Contre un président qui accentue son orientation « schröderienne« *, « social »-libérale, reprenons la rue à l’UM’ Pen. Construisons ensemble…
… l’opposition populaire !
Les « vœux » de F. Hollande montrent que, loin d’écouter notre peuple, frappé de plein fouet par la casse maastrichtienne des acquis du CNR, le président « socialiste » rampe de plus en plus servilement devant l’UE d’Angela Merkel et du MEDEF :
- Mauvaise année en vue pour la Sécu, menacée par une mutation structurelle l’éloignant encore davantage du socle solidaire pensé par son fondateur, Ambroise Croizat (ministre communiste du travail de 1945).
Le PS veut supprimer les cotisations patronales, c’est-à-dire le SALAIRE DIFFÉRÉ MUTUALISÉ des travailleurs, pour, tout à la fois, reporter sur la TVA et la CSG la charge de la protection sociale et diminuer encore les remboursements-maladie. Bonjour la santé des Français, adieu le pouvoir d’achat populaire !
- Nouvelle très mauvaise année en vue pour les « dépenses publiques » : c’est-à-dire concrètement pour les services publics utiles à la population, les fonctionnaires dont le salaire est bloqué depuis 2009, la protection sociale des Français. Officiellement 4 millions sont au chômage et 8 millions vivent au dessous du seuil de pauvreté ;
- Terrible année en vue pour la République et la langue française. Prises toutes deux en tenailles entre l’UE atlantique, son tout-anglais obsédant et le régionalisme en pleine expansion sous la houlette du MEDEF. Car c’est bien ce dernier qui réclamait le pré-rattachement de fait de l’Alsace au Bade-Wurtemberg allemand (projet que le vote républicain des Alsaciens a fait échouer).
C’est le MEDEF breton qui exige –sous les applaudissements d’Ayrault – l’autonomie de la Bretagne ! C’est encore le grand patronat qui revendique « la suppression des communes et des départements« (Pierre Gattaz), la « métropolisation » et l’euro-régionalisation du territoire national : la mise à mort de la République une et indivisible mettrait fin aux statuts nationaux, aux services publics d’État, aux conventions collectives, aux diplômes nationaux, au principe de laïcité, au SMIC national ! C’est déjà le cas en Allemagne. Hollande et les féodalités régionales de l’UMPS veulent imposer la « charte européenne des langues minoritaires et régionales** »: ce projet réactionnaire né sous le IIIe Reich vise moins à promouvoir les langues régionales***, qu’instituer le statut antirépublicain de « membre d’une minorité linguistique ». C’est contraire à l’idée d’une citoyenneté républicaine. À quand la mention de la religion sur la carte d’identité pendant qu’on y est ?
- Mauvaise année prévue pour la paix !
À défaut de tenir ses promesses envers le « petit peuple » qui l’a élu (ne serait-ce qu’en abrogeant UNE des réformes sarkozystes), Hollande aggrave la contre-réforme des retraites : les jeunes devront cumuler 44 annuités pour éviter les décotes, Hollande joue les va-t-en-guerre sur tous les théâtres, de l’OTAN et la Françafrique, de l’Ukraine à la Syrie en passant par l’Iran et l’Afrique, déstabilisée par des décennies de néocolonialisme et de néolibéralisme ;
- Mauvaise année pour les libertés !
La politique de Hollande divise le « peuple de gauche » et favorise la jonction dans la rue des forces les plus réactionnaires. Les dirigeants UMP annoncent qu’ils institueront une dictature ouverte s’ils reviennent au pouvoir. Le FN, coiffant le bonnet rouge fait scandale à deux pas du Soldat inconnu le 11 novembre !
Les « identitaires » régionalistes sont encouragés par le patronat… Et le PS est incapable de s’opposer à ces dérives.
D’ailleurs comment le ferait-il avec un M. Valls à l’Intérieur ? Sur son ordre, la police a humilié les militants du Front de Gauche à la manif du 1er décembre ; sur son ordre, les CRS ont violemment agressé les pompiers de l’Isère qui manifestaient pacifiquement : l’un d’eux a perdu un œil par un tir tendu de flash-ball ; à l’inverse, le patronat peut vandaliser une préfecture en Bretagne, les maffieux corses peuvent plastiquer les gendarmeries : nos politiciens du « tout-sécuritaire » regardent aussitôt ailleurs !
- ·En revanche, excellente année 2013 pour la Bourse dont les valeurs ont fait un bond de 18 % en 2013 ! Lequel de nos lecteurs, ouvrier, paysan, employé, artisan, petit ou moyen fonctionnaire, retraité, demandeur d’emploi, étudiant… a-t-il vu son pouvoir d’achat lié au TRAVAIL augmenter de 18 % cette année ?
Face à cette mise à mort de notre France républicaine, le PRCF en appelle…
- aux communistes de France :
- unissons-nous DANS L’ACTION, ne laissons pas rouiller l’outil des Assises du communisme ! Intervenons ensemble à la porte des usines pour appeler à sortir la France de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme.
- Cessons de suivre Pierre Laurent, président du Parti de la Gauche Européenne qui fait liste commune aux municipales avec les grands bourgeois du PS parisien.
- Associons le drapeau tricolore de 1789 au drapeau rouge des travailleurs : c’est sous ces deux drapeaux qu’en 36 et en 45 notre peuple, conduit par le grand PCF d’alors, a obtenu ses plus belles victoires !
- Emparons-nous des principes du CNR, dont le programme, Les Jours heureux, fête cette année son 70e anniversaire.
- Alors que le MEDEF et le CAC-40 renient la Nation et n’ont plus en bouche que « les États-Unis d’Europe, notre nouvelle patrie« (sic), il revient à la classe ouvrière de décréter le salut commun en fédérant tous ceux qui vivent, ou qui veulent vivre de leur travail. Pour cela, osons :
- affronter l’oligarchie capitaliste
- sortir la France de l’UE
- reconstituer les acquis
- augmenter les salaires et pensions,
- nationaliser les entreprises stratégiques,
- réindustrialiser le pays.
En affrontant sur ces bases rassembleuses le grand capital et son pouvoir, donnons un réel contenu à l’aspiration révolutionnaire à renverser le capitalisme et à construire le socialisme !
- aux syndicalistes de lutte.
Partout sont menées de terribles luttes, menées par de courageux syndicalistes CGT, FSU, FO…
Mais les états-majors syndicaux sont trop occupés à ménager le PS et les appareils jaunes de la CFDT et de la confédération « syndicale » européenne (CES).
N’attendons plus que les confédérations alignées sur l’Europe nous unissent dans l’action.
Fédérons-nous nationalement, agissons tous ensemble et en même temps !
N’abandonnons pas la rue aux pires réactionnaires qui n’ont pour but que d’écraser le mouvement ouvrier !
- aux républicains patriotes et antifascistes.
- À l’occasion des municipales, crions ensemble : vivent les communes, non aux pôles métropolitains !
- Soutenons les Maires communistes ou progressistes qui refusent la métropolisation et l’aplatissement devant le PS !
- N’accordons aucun soutien aux députés-maires et aux sénateurs-maires UMP ou PS qui, à Marseille, Paris, Lille, Lyon, etc. prônent l’euro-métropolisation de nos communes !
Tous ces fronts de lutte doivent converger pour que renaisse une perspective politique progressiste, un nouveau Conseil National de la Résistance. Briser le carcan de l’euro et de l’UE en se référant au programme du CNR serait le premier pas d’une dynamique révolutionnaire posant la question du socialisme pour la France.
Les élections européennes de mai 2014 seront l’occasion de porter un coup à l’Europe supranationale et antisociale. Pour cela le PRCF invitera à les boycotter.
Que massivement, les travailleurs fassent la grève du vote « européen » ! Refusons de voter aux européennes. Exigeons le retour à la souveraineté nationale, seule base possible pour une coopération internationale progressiste !
Préparons-nous à mettre une énorme claque au Parti Maastrichtien Unique (UMP, PS, EELV, « Centre ») ainsi qu’au FN, qui feint de critiquer l’UE mais qui profite des énormes avantages du « parlement » européen !
Construire l’opposition populaire à Hollande et au MEDEF, activer le « tous ensemble » dans les luttes, préparer dans la foulée une abstention politique et citoyenne massive lors des Européennes sera notre réponse offensive au « contrat de responsabilité » du Président de la République Française qui oriente sa politique chaque jour plus à droite !
En conclusion, soyons dignes des deux appels qui portèrent jadis notre peuple aux cimes de l’Histoire.
Le premier en 1793, à l’inspiration de Robespierre :
« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour toute portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus inviolable des devoirs. »
Le second appel fut lancé par le PCF clandestin le 10 juillet 1940 :
« Jamais, non jamais, le peuple de France ne sera un peuple d’esclaves ! »
* Du nom du chancelier social-démocrate allemand (Gerhardt Schröder) qui précéda Angela Merkel. Cet ennemi de la classe ouvrière allemande fut à l’origine des plans Hartz : destruction du modèle social allemand d’alors (hérité de l’époque où le patronat ouest-allemand devait encore tenir compte de la RDA et de son incomparable « filet social » : plein emploi, logement très bon marché, soins médicaux gratuits, université gratuite, crèches d’entreprises…)
** L’examen parlementaire de cette loi est prévu pour le 21 janvier 2014
*** Défendre les langues régionales, et au-delà l’ensemble de toutes les langues y compris celle du français c’est d’abord doter l’éducation nationale de moyens sérieux permettant une politique ambitieuse en la matière