Avec 100 millions de syndiqués affiliés, la Fédération Syndicale Mondiale renouvelle son soutien à la grève générale en France pour le retrait du Plan Macron.
Son secrétaire général est intervenu à Athènes devant l’ambassadeur de France pour exiger le retrait de la contre-réforme des retraites par points, conformément aux revendications exprimées massivement dans la rue et par la grève générale avec un soutien ultra majoritaire du peuple français.
Ci-dessous la déclaration prononcée par le secrétaire général de la FSM, George Mavrikos, après la rencontre avec l’ambassadeur de France en Grèce, lors de la mobilisation à l’initiative de la FSM et du PAME à Athènes du 16 décembre.
G. Mavrikos a indiqué que l’ambassadeur de France a confirmé que la CFDT ne défend pas les travailleurs de France mais soutient Macron, et qu’au contraire les travailleurs français avec leurs syndicats de lutte dont la CGT sont des exemples pour l’ensemble de travailleurs européens.
La Confédération Européenne des Syndicats (CES CFDT) soutient l’UE contre les travailleurs
A contrario de la fédération syndicale mondiale, la confédération européenne des syndicats, une organisation largement subventionnée par l’Union Européenne et présidée par Laurent Berger (CFDT), brille par son silence et son inaction. De fait, sur cette contre réforme des retraites, la CES reprend ou dicte la position de la CFDT, et s’oppose à celle de la CGT, de la FSU et de Force Ouvrière. On comprend pourquoi les syndicalistes de la CGT se sont majoritairement insurgés contre l’appartenance de la CGT à la CES. Au regard de cette situation, où la CFDT et la CES n’ont de cesse d’attaquer la CGT et avec elle les travailleurs, il est proprement paradoxal que Martinez ait soutenu Berger dans son accession à la présidence de cet organisme, Berger chapeautant de fait la CGT à travers son adhésion à la CES…
La CES a attendu le 17 décembre – 12 jours après le début des manifestations et uniquement lorsque la CFDT a fait mine de manifester – pour publier un communiqué. Un communiqué honteux qui ne soutient pas la grève et les manifestations mais uniquement les « protestations des syndicats français ». Un communiqué qui n’appelle pas au retrait de la réforme mais à ce que le gouvernement français consulte les syndicats. Un communiqué qui accepte les « coupes dans les pensions et l’augmentation de l’âge de la retraite » si » sont pris en compte les métiers très stressants ou physiques ».
De fait, les travailleurs de France et d’Europe doivent constater deux faits :
- il peuvent compter sur la FSM pour organiser la solidarité internationale et l’appui aux luttes et revendications des travailleurs dans chaque pays ;
- la Confédération Européenne des Syndicats, organisme dépendant de l’Union Européenne, n’est pas une organisation syndicale de défense des travailleurs. Au contraire, c’est un relais et un soutien de la politique de l’Union Européenne de casse sociale et de mise en concurrence des travailleurs.