Dans un pays sous la botte de l’une des plus violentes dictatures paramilitaires d’Amérique latine, le peuple colombien avec courage a pris les rues dans des manifestations massives ce 21 novembre 2019. Malgré la répression, malgré les assassinats des leaders progressistes par centaines chaque année, c’est par centaines de milliers que les colombiens sont descendus dans la rue.
A Medellin, la capitale du département de Antioquia, les étudiants ont été parmi les premiers à manifester.
A Bogota
Esto pasó hoy en Colombia: pic.twitter.com/1I2KtvSbyc
— Iván Cepeda Castro (@IvanCepedaCast) 21 novembre 2019
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La movilización en Cartagena fue apoteósica: pic.twitter.com/JfIDgVxewm
— Iván Cepeda Castro (@IvanCepedaCast) 21 novembre 2019
Face à la mobilisation populaire, le chef du régime, le président d’extrême droite Duque, a ordonné le déploiement de 4000 policiers supplémentaires, la fermeture des frontières et la mise en place d’une surveillance aérienne. D’après la commission des droits de l’homme pour l’ONU, plus de 27 raids ont été menés rien qu’à Bogota, 5 à Cali et 4 à Medelin, pour persécuter les maisons et les bureaux des militants des organisations sociales et de leurs médias alternatifs.
hoto: Twitter/ @ginamarcela84Une mise en œuvre de la machine répressive dans un pays où le gouvernement et ses paramilitaire ont assassiné plus de 777 syndicalistes et 137 personnalités des FARC depuis les accords de paix de 2016.
Les principales organisations de travailleurs du pays et les étudiants s’opposent à la politique néolibérale de Duque qui veut supprimer le fond de retraite gérés par l’Etat, reculer l’âge de départ à la retraite et autoriser des emplois spéciaux pour les jeunes à un salaire en dessous du SMIC colombien. Des « réformes » et des méthodes qui ne sont pas sans rappeler celle du régime Macron en France au demeurant.
Si le moindre rassemblement de 10 opposants violents au Venezuela fait la une des médias en France, vous pouvez observer la censure totale des manifestations massives en Colombie ou au Chili, de celles contre le coup d’état en Bolivie, où les manifestants se font massacrer. La preuve que la machine médiatique en France, détenue et controlée par les milliardaires n’a que faire des droits de l’homme. Elle défend ses dictateurs, elle combat les gouvernements qui défendent les droits des peuples, ceux de la classe des travailleurs.
JBC pour www.initiative-communiste.fr