Le Mali a de nouveau été frappé par un massacre. 95 habitants du village dogon de Sobane Kou, comptant 300 habitants dans le centre du Mali ont été tués dans la nuit du dimanche 9 au lundi 10 juin. Ce village se situe dans la région de Mopti, où l’armée française a mené des frappes aériennes en février 2019… Le 23 mars dernier à Ogossagou près de la frontière Burkinabèse, ce sont 160 villageois peuls qui avaient été massacrés. Provocant de grandes manifestations de colère dans le pays, obligeant à la démission du premier ministre
Le Mali est pourtant censé être sous la protection de l’armée française, qui sous le nom d’opération Barkhane occupe une partie du Mali, à la suite des opérations Serval et Épervier avec le déploiement de près de 4500 soldats et d’un détachement aérien, face à ce qui est estimé comme une force de 300 à 3000 combattants djihadistes dans tout le Sahel… Dans ce cadre, la France a fait signer au Mali un accord de défense franco-malien le 16 juillet 2014.
Embed from Getty ImagesOutre cette opération Barkhane, existe également une force armée des Nations Unies, la Minusma créée le 25 avril 2013, comprenant 11200 soldats, principalement des armées tchadienne, nigériane, nigérienne, béninoise, togolaise ou sénégalaise, c’est-à-dire des régimes de la françafrique.
Les résultats de près de 10 ans d’interventions militaires de l’impérialisme français dans la région, à commencer par la déstabilisation de la Libye, ce n’est pas la paix. Au contraire, les attaques se propagent.
Le 2 juin 2019, à Paris, invité lors de la session internationale de la 5e CN du PRCF, le parti SADI a pu décrire ce qui se passe au Mali. Un appel à l’aide aux travailleurs de France face à la menace de partition du Mali, objectif vraisemblablement recherché par ceux qui laissent commettre ces massacres.
JBC pour www.initiative-communiste.fr