Alors que les États-Unis, appuyés par leurs vassaux du bloc impérialiste euro-atlantique renforcent leur politique belliciste pour préserver leur hégémonie sur le monde – que ce soit à travers l’escalade guerrière aux frontières de la Russie et de la Chine, par le durcissement du blocus contre Cuba socialiste et la poursuite des embargos et sanctions (Corée, Venezuela, Iran…), le besoin d’unité anti-impérialiste des peuples est plus pressant que jamais. À l’occasion du forum des partis marxistes du monde, se tenant en Chine, le Premier Secrétaire du Parti communiste de Cuba, Miguel Diaz-Canel Bermudez, a lancé un message d’unité aux partis marxistes.
Le message de Diaz-Canel a été lu par la Dre Rosario Penton, rectrice de l’École supérieure Ñico Lopez du PCC. Photo : tirée du site Internet du PCC.
Chers représentants des partis marxistes du monde,
Je remercie le Parti communiste chinois pour son invitation à cette importante rencontre pour avoir des échanges sur les avancées théoriques et les expériences pratiques dans le travail de chaque parti au sein du mouvement vers un échelon supérieur de justice dans l’histoire de l’Humanité.
Le marxisme qui, depuis son émergence, a fourni la base scientifique des luttes de classe du prolétariat mondial naissant dans chaque pays et de la classe ouvrière internationale, a démontré qu’il possédait une puissante capacité d’explication face aux constantes transformations sociales, du fait de sa capacité d’auto-développement et d’assimilation critique des savoirs accumulés à chaque moment, et d’élargissement sans aucun dogme de sa perspective sur le sujet de la Révolution.
L’objectivité de ses postulats se révèle de manière particulière en temps de crise où, par- dessus tout, les propositions de sortie de crise font défaut.
En même temps, nous connaissons bien, de par l’Histoire, le prix des erreurs commises au nom de la tradition marxiste, les reculs et les déformations qui n’ont servi qu’à retarder la réalisation de nos objectifs.
À Cuba, le marxisme a fusionné avec le meilleur de la tradition révolutionnaire nationale, de caractère universel et ouvert, qui compta parmi ses plus grands représentants José Marti et Fidel Castro Ruz, et dont les idées, en constante évolution, inspirent aujourd’hui les révolutionnaires cubains dans leur lutte pour la réalisation d’idéaux socialistes nobles et actuels.
Pour les Cubains, être marxiste signifie une attitude permanente d’apprentissage, depuis la pratique, afin d’intégrer le développement des sciences sociales, récupérer les processus historiques et les savoirs accumulés dans la société, connaître ses circonstances actuelles et ses options pour l’avenir.
C’est participer à l’assimilation critique de tous les champs du savoir structurés en tant que théories, professions, techniques et résultats de la recherche, appliqués à la réalité de Cuba et du monde.
Lors du 8e Congrès du PCC, les idées, les concepts et les lignes directrices qui guident le travail du Parti à l’étape actuelle ont été approuvés, et les trois tâches principales qui sont devenues des stratégies pour le travail du Parti ont été définies, à savoir : la bataille économique, l’unité et la lutte pour la paix et la fermeté idéologique.
Dans le cadre de cette dernière, une place de choix a été réservée au travail politique idéologique, à l’enseignement, à la recherche et à la promotion du marxisme et du léninisme.
Conformément à ses accords, en décembre dernier s’est tenu le 3e Plénum du Comité central du Parti, qui a procédé à un examen critique et révolutionnaire de la nécessaire mise à jour du marxisme et du léninisme dans notre pays, en traçant la voie pour la continuité des transformations axées sur trois processus de socialisation de portée générale pour toute la société : l’enseignement, la recherche et la communication sociale.
Sous ce prisme innovant et sous la direction du Parti, un travail est réalisé dans différents secteurs du système d’enseignement, qui contribue à la formation d’un sujet critique et transformateur du socialisme prospère, durable et démocratique auquel nous aspirons.
Tout cet important effort est mené dans le cadre du processus de mise à jour du modèle de développement socialiste dans notre pays, qui a placé la science et l’innovation comme l’un des piliers du travail du Parti et du Gouvernement, conformément à son essence socialiste et participative.
Nous sommes fermement convaincus que le socialisme est la seule voie de développement avec la justice sociale en tant que dépassement créatif du capitalisme, de son irrationalité insoutenable et des valeurs qui le guident.
D’autres pays se sont engagés dans cette voie avant Cuba et nous ont laissé des leçons positives et négatives que nous n’ignorons pas, mais que nous pondérons toujours en fonction de ce qui singularise notre expérience concrète : l’Histoire, les traditions, l’identité et, bien sûr, le caractère et la proximité d’un adversaire aussi puissant que le gouvernement des États-Unis, toujours à l’affût.
Un adversaire qui n’accepte pas la décision légitime de la majorité de notre peuple, entérinée dans la Constitution de la République, de construire une Cuba indépendante, souveraine et socialiste.
C’est ce que nous sommes, un pays qui a décidé, depuis janvier 1959, sous la direction du leader historique de la Révolution cubaine, le commandant en chef Fidel Castro Ruz, et les enseignements du général d’armée Raul Castro Ruz, de prouver que, oui, un autre modèle différent de société est possible, où l’homme, au lieu d’être un sujet prédateur, est un élément d’harmonie, d’équilibre, de durabilité, de justice, d’équité et de solidarité.
Et cela implique un haut degré de résistance héroïque et de créativité face au blocus criminel auquel les administrations successives des États-Unis ont soumis ce peuple héroïque depuis plus de 60 ans, intensifié avec hargne durant l’administration de Trump, avec l’adoption de 243 mesures, dont la plupart ont été maintenues par l’administration actuelle, y compris l’inclusion injuste de Cuba sur la liste fallacieuse des pays qui parrainent le terrorisme.
Le vieux et redouté « fantôme du communisme » est revenu parcourir le monde avec ses bannières d’espoir, ce qui a rendu plus agressives les campagnes contre tous ceux qui remettent en question le statu quo. Des campagnes qui empêchent par tous les moyens le socialisme de prouver ses possibilités, son potentiel et sa viabilité.
Pour cela, ils utilisent les instruments pervers de la guerre non conventionnelle, les laboratoires d’intoxication médiatique, toute la campagne de désinformation, de mensonges, de doubles standards et d’hypocrisie, à travers les réseaux sociaux, dans le but de fracturer et de diviser la société cubaine. Des efforts qui ne cesseront d’être voués à l’échec face à la ferme volonté d’unité et de détermination de son peuple.
La Chine est une référence politique et économique mondiale. Ses réalisations sont une inspiration et un encouragement pour d’autres pays du monde. Ses contributions, dans une perspective marxiste et léniniste, à la construction du socialisme aux caractéristiques chinoises dans la nouvelle ère, notamment les apports de la pensée du camarade Xi Jinping, Secrétaire général du Parti communiste et président de la République populaire de Chine, sont des expériences importantes pour les pays socialistes et pour les forces communistes et de gauche à l’échelle mondiale.
La réalité du monde actuel confirme qu’il est de plus en plus nécessaire et urgent pour nous, partis marxistes, de nous unir afin de faire face aux grands défis qui nous attendent. Seule l’unité dans la diversité nous assurera la victoire.
Vive les idées émancipatrices du marxisme !
Hasta la victoria siempre !