Total est l’une des plus grosses capitalisations boursières du CAC 40, un des mastodontes au sein du Capital français. Retour avec cette vidéo des JRCF sur ce qu’est l’impérialisme avec l’exemple de cette entreprise multinationale partie intégrante de l’impérialisme français, notamment contre l’Afrique.
Impérialisme : Total et l’Afrique
L’entreprise ne se contente pas, en effet, d’intervenir dans les anciennes colonies françaises. On la voit à l’œuvre en Angola, qui concentre une grande partie des richesses pétrolières d’Afrique, au Nigeria et en Libye. Là encore, Total n’est pas étrangère à la guerre civile qui éclate en 2011. L’un des premiers occidentaux présents à Tripoli pour assurer de son soutien les insurgés libyens n’était autre qu’un représentant de Total. La promptitude du gouvernement français à soutenir les rebelles peut aussi s’expliquer par la volonté de Total de s’assurer les bonnes grâces du nouveau régime.
Finalement, les pays dits « en voie de développement » (PED) d’aujourd’hui remplacent les colonies d’hier : les grandes entreprises multinationales occidentales, Total en particulier, se placent dans les anciennes colonies, y investissent et en extorquent principalement les ressources minières pour accumuler de faramineux profits qui s’évadent dans des paradis fiscaux appropriés. Tout cela se déroule sous le regard bienveillant des élites locales corrompues, avec l’appui des Etats Unis, de la France et des Britanniques (mais pas que…..) ainsi que les Institutions financières internationales (IFI) qui exigent le remboursement de dettes odieuses héritées de la colonisation. Par le levier de la dette et des politiques néocapitalistes imposées qui la conditionnent, les populations spoliées paient encore le crime colonial d’hier et les élites le perpétuent subrepticement aujourd’hui, c’est ce qu’il est convenu d’appeler le néocolonialisme. Pendant ce temps, hormis quelques tardives et bien trop rares reconnaissances des crimes commis, on se hâte d’organiser l’amnésie collective afin d’éviter tout débat sur de possibles et justes réparations. Ouvrant la voie à des réclamations populaires de plus en plus criantes, celles-ci pourraient finalement engager un processus émancipateur sous des formes quasi insurrectionnelles imprévues !