Début janvier les communistes avec le PRCF lancent un appel pour les 100 ans de l’internationale communiste :
Et organisent le 30 mars à Paris une conférence internationale. Un colloque dont les travaux ont été marqués par la diversité internationale des interventions et des délégations, et des analyses d’une grande qualité, convergentes notamment sur la question de l’Union Européenne et qui montrent que des perspectives s’ouvrent pour la renaissance du mouvement communiste international. Les communistes de France, avec le PRCF, se donnent les moyens de contribuer à faire progresser cet axe fondamental de l’action des communistes qu’est l’internationalisme. Le PRCF permet, en effet, aux communistes de France d’avoir des échanges et des liens avec des partis et organisations communistes dans plus de 100 pays.
Les interventions des camarades représentant les délégations internationales seront publiées dans un prochain dossier spécial.
- portugais – PCP
- britanniques – WPB
- espagnols – PCPE
- italiens – Fronte Popolare
- danois – DKP
- maliens – Parti Sadi
- …
L’ensemble des actes de cette conférence internationale fait l’objet de l’édition d’un numéro spécial d’EtincelleS.
Initiative Communiste vous propose de revenir ici sur les interventions du PRCF
Introduction au colloque sur le centenaire de l’Internationale communiste.
Il y a 100 ans, le 2 mars 1919, à l’appel du Parti communiste (bolchevik) qui venait de mener à la victoire les Soviets ouvriers et paysans russes, était fondéela IIIème Internationale communiste ou Komintern du nom russe Kommounistitcheskii internatsional. L’histoire de ce mouvement mondial est aujourd’hui une histoire méconnue et pour cause, elle est occultée ou, comme à l’ordinaire, transformée et vilipendée comme tout ce qui touche à l’histoire du communisme.
Puisqu’on nous rabâche sans relâche qu’on vit dans un monde globalisé, et qu’il faut nous y faire, il faut rappeler qu’en même temps que le capitalisme étendait ses serres acérées et sanglantes sur le monde, des militants ouvriers, paysans, intellectuels ont mondialisé l’idéal communiste – idéal qui faut-il le rappeler continue à faire trembler les puissants de ce monde, puisqu’il porte en lui les espoirs et les combats des opprimés, des classes populaires du monde entier.
- Même si son existence a été courte, de la fin de la Première guerre mondiale en 1919 jusqu’au cœur de la deuxième guerre mondiale en 1943, l’importance de l’IC est fondamentale non seulement dans l’histoire du communisme (plus de 80 Partis communistes sont nés en un demi-siècle dont le Parti Communiste français en décembre 1920 à la suite de l’adhésion de certains membres du parti socialiste à L’IC ; et certains autres dans des pays sous domination étrangère et sans espace dit démocratique et j’en profite pour remercier nos camarades étrangers ici présents et ceux qui nous ont envoyé de messages)
- Mais importance fondamentale aussi dans l’histoire du monde : l’IC a été conçue comme un parti mondial et pour cela elle a mis en place des structures ramifiées destinées à former, à encadrer des militants qui étaient dotés d’une solide formation théorique acquise en particulier dans des revues spécialisées des établissements d’enseignement comme l’Ecole internationale Lénine… Et c’est pourquoi ce colloque a été organisé sous l’égide d’Etincelles, notre revue théorique (c’était notre page de publicité !). Il ne faut pas oublier néanmoins que, comme disait Lénine « le changement, c’est l’expérience politique des masses qui l’amène et jamais la seule propagande ». Les GJ sont là pour nous le rappeler.
Alors bien sûr en histoire, on vous dit toujours que les événements ne se répètent pas et que les temps ont changé. Mais parfois l’histoire bégaie – et on trouve de troublantes et inquiétantes similitudes, pas seulement dans les années trente comme se plaît à le dire de façon geignarde le sieur Macron, mais plutôt dans les années précédant l’épouvantable carnage de la 1ère guerre mondiale. Et l’historien, n’en déplaise aux pseudo-penseurs de la bourgeoisie, a une responsabilité essentielle dans la transmission du savoir sur notre passé plus ou moins proche alors que la médiatisation et la reconstruction d’une histoire européenne voire mondiale mythifiée s’opère non seulement à travers nos enseignements mais à travers des formes culturelles de masse, cinéma, télévision, etc…
Il faut, comme le disait Gramsci reconquérir l’hégémonie culturelle comme l’ont fait les fondateurs de la IIIème Internationale. Ce savoir doit permettre une véritable analyse critique afin de renouer le fil rouge avec ceux et celles qui ont combattu au sacrifice de leur vie afin que nos conditions de travail et de vie s’améliorent.
Je parlais à l’instant d’inquiétantes similitudes. Le début du XXème siècle voit se déployer une intense militarisation et des conflits locaux qui portent en eux les germes d’une guerre mondiale.
Tout comme aujourd’hui donc ! L’instabilité mondiale actuelle et la remilitarisation sont incroyables ! Depuis les années 2000, le monde est engagé dans un engrenage de guerres dites « justes, démocratiques et humanitaires » qui ont généré un état de guerre permanent en Afghanistan, Irak, Syrie, Libye et en Somalie à présent…interventions armées dans lesquelles, après les Etats-Unis, la France est au sein de l’OTAN le pays le plus engagé…
Macron, cinq jours après son investiture, en digne représentant de ceux que Jaurès appelait des « maquignons de la patrie, des castes du militarisme et des bandes de la finance », a fait son premier voyage officiel au Mali auprès des troupes françaises (et chaque année, il fête noël auprès des troupes françaises positionnées en Afrique) … tout un programme…
La militarisation du monde aujourd’hui est sans précédent : plus de 5 milliards de dollars par jour sont consacrés à la guerre ou à sa préparation : plus de 1700 milliards de dollars par an ! Mais rassurez-vous : vous êtes bien « protégés », puisque 40% de ces dépenses militaires sont représentées par notre grand ami, la plus grande « démocratie » du monde, les Etats-Unis : 647 milliards de dollars en 2018 (chiffre auquel il faut ajouter les dépenses militaires cumulées des 29 Etats membres de l’OTAN plus celles des 18 pays adoubés par les États-Unis, comme « alliés majeurs », ce qui fait plus de 62 % des dépenses militaires globale).
Les marchands de canons se frottent les mains durant la préparation de leur triste œuvre de mort. 7 des 10 principaux marchands d’armes dans le monde sont membres de l’OTAN… On comprend bien dès lors que la responsabilité des membres de l’OTAN est engagée dans la course mondiale aux armements non seulement par le commerce des armes mais par leur politique interventionniste de plus en plus cynique et sans faux-semblant démocratique comme c’est le cas en ce moment contre nos camarades vénézuéliens.
Face à cette terrible angoisse d’un conflit généralisé qui verrait l’extinction de l’humanité, il faut réfléchir aux moyens d’action en n’oubliant pas les erreurs et les échecs du passé.
L’année 1914, qui a vu exploser le 1er conflit mondial, est marquée par la faillite de la 2ème Internationale dévoyée par les courants réformistes et sociaux-impérialistes. Les rapaces du capital, les saigneurs de la guerre avaient alors bien réussi leur coup en opposant dans une criminelle « Union sacrée », la lutte des classes soi-disant dépassée à un pseudo-patriotisme qui a mis face à face dans les tranchées les socialistes des différents pays. La phrase d’Anatole France prend alors tout son sens : « on croit mourir pour sa patrie et on meurt pour des industriels ».
L’état de guerre – comme aujourd’hui la lutte contre le terrorisme – a permis de briser les organisations politiques et syndicales de classe, leur faisant oublier que tout réformisme, toute collaboration de classe est un suicide politique.
Ce qui ne veut pas dire que dans la lutte anticapitaliste, il ne faut pas s’ouvrir, comme l’écrivait Lénine, à « la possibilité de s’assurer un allié temporaire, chancelant, conditionnel, peu solide et peu sûr »(La maladie infantile du communisme). « La Révolution d’octobre, abonde en exemples de louvoiements, d’ententes et de compromis avec les autres partis, sans en excepter les partis bourgeois. Mais attention ajoute-t-il, Le tout est de savoir appliquer cette tactique de manière à élever, et non à abaisser le niveau de conscience général du prolétariat, son esprit révolutionnaire, sa capacité de lutter et de vaincre. ». Et Dimitrov reprendra cette même argumentation lors du VIIème congrès en 1935.
Et pour cause, ce n’est pas tout seul juché au sommet d’une échelle en agitant un drapeau rouge et claironnant « vive la Révolution » qu’on va faire avancer rapidement les choses. Elle risque de se faire en bas de l’échelle et sans nous. Pas de repli sectaire, sinon, en guise de clairon, on n’aurait que les trompettes de la mort jouant un solo funèbre, comme disait Marx. Et pour reprendre Lénine « : « Quiconque attend une révolution sociale “pure” ne vivra jamais assez longtemps pour la voir. Il n’est qu’un révolutionnaire en paroles qui ne comprend rien à ce qu’est une véritable révolution. »
La politique « exterministe » capitaliste impose donc de revoir et se réapproprier aujourd’hui de façon urgente les objectifs de la IIIème Internationale.
Ceux qui ont créé puis animé cette IIIème Internationale se sont posés bien avant nous toutes les questions que nous nous posons de nouveau :
- L’analyse du capitalisme, de ses transformations structurelles et de sa crise mondiale,
- La critique de l’Etat dit national (devenu trop étroit pour l’expansion capitaliste) et de l’Etat de classe – Etat dont tous les organes sont aux mains de l’oligarchie bourgeoise ce qui renforce son sentiment de toute puissance.
- La critique du colonialisme et plus largement de l’impérialisme des pays dominants.
- Les moyens d’action nécessaires pour lutter contre ce qui paraît une puissance totale.
C’est dans ce sens que l’Internationale Communiste est devenue le centre de nombreuses organisations internationales. Parmi elles figurent l’Internationale des jeunes communistes dont vous parlera notre camarade Gilliat, l’Internationale paysanne rouge (le Krestintern) dont va parler notre camarade Frédéric, l’Internationale syndicale rouge (Profintern) (Benoît est absent, mais il prépare un texte pour Etincelles), etc… Il serait bon de remettre en marche (si j’ose m’exprimer ainsi) ces organisations internationales afin de mener notre lutte tous azimuts. Et c’est urgent.
En effet, regardez autour de vous :
- Les inégalités sociales s’aggravent : la réaction est de plus en plus violente sur l’ensemble des continents. La logique économique capitaliste sauvage fondée sur l’appropriation massive de profits par la privatisation des richesses naturelles et des rapports marchands s’est généralisée.
- La mise en concurrence féroce et mondialisée des travailleurs particulièrement avec l’exploitation des nouvelles classes ouvrières asiatique ou d’Amérique latine,
- Exploitation accrue par le démantèlement des services publics et des politiques sociales de redistribution, démantèlement ordonné par l’Union européenne, fer de lance des multinationales et autres patrons, nécessite un combat non pas d’arrière-garde mais d’avant-garde ! Comme l’ont fait nos anciens dont nous pouvons être fiers.
Tous ceux qui avant nous, suivant le même fil rouge, ont combattu contre le franquisme en Espagne dans les Brigades internationales, instituées par le Komintern de 1936 à 1938, puis se sont engagés en France contre les nazis et leurs collaborateurs au sein des Francs-tireurs et Partisans de la main d’œuvre immigrée, qui sont le plus beau fleuron de cette Internationale des peuples et c’est avec leur sang qu’a été écrit le « programme des jours heureux » en 1944, celui du Conseil National de la Résistance, celui qui a permis la création de notre Sécurité sociale, de nos retraites, de la nationalisation des banques, des assurances, de l’énergie, bref d’un service public fort : tout ce que notre gouvernement s’emploie à défaire méthodiquement » comme l’annonçait en 2007 Denis Kessler ancien vice-président de la grande organisation patronale, le MEDEF.
Pour ma part, je ne peux oublier que ceux qui sont morts pour un monde meilleur, sous la torture dans des culs de basse-fosse franco-nazis, sans même dire leur nom à leurs bourreaux, auraient aimé être ensevelis dans les deux drapeaux révolutionnaires le tricolore et le rouge. Le patriotisme ne peut en aucun cas s’opposer à l’internationalisme. « Un peu d’internationalisme éloigne de la patrie ; beaucoup d’internationalisme y ramène. Un peu de patriotisme éloigne de l’Internationale ; beaucoup de patriotisme y ramène. » (Jaurès)
Et si l’on veut établir une similitude aujourd’hui avec les années trente, il faut rappeler que la très grave crise structurelle traversée par le capitalisme qui a poussé par exemple la bourgeoisie allemande à se jeter dans les bras armés hitlériens afin de garder richesse et pouvoir, pousse encore une fois les capitalistes à mettre en place des méthodes de contraintes qui sont tout sauf démocratiques ! Et comme le disait Boukharine dès 1922 « la folle équipée fasciste est son dernier atout ».
Presque partout dans le monde l’hydre fasciste relève la tête. Alors je rappelle les propos de Dimitrov lors du VIIème congrès de 1935 : « Quiconque ne lutte pas, au cours de ces étapes préparatoires de la fascisation, contre les mesures réactionnaires de la bourgeoisie et le fascisme grandissant, n’est pas en état d’entraver la victoire du fascisme, mais au contraire la facilite. »
Alors ne nous contentons pas ici de commémorer l’IC, mais reprenons tous ensemble son fil rouge en suivant notre boussole, le marxisme-léninisme, pour une véritable renaissance communiste internationale !
Discours introductif de la conférence par la Commission Internationale du PRCF
Chers camarades,
Il y a donc un siècle, à l’initiative du grand Lénine et du parti bolchévik, était fondé l’IC.
C’est en 1920 que la majorité du parti socialiste décida de rompre avec la 2e Internationale qui avait fait faillite en 1914 pour fonder le PC devenant ainsi la section française de l’Internationale communiste, la 3e Internationale.
Les fondements étaient posés pour le rassemblement des travailleurs de tous les pays sur des bases marxistes et léninistes.
Le combat pour l’unité du prolétariat
Comme le dira Jacques Duclos en 1935 « L’Internationale Communiste, dès le premier jour de son existence, s’employa à contrecarrer les néfastes effets de la division ouvrière consécutive à l’abandon de la lutte des classes. L’unité du prolétariat ne peut exister que sur le terrain de la lutte des classes ».
Un siècle plus tard, après la défaite du MCI en URSS, face aux trahisons, aux mutations social-démocrates de nombreux partis communistes, et en particulier du PCF, aux divisions et à l’émiettement des révolutionnaires, les paroles de Duclos résonnent avec une grande actualité. Et l’un des fondements de l’IC est bien ce combat pour l’unité sur des bases de classe. Notre emblème universel « La faucille et le marteau » n’est-il pas un symbole unitaire celui de la classe ouvrière et de la Paysannerie ?
Oui camarades l’un des fondements léninistes de l’IC est le combat pour l’unité et certainement pas le sectarisme et le « solo funèbre » de la Classe ouvrière.
Du Front unique au Front populaire
Certes l’application de cette ligne fondatrice connue divers avatars.
Mais le Front unique que Lénine a toujours promu est resté un fil rouge de l’IC, conjugué de façons diverses, tenant compte des circonstances, des traditions nationales et des rapports de forces mais avec le souci permanent d’isoler l’ennemi principal et de conquérir le rôle dirigeant en son sein.
L’IC ne fut jamais le monolithe bureaucratique que certains prétendent. Des opinions différentes voire divergentes s’exprimaient en son sein. Bela Kun ou Togliatti ne proposaient pas en toutes choses les mêmes choix que Thorez ou Manouïlski. Mais la pratique tranchait. Quand la catastrophe allemande arriva en 1933 avec l’arrivée au pouvoir du nazisme, il fut clair pour l’IC que la ligne « classe contre classe » devait être dépassée pour tenir compte du choix du fascisme par le grand capital. Sous la direction de Dimitrov qui avait combattu le fascisme en son centre et de Staline, dirigeant du parti bolchevik, l’IC choisit lors de son 7e congrès la stratégie de Front populaire.
Celle-ci permis aux PC de devenir des partis puissants, de déployer leur influence et leur rayonnement. Les PC enregistraient des courants d’adhésions importants, la presse communiste voyait ses tirages augmenter, les positions du syndicalisme de classe se renforçaient dans les syndicats, les PC purent enfin adopter une position offensive sur la question nationale, symbolisée en France par la revendication de l’héritage de la Révolution française, l’union des « deux drapeaux », de la Marseillaise et de l’Internationale.
Du Front Populaire à la Libération.
Certes le Front Populaire, s’il barra la route au fascisme en France, s’il permit de résister un temps au fascisme en Espagne, malgré la politique des puissances capitalistes qui trouvèrent leur apogée avec l’hypocrite « non-intervention » en Espagne et finalement lors des Accords de Munich et le refus des munichois de signer un pacte d’alliance militaire avec l’URSS, ne put empêcher la guerre déclenchée par les impérialistes.
Cependant son bilan fut absolument remarquable pour les PC : renforcement, « nationalisation » et efficacité dans le combat de classe.
Et aussi préparation politique et idéologique au grand combat anti-fasciste contre les hitlériens.
Les FP, les Brigades internationales, l’aide de l’Union Soviétique à la République espagnole et cela malgré le sabotage des trotskistes qui s’opposaient au Front Populaire, a permis aux PC d’acquérir une expérience qui leur permettra de jouer le rôle central qui fut le leur au sein des Résistances patriotiques et anti-fascistes. Cette position acquise de haute lutte permit à la Libération aux PC de peser sur la situation politique et d’obtenir des conquêtes sociales qui sont aujourd’hui encore la cible du grand capital. La lutte pour l’émancipation nationale fut en permanence accompagnée par la lutte pour l’émancipation sociale : en Yougoslavie, en Grèce, en France, en Italie….partout la lutte des Partisans s’accompagnait de la lutte des travailleurs et des masses dans tous les secteurs. Des formes de pouvoir démocratique et populaire s’installaient dans les zones libérées. La place des femmes connue un progrès considérables. Des progrès culturels accompagnaient les combats de la Résistance. En fait ces combats se renforçaient mutuellement, ils fusionnaient dans un grand élan patriotique et révolutionnaire.
La fin de l’Internationale et sa renaissance ?
On le sait l’auto-dissolution de l’Internationale Communiste fut décidée en 1943 par le Comité Exécutif, Dimitrov et Staline. La CE estimait qu’il fallait partir » des circonstances particulières et des spécificités de chaque pays » et éviter « comme règle générale, l’implication directe dans les affaires organisationnelles intérieures des partis communistes ». La CE estimait également qu’elle devait tenir compte « de la montée et de la maturité politique des partis communistes et de leurs dirigeants ». Staline fit remarquer quant à lui que l’auto-dissolution « révèle les mensonges des hitlériens selon lesquels Moscou a l’intention d’intervenir dans les affaires d’autres États et faire dominer le bolchevisme ».
Évidemment cette phrase de Staline montre qu’il existe aussi une dimension tactique à ce geste : il s’agissait de renforcer l’alliance avec des puissances anti-hitlériennes au moment où l’URSS supportait, quasiment seule, le fardeau de la guerre contre le fascisme. La suite avec la mise en place du Kominform, avec ses forces et ses faiblesses, confirme cette dimension tactique.
Lorsque les Etats-Unis et le bloc impérialiste déclenchèrent la « guerre froide », l’Union Soviétique, le camp socialiste et les partis communistes retrouvèrent des formes d’organisation et de mise en place de stratégies coordonnées.
Aujourd’hui face à la mondialisation capitaliste nous pensons que l’utilité d’une Internationale communiste, dont la forme reste à définir, est avérée. Si les conditions n’existent pas aujourd’hui d’une renaissance de l’Internationale, elle doit rester un objectif stratégique pour tous les communistes dans le monde. Notre organisation qui entretient des relations fraternelles avec des dizaines de partis et organisations communistes dans le monde agira toujours dans ce sens en développant sur le terrain la lutte des classes et en faisant renaître en France un parti communiste marxiste et léniniste.
Je viens de lire l’interview de la tête de liste PCF Yann Brossat dans l’HD et il semble qu’il est en train d’opérer un léger virage tactique en insistant sur les méfaits de l’UE et de ses traités. Dont acte.
Reste que même s’il rappelle qu’il faut respecter le vote du peuple anglais il insiste comme Wurtz, sur l’impossibilité du Frexit (comme pour le Brexit donc).
Idem sur la Chine communiste où Brossat se garde bien de mettre en relief le succès de l’économie socialiste chinoise planifiée centralement à long terme avec politique industrielle forte avec 80% de son économie nationalisée;
On sent donc que face à la censure complète de sa campagne dans les médias capitalistes, il doit se différencier et commence à parler comme Georges Marchais de produire en France ce qui doit être produit en France, ne parle plus des fumeux communs qui servent en fait à privatiser les services publics et à généraliser les PPP, et reconnait que l’UE a fortement contribué à privatiser tous les services publics nationalisés avec le CNR et il les site (Telecom, Energie, Transports, postes, Banques, écoles, Santé, etc..).
Donc encore un petit effort idéologique et une fois le PCF de nouveau communiste, et marxiste dépassera largement les 5% (Georges Marchais avait fait 20% en 1979 il y a 40 ans).