Quand Hollande donnait sa bénédiction à Netanyahou pour envahir Gaza (au nom de la « sécurité d’Israël », comme si ce n’était pas l’arrogance et l’impunité de Tel-Aviv qui plongeaient le Proche-Orient dans l’insécurité depuis des décennies !), il croyait sans doute que cette invasion serait « fraiche et joyeuse », comme on disait en 1914.
Mais le peuple palestinien est héroïque et aguerri ; et même s’il a incommensurablement plus perdu en vies et en biens matériels que l’Etat surarmé voisin, il lui a infligé de lourdes pertes et, malgré la terreur, il a refusé les compromis honteux.
En outre, malgré les tentatives liberticide de Valls pour interdire les manifs de solidarité avec Gaza, des milliers de gens honnêtes en France et dans le monde se sont dressés contre l’invasion, y compris en plein été. Résultat : c’est le « dur » Netanyahou qui est contraint à la trêve et au desserrage du blocus, ce qui – dans les circonstances actuelles – est une grande victoire pour tous ceux qui ont combattu les armes à la main, du Hamas aux progressistes du FPLP. Le PRCF est une organisation viscéralement laïque, mais il n’en salue que plus respectueusement TOUS les martyrs de Gaza qui sont tombés pour le droit UNIVERSEL des peuples à disposer d’eux-mêmes partout sur la Terre.
A Donetsk, la presse aux ordres ne donnait pas cher des « séparatistes pro-russes », comme ils nomment les résistants antifascistes du Donbass ouvrier qui font échec au gouvernement pronazi de Porochenko. Bien qu’ils affrontent à l’arme légère, et à travers mille provocations dignes de Göring (bizarre que la « grande presse » ne parle plus de l’avion abattu de la Malaisian Airlines MH17… Y aurait-il des éléments gênants qui attirent un peu trop les regards sur les responsabilités de Kiev ?) une armée régulière conseillée par l’OTAN et renforcée par les lyncheurs de Pravy Sektor, les combattants de la l’Union des République Populaires tiennent bon depuis des mois et amènent Porochenko et Poutine à la table des négociations…
Quant à la Syrie, à l’Irak, à la Libye, au Nord-Mali, au Soudan, à l’Erythrée, les ingérences impérialistes y ont semé un tel chaos que là encore, l’impérialisme (américain, français, « européen ») est contraint de faire profil bas ; en effet, malgré le désir d’en découdre du faucon Dick Cheney, le peuple américain n’est pas chaud pour une nouvelle invasion terrestre avec son cortège de « boys » rentrant au pays les pieds devant. Même si bien entendu, le maléfique Oncle Sam cherche à profiter des immenses désordres qu’il a créés pour diviser les peuples, liquider les Etats-nations, imposer sa domination néocoloniale, alimenter partout, pas son alliance avec les Pétromonarchies du Golfe, des monstres politiques comme l’Etat islamique au Levant, comme les exterminateurs patentés du Likoud ou comme les nazis ukrainiens.
Qu’il soit clair en tout cas que, malgré le pouvoir de nuisance énorme de l’impérialisme, les peuples qui se battent peuvent l’arrêter, le faire reculer et même l’humilier : plus que jamais, « el pueblo unido, jamas sera vencido » et cette phrase serait encore plus vrai mise au pluriel.
Une leçon qu’il faut retenir en France même au moment où la social-démocratie rampe voluptueusement et comme jamais devant le MEDEF, l’UE et l’Oncle Sam et où la seule réponse possible est la résistance populaire unie, avec le plus vite possible une immense manifestation populaire contre Hollande-Maastricht, Valls-MEDEF et Macron-Rotschild.