Communiqué du Collectif communiste Polex concernant le Moyen Orient
La France doit rompre avec sa tradition coloniale et impérialiste, cesser enfin de s’ingérer militairement, politiquement et économiquement dans les affaires intérieures d’autres peuples au Moyen-Orient.
Les adhérents du Collectif communiste Polex, réunis le 28/11/2012, notent que la politique d’austérité « européenne » mise en place par le Président Hollande et son gouvernement les rend chaque jour plus impopulaires. Ils regrettent de voir le Président, en quête de remontée dans les sondages, flatter les nostalgies coloniales d’une partie de l’opinion et reprendre à son compte le discours belliciste et irresponsable de son prédécesseur Sarkozy en matière internationale.
· Pratiquant la fuite en avant, le Président Hollande intervient toujours plus dans la guerre civile qui embrase la Syrie. Alors qu’il devrait reconnaître que le choix des dirigeants de Damas ne relève que des Syriens, condamner les intervenants extérieurs, prôner la négociation et l’arrêt des combats entre les belligérants, il fixe comme seul objectif le remplacement du gouvernement Assad par la coalition des opposants parrainés par le Qatar, alors que les insurgés les plus actifs sont des mercenaires venus de l’étranger ; il est le seul en Europe à reconnaître officiellement ces opposants comme représentatifs du peuple syrien. Il leur promet un ambassadeur à Paris et un soutien militaire que même Obama hésite à apporter. Il rejoint dans ce conflit les va-t-en-guerre du Qatar, d’Arabie Saoudite, d’Israël et de Turquie, prêts à risquer une guerre régionale ou continentale, dirigée contre l’Iran et les mouvements anti-impérialistes du Moyen-Orient, et notamment du Liban.
· Le Président Hollande a apporté sa caution et son approbation publique au gouvernement Netanyahou d’Israël, qui a multiplié par centaines de milliers les colons en territoire palestinien, et a tué plus de 150 personnes à Gaza, par des bombardements tout aussi brutaux que ceux de Syrie. Malgré ses engagements précédents, et à l’inverse de l’attitude de la France depuis plusieurs décennies, il choisit trop souvent la thèse des occupants israéliens en ne condamnant pas les colonisations, le bombardement meurtrier de Gaza et son blocus criminel par Israël. Il a souvent hésité à soutenir l’admission à l’ONU de la Palestine comme promis durant la campagne électorale, et ne s’y est résolu que sous la pression de nombreux Français indignés de cette trahison.
Paris, le 29 novembre 2012