Par Georges Gastaud, responsable du Secteur Etudes et Prospective du PRCF On lira ci-dessous les commentaires que publie « L’Initiative Delphi » en référence à l’étude récente publiée par le LANCET, la principale revue médicale mondiale, à propos de ce qu’il faut bien appeler le génocide en cours à Gaza à l’instigation du gouvernement israélien et de ses parrains occidentaux USA, UE, Allemagne et régime Macron notamment)
https://www.defenddemocracy.press/gaza-toll-could-exceed-186000-lancet-study-says/
La rapporteuse spéciale des Nations unies dans les territoires palestiniens, Francesca Albanese, a dénoncé « 9 mois de génocide » à Gaza. Comme le rapporte le média gouvernementale français France 24, le bilan terrible évalué par cette étude est également corroboré par les ONG indépendantes actives en Palestine pour secourir la population : « Ce bilan de 186 000 morts évoqué dans The Lancet est cohérent avec la situation sanitaire, militaire, géopolitique du fait du blocus maritime, aérien et terrestre infligé à la bande de Gaza, estime Jean-François Corty, médecin humanitaire et président de l’ONG Médecins du monde. Cette estimation témoigne vraiment du drame absolu vécu sur place par la population »
Selon le LANCET, le décompte des tués que signalent les services médicaux de Gaza, et que nombre d’experts jugent déjà non pas surestimé mais fortement sous-estimé (par manque de moyens de recensement), ne se réduit pas au nombre de 38 000, principalement femmes et enfants, qui sont les décès déjà plus ou moins recensés consécutifs à l’offensive « sans lignes rouges » d’Israël, mais atteint plus de 180 000 personnes pour peu que l’on compte, comme c’est logique, les personnes qui vont mourir à petit feu des suites de leurs blessures, de l’impossibilité de les soigner (destruction méthodique des hôpitaux gazaouis par « Tsahal »), de la malnutrition, voire de la famine de masse (suite aux restrictions imposées à l’aide alimentaire et médicale internationale par Israël) et du stress général terrible qui accable ce territoire dont aucun habitant ne pourrait parier qu’il sera encore en vie cinq minutes plus tard. Gaza qui déjà, en temps « normal », n’est rien d’autre qu’une geôle coupée du monde et bloquée en permanence par mer, air et terre par l’organisation sanglante que des journalistes dénués de coeur comme de cervelle continuent d’appeler affectueusement « Tsahal ». Selon le Lancet, déjà 8 % de la population gazouie a été éliminée et il faut aussi compter les très nombreuses personnes, majoritairement des gosses, qui finiront leur triste vie mutilées et amputées. Si ce n’est pas un génocide, c’est qu’il faut rayer ce mot du vocabulaire !
A lire :
- Stopper le Gaza planétaire en marche du fauteur de guerre mondiale Netanyahou !
- Pour stopper un génocide, la Cour International de Justice ordonne le cessez le feu à Gaza et la fin du blocus de l’aide humanitaire.
- La Cour pénale internationale lance un mandat d’arrêt international contre Benjamin Netanyahou pour « crimes de guerre » et « crime contre l’humanité à Gaza »
Comme on le voit, la justice internationale fait, à très petits pas, son travail et ne fait guère que « se couvrir » A MINIMA devant l’histoire quand elle finit par inculper le carnassier Netanyahou pour entreprise génocidaire. Comme on le voit, les actuels chefs d’Etat américain, allemand, anglais, voire français qui continuent d’appeler Netanyahou leur « cher ami », qui l’invitent aux cérémonies du 6 juin 44 dont la Russie, principale force victorieuse de l’Allemagne nazie, a été exclue par Macron, sont de facto, et demain sans doute, de jure, complices de génocide et un jour ou l’autre, si peu que le droit international aujourd’hui enterré refasse surface au détriment des odieux « unilatéralismes » américain et israélien (ces deux dénis permanent de l’universalité de principe du droit), ils finiront traduits devant un tribunal international des peuples aux côtés de George Bush Junior et du sieur « Tony » Blair assassins du peuple irakien…
Comme on le voit, les adeptes fanatiques de la prétendue « légitime défense » exercée par Israël » sont totalement hors sujet: on n’en est plus, dans cette affaire, à la sinistre et déjà très barbare par elle-même « loi du talion » ténébreusement prônée par la Bible (oeil pour oeil, dent pour dent) car cette loi, qui fut un progrès humain en son temps, repose sur l’égalité de principe du dol et de la peine infligée, donc suppose confusément l’égalité entre les parties prenantes. Puisque, nous dit-on à l’école « tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits« . Si le sinistre, mais indispensable décompte du LANCET est exact, on n’en est plus à un ratio, déjà abominable, de 38 morts contre 1 au détriment de la partie arabo-palestinienne, mais à un ratio épouvantable, et qui croît chaque jour, de 1 contre… 186 ! Et les gens qui justifient cette horreur osent encore se réclamer de l’égalité des droits entre tous les humains et entre tous les peuples !
Quant à l' »argument » selon lequel la riposte monstreusement disproportionnée d’Israël est justifiée « puisqu’Israël est un Etat démocratique », elle est inepte et scandaleuse. Qu’un meurtre, qu’un carnage, qu’un génocide, aient été décidés « démocratiquement » ou « non démocratiquement », en quoi cela pourrait-il servir à disculper ses instigateurs devant quelque tribunal tant soit peu sensé, impartial et raisonnable que ce soit ? A ce compte-là, il suffirait à n’importe quelle mafia d’avoir voté démocratiquement quand elle projette de commettre un crime pour que ce crime « démocratique » fût par avance absout!
Pendant ce temps, on est stupéfait de voir que le « nouveau Front populaire » (ne parlons même pas de ses concurrents électoraux bien pires encore que lui de ce point de vue) peut, à la fois, dans son programme « unitaire », appeler à traduire Poutine devant la justice internationale (ce qui signifie en clair s’interdire toute négociation avec la Russie au sujet de l’Ukraine, donc, appeler à la guerre « sans lignes rouges » de l’UE-OTAN contre les Russes…), appeler à livrer au régime de Kiev « les armes nécessaires » (là encore, zéro ligne rouge alors que France et Russie sont des puissances nucléaires et que la libération de notre pays doit tant aux Soviétiques!), et NE PAS appeler à traduire Netanyahou devant la justice internationale, NE PAS parler de punir les crimes de guerre israéliens, et a fortiori, NE PAS PROPOSER de livrer des armes françaises aux Gazaouis génocidés par le « grand ami » que Macron appelle « Bibi »! Nous ne disons pas cela parce que nous souhaiterions des livraisons d’armes à qui que ce soit et à qui que ce soit au Proche-Orient ou en Ukraine; gens de paix, les communistes du PRCF souhaitent au contraire que la France, renouant avec les principes de la diplomatie gaulliste NON-ALIGNEE des années 1960, multiplie les initiatives de désescalade en Ukraine, au Proche-Orient, dans l’Indopacifique et en Corée tant la situation mondiale est explosive partout, et tant elle peut à tout moment dériver vers l’empoignade nucléaire et vers l’extermination générale. Si nous signalons ce déséquilibre choquant dans le propos du NPF, c’est parce que le « deux poids deux mesures » des Occidentaux, « gauche » française comprise, sur l’Ukraine et sur Gaza, devient littéralement monstrueux, inqualifiable, intenable.
A lire :
- Plus de 100 000 immeubles détruits par les bombardements israéliens à Gaza, soit la moitié des bâtiments rasée. 1,7 millions de déplacés sous les bombes selon l’ONU.
- De toute la France, de Paris à Annecy en passant par Amiens, les communistes mobilisés avec le PRCF pour le cessez le feu et la #paix à #Gaza
Et qu’on ne nous fasse pas le coup honteux de l’amalgame entre nos propos raisonnés, désormais partagés et documentés par de hautes instances de la science et de la justice mondiale, ou par des Etats comme l’Afrique du Sud (qui sait un peu ce que signifient racisme et apartheid!), et l’antisémitisme, nous les disciples de Marx que Hitler et la réaction mondiale qualifiaient de « judéo-bolcheviks » durant les années 30 et 40 ! Ce qui, aujourd’hui, M. le très provisoirement « ministre de la justice » Dupont-Moretti, devrait tomber sous l’inculpation de négationnisme de génocide en cours, si un tel délit existait en France, c’est l’obstination ignoble de certains à NIER l’énormité des crimes de guerre, voire du crime contre l’humanité, en un mot du TERRORISME D’ETAT et DE MASSE qui se perpètre sous les yeux du monde entier à Gaza, et à plus bas bruit, en Cisjordanie colonisée avec en perspective générale l’élimination pure et simple de ce qui reste du malheureux peuple palestinien nié et piétiné à différents degrés depuis 76 ans. Et cet énorme crime-là, tous les juifs de religion ou de tradition qui veulent se montrer dignes de la grande tradition humaniste des Spinoza, Marx, Freud, Einstein, Epstein, Solomon et bien d’autres qui ont l’éminent courage, en Israël même, de réveiller la conscience morale de leurs compatriotes, doivent le dénoncer encore plus fort pour rester dignes du « plus jamais ça! » proféré par les survivants du génocide antijuif d’Hitler et de ses complices, de Pétain au pogromiste de masse ukrainien Stepan Bandera, l’infâme personnage qu’encense et honore, soit dit en passant, le régime pronazi de Kiev… et ami indéfectible de Nenayahou.
Hommes veillez!
Et si le calvaire de centaines de milliers de gosses gazaouis n’atteint pas le cœur de pierre de certains, que du moins ils finissent par réagir un peu, ne serait-ce que par calcul et par égoïsme bien placé. Car laisser faire ça à Gaza ou n’importe où ailleurs, que ce soit aujourd’hui en Palestine opprimée, hier dans le Donbass ouvrier ou demain une HLM de Kiev, c’est laisser l’humanité entière glisser chaque jour un peu plus vers le GAZA MONDIAL à dimension nucléaire que nous prépare à nouveau le capitalisme-impérialisme-hégémonisme dans sa furieuse fuite en avant proprement exterministe.