Cela faisait 7 ans qu’en raison des persécutions lancées par les USA et leurs alliés britanniques, en raison du refus de la France de lui accorder l’asile politique, le journaliste mondialement primé, Julian Assange, est réfugié et reclus dans quelques m² de l’ambassade de l’Équateur à Londres. Cela faisait plusieurs jours qu’Assange et Wikileaks dénonçaient l’intention du régime Moreno de le livrer aux États-Unis d’Amérique.
Ce 11 avril, le président Moreno a ordonné à son ambassadeur d’ouvrir les portes de son ambassade à Londres pour que les services secrets britanniques s’emparent de la principale figure de Wikileaks.
Immédiatement, la Grande-Bretagne a avoué que son arrestation était en lien avec la demande d’extradition formulée par les USA. Rappelons que le seul reproche qui est fait à Assange est d’avoir, en tant que journaliste, participé à la publication de faits véridiques concernant l’espionnage massif des USA contre des pays étrangers – dont la France – et concernant des crimes de guerre.
Moreno, le Gorbatchev équatorien, doit faire une visite d’État à Washington dans 4 jours, le 16 avril. Moreno a révoqué le droit d’asile et déchu de la nationalité équatorienne Julian Assange. Rappelons que Moreno est empêtré dans un gigantesque scandale de corruption, visé par une enquête parlementaire.
Julian Assange, dont on a pu voir sur les images violentes de son arrestation combien il a souffert de 7 années d’enfermement, tout particulièrement depuis que Moreno était arrivé au pouvoir et avait réduit ses droits au néant. Un traitement inhumain, qui fait paraître 90 ans un homme d’une quarantaine d’années !
Le rapporteur spécial sur la torture à l’ONU a dénoncé l’arrestation d’Assange comme une grave violation des droits de l’homme !
Dans le même temps, le régime Macron est silencieux et complice. Une complicité d’autant plus grave que la compagne et le fils de Julian Assange sont français. Une nouvelle fois ce 12 avril, le 4e homme de la dernière présidentielle en France, Mélenchon, a appelé à ce que la France accorde l’asile à Julian Assange.
L’avocat de Julian Assange alerte lui, au delà des graves dangers qui pèsent sur Julian Assange dont les USA n’ont jamais caché qu’ils veulent le tuer, sur ce que cela signifie pour la liberté de la presse. « Ce précédent signifie que tous les journalistes peuvent être extradés pour être poursuivis aux États-Unis pour avoir publié des informations vraies au sujet des États- Unis ».
Le sénateur américain démocrate Joe Manchin ne cache pas les intentions du régime US : » Nous allons l’extrader. Ce sera très bon de le ramener sur le sol américain. Désormais il est notre propriété« .
Une nouvelle fois, c’est une preuve qu’il n’y a pas de liberté de la presse contre l’impérialisme américain. Au-delà, rappelons que Washington non seulement s’en prend au journaliste Assange pour faire taire toutes les rédactions du monde, mais s’en prend également au personnel de la Cour Pénale Internationale qui ose enquêter sur les crimes de guerre dont est accusée l’armée américaine.
Dans un communiqué, les communistes avec le PRCF appellent à la mobilisation pour la liberté d’informer, pour la solidarité avec Assange. Pour la liberté pour Julian Assange. Nos amis du portail « legrandsoir.info » indiquent qu’une manifestation est organisée à Paris ce samedi 13 avril après- midi.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
Julien Assange livré à l’impérialisme
Le fondateur de WikiLeaks Julian Assange a été arrêté jeudi 11 avril dans l’ambassade d’Équateur où il était réfugié depuis sept ans.
La police britannique a été invitée par Quito à pénétrer dans les locaux de l’ambassade d’Équateur à Londres, ce pays ayant mis fin au statut d’asile diplomatique dont bénéficiait le lanceur d’alerte. Le président équatorien Lenin Moreno confirme ainsi sa trahison de la politique progressiste de son prédécesseur, Rafael Correa. Moreno a tourné le dos à tous les aspects positifs de la politique de Correa dont il fut le vice-président. Il s’est aligné lâchement à l’impérialisme étasunien.
Julian Assange est recherché par plusieurs pays. Il redoute notamment une extradition vers les Etats-Unis pour des atteintes à la sécurité nationale. L’Équateur lui fait courir le risque de « graves » violations de ses droits, s’est inquiétée une rapporteure de l’ONU, tandis qu’un autre rapporteur spécial des Nations unies prévoit de lui rendre visite sur son lieu de détention. Il est à craindre que la vindicte étasunienne s’acharne contre Julien Assange qui a commis le « crime » de faire connaître au monde les turpitudes des pouvoirs corrompus et en particulier des dirigeants des Etats-Unis.
Commission Internationale du PRCF