Pendant que la campagne de presse contre le venezuela bolivarien se poursuit, chacun peut entendre le silence médiatique en France sur la situation au Brésil. On se souvient pourtant de la campagne médiatique accompagnant la destitution lors d’un véritable coup d’état parlementaire de la présidente progressiste du Brésil, Dilma Roussef à l’état 2016. Depuis le président putchiste, TEMER, mène une violente politique austérité, s’attaquant aux fonctionnaires et aux droits des travailleurs, provoquant une forte réaction du mouvement sociale, sévèrement et violemment réprimé. Temer est au plus bas dans les sondages, plus de 93% des brésiliens veulent sont départ. Et cela d’autant plus que les accusations de corruption ne cessent de pleuvoir sur Temer et ses proches.
TEMER le président inculpé de corruption
Le procureur général fédéral du Brésil indique qu’il n’avait aucun plaisir à inculper le président Michel Temer de corruption, mais compte tenu des indices clairs de corruption il n’y avait pas d’autre solution.
Le procureur général Rodrigo Janot a déclaré lors d’une conférence de journalisme d’investigation qu’il n’était pas pressé d’imposer de nouvelles accusations de contrariétés et d’entraves à la justice contre Temer. Il a dit qu’il voulait enquêter sur chaque allégation aussi complètement que possible.
« Tant qu’il y a des munitions, je vais continuer à tirer », a déclaré Janot. « Jusqu’au 17 septembre, le pouvoir incombe à moi et je vais maintenir mon propre rythme ».
Janot a déclaré qu’il y avait encore une preuve suffisante contre Temer qui sera révélé, qu’il n’a pas révélé dans le document d’accusation contre le président cette semaine.
« Si je divulgait tout, la défense dirait que j’avais donné toutes les preuves sans leur donner le droit de se défendre », a-t-il déclaré. « Ils soutiendraient que l’affaire entière devrait être annulée pour cette raison ».
L’avocat d’Emer, Antonio Mariz, n’a pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires samedi.
En vertu de la loi brésilienne, la chambre basse du Congrès doit maintenant voter sur la possibilité de permettre à la Cour suprême de traduire en procès le chef du pays, qui a remplacé son prédécesseur, Dilma Rousseff, il y a un peu plus d’un an à l’occasion d’un coup d’état parlementaire. Les parlementaires de la coalition de Temer sont confiants qu’ils ont les votes pour bloquer la majorité des deux tiers requise pour procéder à un procès : rappelons que ce sont les mêmes qui ont procédé à la destitution de Dilma Rousseff. Cependant, il est à espérer que les brésiliens sanctionnent dans les urnes le soutien de ces parlementaire à un président putchiste empétré jusqu’au cou dans des affaires de corruptions. Au regard de la violente répression qui frappe les manifestations sociales au Brésil, la question est cependant posée de la sincérité de ces prochaines élections, alors que jusqu’à présent le pouvoir putchiste a refusé l’organisation d’élection générale.
Grève générale et manifestations massives au Brésil contre Temer le 30 juin 2017
Des manifestations ont secoué le Brésil vendredi dernier contre le président Michel Temer et ses réformes du travail : une politique austéritaire et de libéralisation s’en prenant violemment au peuple brésilien
Les manifestations se sont déroulées dans le cadre d’une deuxième grève générale, organisée par l’Union des travailleurs centraux, Populaire Brasil, Fearless People et une foule d’autres mouvements sociaux et syndicats de travailleurs.
Le projet de loi de réforme anti populaire de Temer vise à éliminer plusieurs des droits et des protections que les travailleurs brésiliens ont gagné depuis plus de 75 ans, depuis le temps du président Getulio Vargas.
L’écrasante majorité des Brésiliens, 93 pour cent selon le dernier sondage d’Ipsos, rejettent également Temer en tant que président.
Retrouvez le reportage sur TELESUR : http://www.telesurtv.net/english/multimedia/Thousands-Protest-in-Brazil-Against-Temers-Labor-Reforms-20170630-0023.html