À la fin du mois de janvier 2019, à l’invitation des jeunes communistes de Cuba, les jeunes communistes français des JRCF se sont rendus à Cuba pour une semaine de dialogue et de solidarité internationaliste. C’est dans ce cadre que Gilliatt de Staërck a pu prononcer une intervention à la IVe conférence internationale pour l’équilibre du monde
Chers amis, chers camarades,
C’est un honneur pour notre organisation de jeunesse d’avoir été invitée et de participer à cette IVème conférence internationale pour l’équilibre du monde aux côtés de nombreuses autres organisations du monde. Nous remercions particulièrement l’UJC pour son accueil extrêmement chaleureux et avec laquelle nous sommes plus que jamais disposés à renforcer nos liens fraternels.
Nous souhaitions commencer cet exposé par un tour des différentes tensions internationales et des conflits qui, tout autour de globe, s’accumulent dangereusement et portent en eux le risque d’un conflit majeur et globalisé.
Tout d’abord, l’actualité étant ce qu’elle est, il nous est impossible de ne pas débuter par le renouvellement, ici à la Havane, de l’affirmation de notre soutien le plus total, face aux manœuvres de l’impérialisme nord-américain, au peuple vénézuélien, à son gouvernement, aux forces progressistes et communistes du pays et à la révolution bolivarienne qui offre à la jeunesse vénézuélienne, voire latino-américaine, l’espoir, la possibilité et l’espace suffisant à la résistance anti-impérialiste la plus efficace et à la construction du socialisme.
Car avec Lénine, nous estimons que “l’on ne peut avancer d’un pas si l’on craint d’aller au socialisme”, et nous estimons tout autant avec le Parti Communiste Vénézuélien que “qui n’avance pas recule”. L’idée d’un “socialisme du XXIème siècle” contournant le rôle dirigeant de la classe ouvrière, la dictature du prolétariat, l’alliance ouvrière et paysanne et la socialisation des moyens de production se heurte déjà durement aux réalités de l’antagonisme de classe. Tout en appuyant sans réserves le président Maduro face à l’oligarchie, nous soutenons le Parti Communiste Vénézuélien qui milite pour que les secteurs populaires prennent la direction d’un processus patriotique et anti-impérialiste que le monopole d’une direction petit-bourgeoise mènerait sûrement à la défaite.
Depuis désormais vingt ans l’impérialisme nord-américain, qui a toujours considéré l’Amérique latine comme son domaine privé, et ses agents à l’intérieur du pays, déstabilisent, bloquent l’économie nationale et menacent la République de coups-d’Etats armés et d’interventions militaires extérieures pour légitimer des présidents auto-proclamés sortis de nul-part, pour “ré-habiliter” leur contre-façon de démocratie et mettre à bas la propriété publique sur les ressources naturelles du pays.
Mais c’est bien l’Amérique latine dans son ensemble qui subie aujourd’hui les assauts des forces impérialistes et réactionnaires, du Nicaragua sandiniste à la Bolivie et du Brésil à Cuba socialiste.
En Asie, les tensions dans l’ensemble des mers de Chine, autour de la péninsule coréenne, du Japon, des Philippines et de la Chine sont toujours aussi vivaces. L’enjeu du contrôle de zones maritimes et la montée en puissance de l’économie de la République Populaire de Chine mettent à mal les intérêts des capitalistes occidentaux, et particulièrement étasuniens qui n’y répondent que par la provocation militaire, en permettant au Japon capitaliste de se remilitariser et en occupant toujours massivement, et lourdement armé, le sud de la péninsule coréenne.
L’Afrique, elle, continue de subir l’impérialisme néo-colonial des vieilles puissances européennes, et particulièrement de la France qui, sous prétexte de combattre le terrorisme, défend les marchés de matières premières conquis par ses monopoles capitalistes en appauvrissant et en exploitant toujours plus les travailleurs et les peuples.
En Europe enfin, la frontière Est de l’Union Européenne, qui n’a cessé depuis la chute du camp socialiste et progressiste dans les années 1990 de se déplacer jusqu’aux pieds de la Russie, est occupée de tout son long par les troupes de l’OTAN et par ses alliés.
Des pays baltes à l’Ukraine, les démonstrations de forces et les provocations militaires contre la Fédération de Russie s’enchaînent. L’UE et les États-Unis soutiennent dans ces pays des régimes extrêmement réactionnaires et fascistes, comme en Pologne, aux ordres du grand capital européen et de sa course aux profits.
Ainsi, de Caracas à Pyongyang et de Varsovie à Bamako, l’impérialisme et la course aux profits toujours plus importante pour les monopoles capitalistes, broient les travailleurs et les peuples et les précipitent vers une nouvelle guerre mondiale qui, aux vues du potentiel d’armement nucléaire déployable, pourrait bien sonner la fin de l’Humanité.
Ce danger d’extermination de l’Humanité, tant par la guerre que par la destruction de l’environnement que portent intrinsèquement l’impérialisme et le capitalisme, car Karl Marx expliquait déjà que ce dernier “épuise deux ressources : les travailleurs et la Terre”, est défini par le philosophe marxiste français et secrétaire national de notre organisation, Georges Gastaud, par cette phrase : “Exterminisme, stade suprême du capitalisme”.
Ainsi, le danger immédiat ne se limite plus “seulement” à l’exploitation des travailleurs et à l’oppression impérialiste sur les peuples du monde, mais bien à l’extermination de l’espèce humaine.
Ce danger, de plus en plus visible, doit mobiliser internationalement les forces communistes et progressistes du monde entier et, en premier lieu, la jeunesse populaire et ses organisations pour qui il en va de son avenir.
Cette
mobilisation doit s’organiser en un véritable front mondial,
anti-impérialiste, progressiste que notre organisation appelle de ses
voeux, et devant contibuer à isoler sur la scène internationale l’ennemi
principal des peuples, le chef de file de l’impéralisme mondial,
l’impérialisme états-unien et ses alliés européens et japonais.
Le droit à l’auto-détermination, la défense de la souveraineté
nationale, la multipolarité du monde doivent être défendus avec la plus
grande fermeté, face à la suprématie mondiale du tout-dollar, du
tout-OTAN, qui fait actuellement peser sur le monde la menace d’une
destruction généralisée.
Pour autant, il ne s’agit nullement pour nous, marxistes-léninistes, d’idéaliser ce bloc anti-hégémonique, ni d’oublier la centralité de la contradiction principale de notre temps, qu’est la contradiction entre Capital et Travail, et qui ne pourra être résolue que par la victoire totale, définitive et irréversible du pouvoir des travailleurs sur la dictature des monopoles capitalistes, sur le capitalisme-impérialisme.
Ainsi,
nous repoussons l’idée qu’il n’y ait, comme seule réponse à la violence
de l’impérialisme et de la réaction, que la passivité, la prétendue
“non-violence” et la foi naïve et utopiste en une prise de conscience
“humaniste” des classes possédantes.
Cette réponse laisse les mains libres aux pires fauteurs de guerre, tout
autant qu’elle désarme notre classe pour les grandes batailles à venir,
pour la guerre révolutionnaire définie par les bolchéviks comme “la
seule guerre juste”, et “la seule nécessaire”.
À cette idée nous répondons par ces paroles de l’Internationale : “Paix entre nous, guerre au tyrans”.
Car il n’y a que l’action révolutionnaire concrète, auprès des masses, et en premier lieu celle de l’avant-garde révolutionnaire vers le prolétariat de chaque patrie, visant à déposséder la classe capitaliste de son pouvoir économique et politique, et qui n’oublie pas que, selon les paroles du grand dramaturge Karl Liebknecht, dans les pays capitalistes, “l’ennemi est dans notre propre pays”.
Camarades,
pour en finir avec l’exploitation des travailleurs et de la Terre, il
n’y a d’autre finalité que le socialisme pour les nations et le
communisme pour le monde, seuls capables d’organiser la société selon
ses besoins et ses moyens afin d’assurer la paix entre les peuples, le
progrès technique, scientifique et la prospérité économique et
culturelle pour tous.
Puissent les mots du camarade George Dimitrov vous donner force et
espérances dans votre travail à venir : “Les contre-révolutions sont des
parenthèses de l’histoire, l’avenir appartient aux révolutionnaires”!
À bas le capitalisme-impérialisme !
Vive la jeunesse communiste mondiale !
Vive l’internationalisme prolétarien !
Vive le Parti communiste cubain et l’UJC !
Socialisme ou la mort, nous vaincrons ! Socialismo o muerte, venceremos !
Intervención de de la JRCF en la Cuarta Conferencia Internacional por el Equilibrio del Mundo
Queridos amigos, queridos camaradas,
Es un honor para nuestra organización juvenil haber sido invitada a participar en esta Cuarta Conferencia Internacional por el Equilibrio del Mundo junto a muchas otras organizaciones de los cinco continentes. Agradecemos particularmente a la UJC por su recibimiento extremadamente caluroso, con la cual estamos más dispuestos que nunca a estrechar nuestros lazos fraternales.
Deseamos comenzar esta exposición mencionando algunas de las diversas tensiones y conflictos internacionales que, alrededor del mundo, se acumulan peligrosamente y que llevan en sí el riesgo de un conflicto mayor y globalizado.
Siendo la actualidad tal y como es, nos resulta imposible no comenzar reafirmando, aquí en La Habana, nuestro total apoyo, en contra de las maniobras del imperialismo norteamericano, al pueblo venezolano, a su gobierno, a las fuerzas progresistas y comunistas de ese país y a la revolución bolivariana, que ofrece esperanza a la juventud venezolana e incluso latinoamericana, además de crear las posibilidades y el espacio suficiente para una resistencia antimperialista más eficaz y para la construcción del socialismo.
Al igual que Lenin, estimamos que « no es posible avanzar un paso si se teme ir hacia el socialismo », y estimamos tanto como el Partido Comunista Venezolano que « quien no avanza, retrocede ». La idea pequeño-burguesa de un ‘’socialismo del siglo XXI’’ con respecto al papel dirigente de la clase obrera, la dictadura del proletariado, la alianza obrero-campesina y la socialización de los medios de producción choca ya duramente contra las realidades del antagonismo de clases. Apoyando sin reservas al presidente Maduro frente a la oligarquía, e igualmente apoyamos al PCV, el cual milita para que los sectores populares asuman la dirección de un proceso patriótico y antimperialista, que el monopolio de una dirección pequeño-burguesa llevaría seguramente al fracaso.
Desde hace ya veinte años el imperialismo norteamericano, que siempre ha considerado a América Latina como su dominio privado, y sus agentes al interior del país, desestabilizan, bloquean la economía nacional y amenazan a la República con golpes de Estado armados e intervenciones militares extranjeras para legitimar a presidentes autoproclamados salidos de ninguna parte, para ‘’rehabilitar’’ su falsa democracia y poner fin a la propiedad pública sobre los recursos naturales.
No obstante, toda la América Latina en su conjunto soporta hoy las agresiones de fuerzas imperialistas y reaccionarias. Del Nicaragua sandinista a la Bolivia y de Brasil a Cuba socialista.
En Asia, las tensiones en los mares de China, respecto a la península coreana, a Japón, Filipinas y China son igualmente vigentes. La cuestión del control de zonas marítimas y el incremento del poderío económico de la República Popular China perjudican los intereses de los capitalistas occidentales, y particularmente estadounidenses, que no responden sino por medio de provocaciones militares de su flota en la región, de la remilitarización del Japón capitalista, y de la ocupación, todavía masiva y armada, del sur de la península coreana.
África sigue sufriendo el imperialismo neocolonial de las antiguas potencias europeas, y particularmente de Francia que, bajo el pretexto de combatir el terrorismo, defiende los mercados de materias primas conquistado por sus monopolios capitalistas, empobreciendo y explotando cada vez más a los trabajadores y los pueblos.
Finalmente, en Europa, la frontera este de la Unión Europea, que no ha dejado de trasladarse hacia los pies de Rusia desde la caída del campo socialista en los años 90, se encuentra ocupada en toda su extensión por las tropas de la OTAN y sus aliados. Desde los países bálticos hasta Ucrania, las demostraciones de fuerza y las provocaciones militares contra la Federación de Rusia se entrelazan. La UE y los EEUU apoyan regímenes de corte puramente fascista en países como Polonia, donde el Partido Comunista se ve amenazado por el poder reaccionario y clerical de Varsovia; o como en Ucrania, donde las milicias nostálgicas del IIIer Reich desfilan con la bendición del gobierno, bajo las órdenes del gran capital europeo y de su búsqueda constante de beneficios, que intenta reprimir la sangre de la población rusófona del Dombass opuesta a los fascistas de Kiev.
Así, de Caracas a Pyongyang y de Varsovia a Bamako, el imperialismo y la búsqueda de beneficios cada vez más importante para los monopolios capitalistas, oprime a los trabajadores y los pueblos y los precipita hacia una nueva guerra mundial que, dado el potencial armamento nuclear desplegable, podría incluso precipitar el fin de la humanidad.
Este peligro de exterminio de la humanidad, tanto por la guerra como por la destrucción del medio ambiente, intrínseca del imperialismo y el capitalismo, dado que según Karl Marx este último “aniquila dos cosas: los trabajadores y la Tierra”, fue definido por el filósofo marxista francés y secretario nacional de nuestra organización, Georges Gastaud, con esta frase: “Exterminismo, fase suprema del capitalismo”.
Entonces, el peligro inmediato ya no se limita “solamente” a la explotación de los trabajadores y a la opresión imperialista de los pueblos del mundo, sino también al exterminio de la especie humana.
Este peligro, cada vez más visible, debe movilizar internacionalmente a las fuerzas comunistas y progresistas del mundo entero, y en primer lugar, la juventud popular y sus organizaciones, para que el mismo se aleje de su futuro.
Esta movilización debe organizarse en un verdadero frente mundial, antimperialista, progresista, al cual hace un llamado nuestra organización. Este frente debe contribuir a aislar en el escenario internacional al enemigo principal de los pueblos, al jefe del imperialismo mundial, el imperialismo estadounidense y sus aliados europeos y japoneses. El derecho a la autodeterminación, la defensa de la soberanía nacional, la multipolaridad del mundo, deben ser defendidos con la mayor firmeza, frente a la supremacía mundial del todopoderoso dolar, de la todapoderosa OTAN, que cierne actualmente sobre el mundo la amenaza de una destrucción generalizada.
De igual forma, no se trata en lo absoluto, para nosotros los marxistas-leninistas, de idelizar el bloque anti-hegemónico, ni de olvidar la importancia central de la contradicción principal de nuestro tiempo, que es la contradicción entre Capital y Trabajo, y que no podrá ser resuelta sino con la victoria total, definitiva e irreversible del poder de los trabajadores sobre la dictadura de los monopolios capitalistas, sobre el capitalismo-imperialismo.
Así, reafirmamos la idea de que no existe, como única respuesta a la violencia del imperialismo y de la reacción, la pasividad o la pretendida ‘’no violencia’’ y la fe ingenua y utopista en una toma de consciencia ‘’humanista’’ por parte de las clases poderosas. Esta respuesta deja las manos libres a los peores favorecedores de la guerra, al tiempo que desarma a nuestra clase para las grndes batallas por venir, para la guerra revolucionaria, definida por los bolcheviques como ‘’la única guerra justa’’ y ‘’la única necesaria’’.
A esta idea respondemos por medio de estas palabras del himno de la Internacional: ‘’Paz entre nosotros, guerra a los tiranos’’. Porque no hay más que la acción revolucionaria concreta, hacia las masas, y en primer lugar desde la vanguardia revolucionaria hacia el proletariado de cada patria, que apunte a despojar a la clase capitalista de su poder económico y político, sin olvidar que, según las palabras del gran dramaturgo Karl Liebknecht [Libnecht], en los países capitalistas, ‘’el enemigo se halla en nuestro propio país’’.
Camaradas, para poner fin a la explotación de los trabajadores y de la Tierra, no hay otra meta que el socialismo para las naciones y el comunismo para el mundo, pues son los únicos capaces de organizar la sociedad según sus necesidades y sus medios, con el fin de asegurar la paz entre los pueblos, el progreso técnico, científico y la prosperidad económica y cultural para todos. Que las palabras del camarada Jorge Dimitrov les den fuerza en vuestro trabajo por venir: ‘’Las contra-revoluciones son paréntesis de la historia, el futuro pertenece a los revolucionarios’’!
Abajo el capitalismo-imperialismo!
Viva la juventud comunista mundial!
Viva el internacionalismo proletario!
Vivan el Partido Comunista de Cuba y la UJC!
Socialismo o muerte, venceremos!