Seuls 28 chefs d’Etat assisteront à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Rio.
Les chefs d’état latino américain boycottent Michel Temer, le vice président du Brésil leader du coup d’état institutionnel contre la présidente élu Dilma Roussef.
le peuple brésilien dénonce lui des JO couteux, alors que le gouvernement peine à payer les salaires des professeurs. Lors d’une manifestation le 7 juillet dernier, un enseignant de Rio en grève depuis plus de trois mois expliquait : «Ce gouvernement dit qu’il n’a pas d’argent pour la santé, pour l’éducation, mais il a l’argent pour les JO. C’est absurde ! C’est pour ça que nous, les fonctionnaires, nous sommes dans la rue, pour nous battre pour nos droits»,
Parmi les rares présidents à s’afficher à coté du très contesté Michel Temer, le très contesté François Hollande… au coté de l’ultra libéral Macri
Alors que 100 chefs d’états avaient assistés à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Londres, seulement 28 ont confirmés leurs présences à Rio, un nombre historiquement bas. De nombreuses sources gouvernementales indiquent que les chefs d’état ne souhaitent pas apparaître auprès du président par interim Michel Temer, en fonction en raison du processus d’accusation lancé par l’opposition de droite pour obtenir sa destitution. Une opération de destitution qui à tout à voir avec un coup d’état institutionnel. Et ce d’autant plus que de graves soupçons de corruption pèse contre Michel Temer et de nombreux sénateurs de droite ayant menée le coup de force ayant suspendu la présidente élue, Dilma Roussef
Il y a un an, Dilma Roussef attendait l’arrivée de plus de 100 chefs d’états. L’exécutif de Michel Temer communiquait il y a une semaine le chiffre de 50 mais ils ne seront qu’à peine plus de la moitié.
Seuls trois des chefs d’Etats de pays voisins du Brésil seront présents, ceux de la France, du Paraguay et de l’Argentine. François Hollande – dont la cote de popularité est désormais inférieure à 15%, pourra sans doute trouver matière à discussion avec Michel Temer rejeté par 84% de l’opinion brésilienne. Et il n’aura aucun mal à s’entendre avec le président argentin, Macri, dont la politique a mis en quelques mois des centaines de milliers d’argentins dans la rue. L’histoire retiendra que François Hollande aura par deux fois déshonoré la France en refusant l’invitation aux JO de Sotchi puis en s’affichant avec Michel Temer.
Si l’europe est représentée avec les présidents portugais et allemand, les chefs d’états latino-américains ont décidé de boycotté massivement la cérémonie. C’est également le cas des chefs d’états des BRICS (Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). En revanche le secrétaire d’état américain John Kerry sera bien présent et aura une rencontre bilatérale avec le ministre des affaires étrangères.
Le gouvernement putschiste du Brésil a prévu de réprimer les huées à l’ouverture des JO de Rio 2016
La présidente élu du Brésil, Dilma Roussef a refusé d’assister à la cérémonie d’ouverture, le vice président Temer exigeant qu’elle prenne place à une position situé non pas à coté mais sous sa place. Lula a également refusé l’invitation – lui qui fait désormais l’objet d’une véritable chasse à l’homme de la part de l’opposition ultra libérale.
En raison des risques de sifflets et de huées massive, le détesté président par intérim Michel Temer ne devrait pas apparaitre plus de dix secondes et ne prononçais que la phrase « je déclare ouverts les jeux de Rio, la célébration de la 31 olympiade de l’ère moderne » durant une cérémonie devant durée toute la soirée. Une importante sonorisation d’ambiance est d’ailleurs prévue pour couvrir les sifflets afin qu’ils ne puissent être entendus par les médias diffusant l’événement.
🏅 #Rio2016 en 3 dessins (@StefSimanowitz) pic.twitter.com/MWjT1tIWWt
— B3zero (@B3zero) 5 août 2016
Dans un Brésil secoué par une profonde et de plus en plus violente lutte des classes, le coup de forces de la classe capitaliste – tant vanté par les médias capitalistes occidentaux – commence à soulever une riposte populaire. Alors que la popularité de Lula demeure très importante, la classe capitaliste essaye à travers le coup d’état institutionnel de Temer s’appuyant sur une classe politique massivement corrompue de revenir en arrière sur les avancées sociales de la dernière décennies. Une image a largement résumé le clivage autour de la tentative de destitution de Dilma Rousseff, c’est d’un couple blanc et riche d’une trentaine d’années arborant un t-shirt aux couleurs du brésil suivie de leur domestique noire poussant leurs enfants en poussette et se rendant à une manifestation contre Dilma Roussef. une photo prise à Ipanema, quartier phare de Rio. 40% des manifestants anti dilma perçoivent un salaires supérieure à 10 fois le revenu moyen… le coup de force de Temer contre Lula et Dilma Roussef c’est un classique coup d’état de l’oligarchie capitaliste. Une oligarchie capitaliste nostalgique de la dictature militaire. Une bourgeoisie défilant avec des T-Shirt « 100% anticommuniste » pour dénoncer la « Bolsa Familia », programme destiné à lutter contre la pauvreté.
Profitant de l’ouverture des JO, la droite ultra libérale et le vice président Temer ont relancé le processus de destitution de Dilma Roussef et tenté une mise en examen de l’ex président Lula.
Contre le coup de force, la riposte populaire : manifestation contre Temer le 5 aout : Fuera Temer (Temer dehors !)
Les mouvements sociaux et politiques du Brésil appelent eux à une grande journée de manifestation contre le gouvernement provisoire de Michel Temer. Une manifestation aura lie à Rio de Janeiro le 5 aout, premier jour des Jeux Olympiques. Des manifestations auront par ailleurs lieu à l’appel du Front Populaire (MTST) dans tout le pays le 9 aout. Le 16 aout, ce sont les syndicats qui appellent à une mobilisation nationale pour la défense des droits sociaux, l’emplois et contre les menaces pour les droits des travailleurs. En effet, accusé de monter un coup d’Etat et d’installer un gouvernement illégitime après avoir mis sur pied mise en scène pour démarrer le processus judiciaire qui a poussée la présidente Dilma Roussef hors de son bureau le 12 mai, Temer en seulement deux mois et demi de pouvoir a clairement indiqué que ses objectifs de privatisations et de coupes dans les droits sociaux et les salaires.
Selon les médias locaux, plus de 60 000 personnes ont déjà répondu présentes à Sao Paulo l’appel du Front Populaire MTST. A Belo Horizonte c’est plus de 10 000 manifestants qui ont exigé le départ du président par interim et le retour du président légitimement élu.
Si à la manière de François Hollande utilisant l’Euro de Football pour étouffer les manifestations pour le retrait de la Loi Travail, Michel Temer parie sur les JO pour assoir son coup de force anti-démocratique, il ne pourrait lui aussi ne réussir à retarder l’échéance que de quelques temps, avant que la contestation sociale ne reprennent plus fort à la rentrée.
www.initiative-communiste.fr – site web du PRCF
Pour une information libre et engagée lisez et soutenez Initiative Communiste, abonnez vous