Le peuple mexicain se rendait aux urnes pour élire son président. Puissance régionale (10e population et 15e PIB mondial) partageant une frontière difficile avec son puissant voisin impérialiste, le Mexique à durant des décennies vue les alternances de pouvoirs oligarchiques à la solde de Washington. Un cycle mis en cause par le peuple mexicain, ses 130 millions d’habitants, avec l’élection d’Andés Manuel Lopez Obrador le 1er décembre 2018. Ce dernier s’était vu voler les élections de 2006 par une violente fraude électorale face au candidat d’extrême droite Felipe Calderon, avec des résultats officiels prononcés en sa faveur à 200 000 voix près, ainsi qu’en 2012 face à Enrique Pena Nieto. Immédiatement le gouvernement AMLO impulse une politique étrangère régionale en soutien des gouvernements progressistes de la région (Venezuela, Bolivie, Cuba…) et des forces politiques progressistes persécutées (Equateur, Bolivie lors du putsch de 2019). Il impulse des réformes d’inspiration sociale et démocratique, sans toutefois confronter les élites économiques. Entre 2019 et 2021 dans un pays qui reste des plus inégalitaires au monde, la richesses des treize milliardaires mexicains à progressé de 11%. Ce qui motive aussi des critiques de la part de la gauche révolutionnaire, notamment des communistes qui constatent avec le Partido Communista de Mexico notamment que « Avec Obrador, les monopoles ont doublé leurs profits, d’abord en augmentant le taux d’extraction de plus-value, en dévalorisant la main-d’œuvre, et en imposant des politiques anti-populaires et anti-immigration et des mesures qui avaient été rejetées auparavant. Ratifié le T-MEC ; Bien qu’il se soit présenté comme anti-néolibéral et ait déclaré la fin du néolibéralisme, il n’a annulé aucune des privatisations, et les monopoles qui en ont bénéficié dans les années 90 ont été les alliés du président au cours de ce six ans. »
Election présidentielle au Mexique : Claudia Sheinbaum, dauphine d’AMLO élue
Dans un scrutin l’opposant à la coalition de la droite réactionnaire alignée sur les USA réunissant (PRI, PRD et PAN, la totalité des anciens grands partis de gouvernement du pays – soutenant la candidate Xochitl Galvez) Claudia Sheinbaum (Morean, PT,PEV) a remporté l’élection présidentielle au Mexique ce 2 juin, de façon éclatante avec un score de 59.37%
Le PCM qui présentait un candidat n’a pas pesé dans un processus électoral il est vrai verrouillé autour des 3 candidature enregistrés, les candidature non enregistrées ne rassemblant que 58 689 suffrages, contre 33.2 millions de voix se portant sur Claudia Sheinbaum Pardo.
L’ALBA TCP a immédiatement félicité cette victoire nette. En dépit d’ « une campagne sans précédent de mensonges, de manipulation médiatique et d’instrumentalisation des réseaux sociaux à des fins politiques ». Le président cubain Diaz Canel a felicitée son homologue élue, « Comptez sur la volonté cubaine de continuer à renforcer la fraternité attachante qui unit notre peuple ». « Le Mexique et Cuba sont des nations sœurs, unies par des liens de coopération, de solidarité et une histoire commune, a déclaré Sheinbaum, la première femme élue dans ce pays à assumer la présidence » a souligné Claudi Sheinbaum.
Le président du Venezuela, Nicolás Maduro, a quant à lui considéré qu’une « démonstration extraordinaire de civisme et de démocratie a été observée ce dimanche 2 juin au Mexique, avec une large participation aux élections présidentielles. Je félicite ce noble peuple, sa présidente élue Claudia Sheinbaum, le parti Morena, le PT et les mouvements sociaux.» « Félicitations au président López Obrador, qui est un grand leader du Mexique et de notre continent. C’est une grande victoire pour la Grande Patrie. Je te fais un calin! « Vive le Mexique ! », a déclaré le chef de l’État vénézuélien.
Le président brésilien Lula a souligné « »Je suis très heureuse de la victoire de Claudia Sheinbaum, pour avoir été une femme progressiste à la tête de la présidence du Mexique, une victoire pour la démocratie, et aussi pour mon grand partenaire (Andrés Manuel) López Obrador, qui a créé un gouvernement extraordinaire « . la présidente élue du Mexique a reçu les messages de félicitation et de soutien de Xiamora Castro (Honduras), du Pérou, ou encore d’Argentine : l’ancienne présidente argentine Cristina Fernández de Kirchner a exprimé : « Nous saluons depuis l’Argentine, notre pays, le peuple mexicain pour la journée démocratique historique à laquelle il a participé. »
Victoire au congrès de Morena
Morena remporte 10 sénateurs et sa coalition 19 sur les 32 élus. Morena fait élire 37 députés et sa coalition 219, quand le PAN, et sa coalition n’en envoient que respectivement 3 et 40 à l’assemblée.
https://prep2024.ine.mx/publicacion/nacional/presidencia/nacional/candidatura
Un vote qui démontre le soutien du peuple mexicain très net pour poursuivre et accélérer une politique tournant le dos au capitalisme et résistant à l’impérialisme américain, pour un Mexique souverain et défenseur d’une Amérique libre, anti fasciste et anti impérialiste.
Le rassemblement à Mexico célébrant cette victoire électorale souligne les espoirs populaires qui y sont investis. Des espoirs qui engagent d’évidence à poursuivre les efforts, qui ne manqueront pas de devoir affronter le capitalisme et ses tentatives de destabilisation, y compris en raison de l’exploitation et des violences qui l’accompagnent qui continue de frapper le pays. Des espoirs qui doivent, sous la pression des travailleurs, voire des réalisations concrètes et tangibles puisque Morena, AMLO et Claudia Sheinbaum dispose de la majorité qualifiée lui permettant d’agir.
JBC pour www.initative-communiste.fr
d’après information d’agences.
![Le vent mauvais souffle fort ! La revue de presse de Fadi Kassem [#LRVP N°07]](https://www.initiative-communiste.fr/wp-content/uploads/2024/11/20241120-LRVP-FadiKassem-7-350x250.jpg)
