Dénier à un peuple le droit à l’existence, c’est entre autres s’attaquer à ses racines, à sa mémoire et à ses modes propres d’expression. D’après le « Guardian » reprenant le New-York Times, le génie militaire israélien arase les cimetières en plus des bibliothèques et des musées. L’Université et plus de 200 écoles (!) sont détruites.
Permettez-nous, sans relativiser les souffrances humaines, les milliers de morts et d’estropiés, les enfants traumatisés à vie, d’évoquer la destruction du patrimoine culturel de Gaza. Cette destruction touche d’abord des artistes comme le poète Refaat Alareer dont l’ultime texte est lu dans de nombreuses manifestations à travers le monde et traduit en français par le rappeur HK. Parmi les victimes des bombardements et de l’attaque terrestre nombreux sont les écrivains, plasticiens, acteurs, musiciens, dramaturges…
Les bombardements ont détruit une grande mosquée, des mosaïques byzantines, endommagé un port antique et une église orthodoxe. Ces traces du passé complexe de la ville semblent gêner les nouveaux colonisateurs. Le modèle d’Apartheid exige que l’identité de l’autre soit niée. L’appareil d’État israélien semble particulièrement déterminé à en mettre en œuvre tous les aspects.