Progressant depuis Palmyre au sud, l’armée syrienne appuyée par la Russie et le Hezbollah libanais est en passe de libérer la ville d’As Sukknah, important verrou sur la route séparant désormais d’une soixantaine de kilomètres les troupes de la république arabe laïque de Syrie de Deir Es Zorr, Cette ville est assiégée depuis 2015 et partiellement occupée par Daech. Et ce notamment en raison d’un intense bombardement de l’armée syrienne par les avions de la coalition américaine qui avait permis aux islamistes de fortement progresser dans la ville et de renforcer leur siège. La ville abriterait toujours plusieurs centaines de milliers de Syriens qui s’y sont réfugiés pour fuir le joug de Daech.
A l’ouest, l’armée syrienne progresse aussi dans le désert, et s’approche désormais également à une quarantaine de kilomètres de Deir Ez Zorr et libère progressivement la rive sud de l’Euphrate
Un enjeu économique et géopolitique important
Les enjeux de ces batailles sont économiques et géopolitiques en premier lieu : car avec la prise de Raqqa, les forces progressistes kurdes soutenues par les États Unis permettent aussi à l’impérialisme américain d’installer ses bases sur le sol syrien, au nord de l’Euphrate. En effet, dans les bagages du soutien de Washington au FDS, il y a la construction déjà réalisée de plusieurs bases militaires américaines illégales dans le nord de la Syrie. Après Raqqa – et ses importantes richesses agricoles – c’est Deir Ez Zorr qui sera le prochain enjeu. Deir Ez Zorr, ville tenue par les syriens mais assiégée et partiellement occupée par Daech depuis 2015, une occupation et un siège renforcés par les bombardements US contre les positions de l’armée syrienne dans le secteur, intervenus en 2016.
Enjeu économique car c’est dans cette province que se trouve une bonne partie des puits de pétrole.
Enjeu géopolitique, car l’axe Damas-Deir Ez Zorr- Sinjar -Téhéran permettrait de réaliser la connexion terrestre du « croissant chiite », de l’alliance de la Syrie, de l’Iran et de l’Irak, ce que les États-Unis et Israël combattent : en effet, l’impérialisme américain souhaite un Moyen Orient divisé et éclaté permettant d’imposer son règne sans partage sur la région.
Préférant se battre contre la Syrie que contre Daech, des rebelles soutenus par les américains quittent la base d’Al Tanf
Près de la Jordanie, les américains ont installé – en violation du droit international – une importante base militaire, et ce y compris en bombardant des troupes syriennes pour les empêcher de s’en approcher alors qu’elles faisaient route pour affronter l’État islamique. Cette base est un des lieux par lesquels les États-Unis dispensent financent et armement à nombre de groupes islamistes. L’un d’entre eux,Shuhada al Qaryatayn a publiquement déclaré quitter cette base le 26 juillet 2017, et ce en raison de son désaccord avec les nouvelles et récentes directives US de ne pas affronter dans ce secteur l’armée syrienne mais de combattre prioritairement Daech… Cela en dit long sur la nature des groupes islamistes soutenus dans la région par les États-Unis. On voit ici clairement ce que sont les soit disant « rebelles », mais vraies milices islamistes armées et soutenues par la coalition US à laquelle participe la France ! Rappelons que la France n’a jamais été frappée par aucune attaque commanditée par la Syrie. En revanche, les amis des terroristes que finance la France en Syrie ont eux directement revendiqué les sanglants attentats qui ont frappé la France, de Paris à Nice.
Au nord, dans la province d’Idleb, c’est une véritable guerre civile que se livrent les deux principales factions islamistes, l’une contrôlée par Al Quaïda, l’autre affirmant refuser la tutelle du groupe terroriste islamiste. Et c’est la première, le HTS, nouveau nom d’ Al Nosra, qui a très largement pris le dessus. Là encore, les masques tombent et chacun peut voir ce que sont pour l’essentiel les milices rebelles soutenues par la France en Syrie : des milices de terroristes islamistes prêtant allégeance à Al Quaida.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
D’après information d’agences.