il est nécessaire de vite remplacer les vitres détruites pendant la guerre et de poser du double vitrage. Pour éviter que les gens meurent de faim les cantines d’usines nourrissent beaucoup de personnes.
Nous avons vraiment besoin d’aide sociale, financière. Nous ne disposons pas de la masse monétaire nécessaire. L’ancien gouvernement nous a laissés sans argent. Je suis Président de la Commission de création de la Banque nationale. Nous avons ouvert les comptes de l’administration d’Etat et il n’y avait que 28 millions de hryvnia, des montagnes de billets détruits. Il y a deux semaines, la Banque nationale d’Ukraine a supprimé les fonds de la région de Donetsk, ces fonds étaient gagnés par nos travailleurs, ils ont été privés de leurs épargne.
C’est important pour nous d’avoir une aide extérieure. Nous sommes prêts à développer les relations commerciales et nous avons besoin que nos produits soient exportés vers la Russie. Comme vous le savez notre république n’est pas reconnue, cela freine nos exportations.
Le peuple a choisi de construire une république, et même sous le feu, ils sont retournés sur leurs terres. Notre milice fait face à la mort. Le drapeau de la DNR est porté avec notre bannière de la victoire.
Galina Platov
http://www.sovross.ru/modules.php?name=News&file=article&sid=598258
Selon les résultats définitifs des décomptes de la Commission électorale de la DNR, Alexander Zaharchenko a été élu avec 63,08% des voix (765.340 suffrages) et une participation de 81,37%. La liste que conduisant le nouveau Président, « République de Donetsk » à remporté les élections législatives avec 65,11% des voix contre 34,89% des voix pour la liste de Pavel Gubarev « Donbass libre ».
De nombreux communistes élus
Lors de la proclamation des résultats, Alexander Zaharchenko, a déclaré que les « communistes seront représentés au Parlement et qu’ils ont su prendre toute la place qu’il fallait sur la liste ». Il entend s’entourer d’une équipe renouvelée pour continuer le dialogue avec Kiev.
Les observateurs du KPRF présent lors des élections ont pu constater qu’Alexander Zaharchenko dispose d’un vrai soutien populaire, « c’est une personne charismatique, vertueuse » déclare le député communiste russe Alexander Iouchtchenko. « Zaharchenko a rencontré les observateurs internationaux et a répondu à toutes leurs questions concernant la préparation et le déroulement des élections. En cas de victoire, il a présenté ses premières mesures pour répondre les problèmes politiques et économiques, »
Les réfugiés de ces régions dans trois régions russes (Rostov, Voronej et de Belgorod) ont pu voter depuis les camps installés pour accueillir ceux qui fuient la guerre et le fascisme.
Dans la république Populaire de Lugansk se tenait aussi ces élections, la participation était de 68,70% et c’est Igor Plotnitski qui a été élu Président.
Cet ancien militaire de 50 ans à la carrure massive s’est reconverti dans les affaires après la chute de l’URSS, puis dans la défense des consommateurs. Après avoir occupé le poste de «ministre de la Défense» du territoire séparatiste, il a été nommé à la tête de la «République de Lugansk» en août dernier, prenant la place du leader séparatiste Valeri Bolotov, blessé dans un attentat. Très attaché au passé soviétique et à l’héritage communiste, comme la plupart des responsables rebelles, Igor Plotnitski a qualifié de «génocide moral» le démontage d’une statue de Lénine à Kharkov, grande ville de l’est de l’Ukraine restée sous contrôle de Kiev.
Guennadi Ziouganov (KPRF) appelle la Russie à reconnaître les élections à Lugansk et Donetsk
Le dirigeant du Parti Communiste de la Fédération de Russie, Guennadi Ziouganov, estime que la Russie devrait reconnaître les élections dans les Républiques populaires de Lugansk et Donetsk, sans tenir compte de l’avis des États-Unis et de l’Union européenne.
Il a exprimé cette opinion en commentant les résultats des élections dans ces républiques. « Il est nécessaire de se tenir des relations diplomatiques pour les années à venir, sans avoir peur des Américains, et ainsi de suite ».