ENTRE DEUX SEANCES DEVANT LA HAUTE-COUR DE JUSTICE, LE MINISTRE DE LA « JUSTICE » DUPONT-MORETTI VA-T-IL FAIRE CONDAMNER L’O.N.U. A PROPOS DE SON APPRECIATION DU CONFLIT ISRAELO-PALESTINIEN?
Entre deux séance de son procès devant la haute-cour de justice, le ministre de la « justice » Dupont-Moretti – auteur d’une circulaire visant à instrumentaliser les dispositions anti terroriste contre ses opposants politique, va-t’il faire condamner l’ONU à propos de son appréciation du conflit israélo-palestinien ?
Voici copie du rapport accablant de l’ONU. sur la violation permanente, structurelle, des droits des Palestiniens par l’occupant israélien. Un rapport portant sur des violation, insistons sur ce point important, avant les évènements de cet automne ! – A chacun de juger en prenant la mesure de l’indécent « deux poids deux mesures » des médias et du gouvernement euro- et atlantico-aligné d’E. Macron.
Quelques extraits :
Les enfants palestiniens vivent dans des espaces ségrégués et dans des communautés ravagées par les hostilités. Pour leurs familles, les moyens de subsistance, l’accès à l’emploi, les soins de santé, les possibilités de loisirs, les perspectives et la mobilité sont soumises au contrôle d’Israël10 . Les enfants palestiniens sont conscients des problèmes auxquels ils doivent faire face en tant que Palestiniens. Se sentant étrangers dans leur propre pays, ils posent des questions : « Pourquoi c’est comme ça ? », « Sommes-nous moins humains ? » ou « Sommes-nous moins dignes de respect ? ».
Depuis 2008, plus de 1 434 enfants palestiniens ont été tués et 32 175 blessés, principalement par les forces israéliennes51 . Pendant la même période, 25 enfants israéliens ont été tués, principalement par des individus Palestiniens, et 524 ont été blessés52 . Cette perte dévastatrice de vies humaines résulte d’une série de cas documentés où une force excessive a été employée contre les Palestiniens53 . Le spectre de la mort qui les guette occupe une place prépondérante dans la vie des enfants palestiniens. Cette réalité a un impact psychosocial néfaste sur ceux qui parviennent à survivre, comme l’a exprimé de manière poignante Ouadia (14 ans) : « la peur de la mort ne vous empêche pas de mourir, mais elle vous empêche de vivre »
Récemment, un lieutenant des forces d’occupation israéliennes a affirmé que le nombre d’enfants palestiniens « tués accidentellement » lors d’opérations visant à « éliminer des terroristes » était « sans importance »
Pendant quatre de leurs opérations menées contre Gaza61, les forces israéliennes ont attaqué des structures, des services et du personnel médicaux palestiniens qui sont d’une importance vitale62 : l’armée a lancé 180 attaques contre des hôpitaux et des cliniques médicales dans la bande de Gaza, pris pour cible 80 ambulances et fait 41 morts et 104 blessés parmi le personnel médical63 . Le personnel de santé, les ambulances et les installations sanitaires ont également subi des attaques en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, où des Palestiniens gravement blessés n’ont pas pu recevoir de traitement médical
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme et des commissions d’enquête indépendantes ont conclu dans des rapports qu’Israël avait mené contre les civils palestiniens des attaques militaires qui étaient non nécessaires ou disproportionnées, et donc constitutives de privations arbitraires de la vie71. Dans plusieurs cas documentés, des Palestiniens qui ne représentaient aucune menace ont été attaqués avec une force qui n’était pas nécessaire72 , alors qu’ils se trouvaient « devant une clinique [et qu’ils tentaient] de quitter le village, muni de drapeaux blancs »73, qu’ils jouaient au football sur la plage74 ou qu’ils se recueillaient sur la tombe de leur grand-père
La violence de ces multiples attaques meurtrières est extrêmement traumatisante pour les enfants de la bande de Gaza, dont plus de la moitié pourraient souffrir de troubles post-traumatiques76 . Comme il y a très peu de psychiatres qualifiés pour enfants et adolescents à Gaza, l’accès des enfants aux services de santé mentale est pratiquement inexistant. Les enfants souffrent d’une douleur sans remède et ont « peur de mourir ou de perdre [leurs] proches »
En Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, les attaques israéliennes contre les Palestiniens n’ont pas épargné les enfants palestiniens. Depuis la deuxième Intifada, en 2000, la fréquence, l’impact et la brutalité des attaques militaires israéliennes n’ont pas diminué. Les attaques contre les espaces et activités culturels sont devenues plus nombreuses, s’agissant notamment des violences contre les fidèles de la mosquée Al-Aqsa pendant le ramadan en 2021, 2022 et 2023. Le cas du camp de Jénine, une zone de 0,42 km2 qui accueille environ 24 000 réfugiés78, est un exemple de cette violence structurelle. Sans compter les incursions et opérations militaires considérées comme ordinaires par Israël, le camp de Jénine a été attaqué à sept reprises en 202379, ce qui a couté la vie à 40 Palestiniens, dont 9 enfants. « Ils nous bombardaient de tous les côtés, ils étaient partout, nous avions tellement peur que nos parents meurent », a dit Yasmine (16 ans), évoquant l’attaque qui s’est déroulée du 3 au 5 juillet 2023. Les enfants qui observaient l’opération depuis l’extérieur du camp avaient peur pour leurs amis et pour le Freedom Theatre, « le seul endroit où nous profitons de notre vie et où nous n’avons pas peur ». Les enfants du camp de Jénine ont parlé avec émotion de Sadil Naghiniyé, une fille de 15 ans qui a été tuée d’une balle dans la tête par un tireur embusqué israélien alors qu’elle se trouvait dans la cour de son logement, lors du retrait des forces d’occupation du camp
Ainsi que l’a déploré un enfant de 13 ans à Gaza, « même quand nous manifestons, ils nous tuent », faisant référence à la politique d’ouverture du feu que les forces israéliennes ont suivie pendant les manifestations hebdomadaires dans la bande de Gaza, lors de la Grande Marche du retour 2018-2019, tuant 223 Palestiniens, dont 46 enfants, et en blessant 36 100, dont 8 800 enfants
« Quatre des enfants ont été abattus alors qu’ils s’éloignaient de la barrière de séparation en marchant ou en courant »90 et « les tireurs d’élite israéliens leur ont tiré dessus intentionnellement, en sachant qu’il s’agissait d’enfants »91. La politique consistant à tirer pour tuer est appliquée aussi bien aux adultes qu’aux enfants palestiniens dans le territoire occupé
Israël a contraint des enfants palestiniens à se trouver en première ligne d’opérations militaires, y compris des enfants en bas âge93. Depuis 2000, au moins 31 enfants ont été contraints de se tenir devant un char d’assaut ou un soldat et d’assister à la destruction de leur cadre de vie94. L’un de ces enfants a raconté : « Je tremblais, je pleurais et je criais aux soldats de m’écarter parce que les balles passaient au-dessus de ma tête, mais l’un d’entre eux m’a ordonné, en arabe, à travers une petite fenêtre du véhicule militaire : “Reste où tu es et ne bouge pas. Tu es un terroriste. Reste là en attendant de dire au revoir à ton frère.” »
On estime que 13 000 enfants palestiniens ont été détenus, interrogés, poursuivis et emprisonnés par les forces d’occupation israéliennes depuis 2000105, de 500 à 700 enfants ayant été détenus chaque année en moyenne106. Le nombre d’enfants détenus sans inculpation ni jugement a augmenté de 2022 à 2023, 20 enfants se trouvant actuellement en détention administrative107 . Il a fréquemment été fait état de traitements cruels, inhumains et dégradants108
Lors de leur arrestation, 77 % des enfants se voient refuser l’accès à un avocat avant l’interrogatoire115 et près de 60 % sont expulsés vers Israël116. Le transfert de détenus en dehors du territoire palestinien occupé constitue un crime de guerre
Les procès durent en moyenne trois minutes ; pendant ce laps de temps, les enfants peuvent voir leur famille et leur avocat pour la première fois depuis leur arrestation, après une longue période d’éloignement
L’occupation coloniale israélienne, dont le coût pour l’économie palestinienne s’élève à 11 milliards de dollars137, fait reculer le développement du territoire occupé et contraint 2,1 millions de Palestiniens, dont la moitié sont des enfants, à vivre sous le seuil de pauvreté. Environ un demi-million d’enfants palestiniens sont en situation d’insécurité alimentaire
Dans la bande de Gaza, un quart des maladies infantiles pourraient être liées à la contamination de l’eau146, sachant que 75 % de la quantité d’eau souterraine viable y est prélevée par la puissance occupante147 et que la majeure partie de l’eau restante est impropre à la consommation humaine148. En Cisjordanie, où Israël contrôle 87 % des eaux de l’aquifère de montagne, un enfant palestinien dispose de quatre fois moins d’eau qu’un colon israélien voisin149. Pour les enfants palestiniens de la vallée du Jourdain, où l’eau est rare, cet « apartheid de l’eau »150 oblige leurs familles à acheter (leur propre) eau potable à des entreprises israéliennes151, à abandonner les pratiques traditionnelles d’élevage et à laisser leurs récoltes dépérir, alors que les enfants israéliens des colonies illégales vivent dans un cadre « luxuriant », avec des pelouses bien arrosées, des piscines et des parcs aquatiques
Les expulsions à grande échelle, la destruction de logements et les déplacements forcés ont des effets directs sur les enfants. En Cisjordanie, Israël a alloué 0,24 % des terres de la zone C à la croissance et au développement des Palestiniens166 et 99,76 % à la croissance et au développement des colonies israéliennes illégales
« Mon père a été tué par des soldats qui prétendaient qu’il avait agi avec violence près d’une colonie […]. Non seulement j’ai perdu la personne qui compte le plus dans ma vie, mais ils se sont ensuite attaqués à notre maison. D’abord, ils ont fait de moi un orphelin, puis un sans-abri. »
Dans la bande de Gaza, les attaques menées par Israël contre les zones résidentielles ont détruit 18 507 maisons et en ont endommagé 26 338 depuis 2000, touchant ainsi un demi-million de Palestiniens, dont la moitié sont des enfants
En Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, le principal obstacle à l’éducation est le régime de permis discriminatoire d’Israël, qui limite la capacité des Palestiniens à construire des écoles ainsi qu’à améliorer ou même à entretenir celles qui existent déjà192. Au total, 11 écoles palestiniennes ont été démolies depuis 2010 et 59 écoles, qui accueillent 6 800 élèves, sont visées par des ordres de démolition (51 dans la zone C de la Cisjordanie et 8 à Jérusalem-Est)193. En novembre 2022, les autorités d’occupation israéliennes ont démoli la seule école primaire de Massafer Yatta (Isfey el-Faqa) alors qu’il restait des enfants à l’intérieur, lesquels n’ont eu d’autre choix que de fuir par les fenêtres à l’arrivée des bulldozers, avant de se voir confisquer tous leurs manuels et leur matériel scolaire194
les écoles subissent fréquemment des attaques militaires : 1 826 incursions et bombardements ou attaques directs des forces d’occupation israéliennes ont été enregistrés sur une période de 12 ans205. « Les soldats ont attaqué mon école trois ou quatre fois l’année dernière. Ils ont lancé des grenades lacrymogènes et tiré à balles réelles. Certains enseignants et élèves ne pouvaient plus respirer » a déclaré Fareaa (12 ans), d’Hébron