Au moins 10 partisans du président hondurien renversé Manuel Zelaya, ont été tués lors d’affrontements avec la police à Tegucigalpa (capitale du pays)
La police a dispersé une importante manifestation de partisans de M.Zelaya près de l’ambassade brésilienne où il est réfugié depuis son retour clandestin au Honduras, malgré les menaces des putschistes de l’arrêter. Les pouvoirs locaux ne confirment pas l’information sur les 10 morts. Les manifestants caillassaient les policiers qui ont fait usage de la force.
Dans la nuit du 27 au 28 juin, des militaires rebelles ont usurpé le pouvoir au Honduras avant d’expulser le président vers le Costa Rica. Il a été accusé de corruption et la violation de la Constitution. Le couvre-feu a été imposé par le gouvernement de facto, mais les partisans du président déchu continuent de manifester.
Avec le retour du président déchu, Manuel Zelaya, la mobilisation populaire contre le coup d’Etat du 28 juin et le renversement des putschistes se poursuit au Honduras.
Depuis plus de quatre-vingts jours, dans les rues et villages du Honduras, la résistance civile s’organise contre le coup d’Etat militaire mené, le 28 juin 2009, par Robert Micheletti, avec l’appui de l’armée et de l’oligarchie nationale et l’aval de la hiérarchie catholique. Le président déchu, Manuel Zelaya, expulsé du pays, est un propriétaire foncier qui, une fois élu, a cherché à répondre aux demandes des secteurs les plus défavorisés du pays. Malgré l’opposition de l’oligarchie, il a intégré en 2007 l’alliance Petrocaribe pour obtenir des ressources matérielles, financières et énergétiques (pétrole du Venezuela) à un tarif préférentiel.
Nicolas Maury.