Dans un contexte de montée des tensions entre la Turquie et ses voisins méditerranéens, quels enjeux sous-tendent-ils, le conflit dépeint par nos grands médias comme étant la folle chevauchée d’un autocrate belliqueux ?
par Georges Gastaud et Félix R.
QUELQUES RAPPELS HISTORIQUES
Dès la fin du XIXème siècle, la Turquie, alors officiellement dirigée par un sultan, était moqueusement appelée l’ « homme malade de l’Europe ». Les impérialismes européens dominants, « Empires centraux » d’une part, « Entente » anglo-française alliée à la Russie d’autre part, constataient le délabrement de l’Empire ottoman et guettaient, tels des vautours, son écroulement inévitable. Les alliances prédatrices qui allaient s’affronter sauvagement de 1914 à 1918 souhaitaient toutes s’emparer du très stratégique Détroit du Bosphore et se partager les dépouilles de la « Sublime Porte » (Proche-Orient, Balkans, littoral africain de la Méditerranée…).. Allié et vassal de Berlin, l‘Empire ottoman à bout de souffle s’effondra en 1918.
Une issue bourgeoise « républicaine », sinon populaire et démocratique, émergea cependant peu à peu sous l’impulsion d’un officier nationaliste, Mustapha Kémal, auto-rebaptisé Kemal Atatürk (le « père des Turcs »). Cet homme brutal, mais de stature historique, était déterminé à faire de la Turquie, délestée de ses lointaines colonies non turcophones, un État-nation moderne et laïque. À cette fin, Atatürk relégua sans ménagement l’islam dans la sphère privée, il établit une certaine mixité scolaire, ouvrit son pays aux sciences et fit de la nouvelle armée turque le pilier de la République laïque. Sans cesser d’opprimer durement les minorités non turcophones d’Anatolie et d’Asie mineure (Kurdes, Arméniens, Grecs..), il jeta aux orties la vieille idéologie ottomane héritée de Soliman le Magnifique : on sait que le conquérant de Constantinople concevait le sultanat turc comme le référent politique mondial des musulmans d’Asie, d’Europe et d’Afrique. Cependant la « solution » kémaliste ne pouvait excéder ses limites de classe bourgeoises, ni débarrasser Ankara du rôle subalterne réservé à l’État national turc dans la nouvelle donne capitaliste-impérialiste mondiale. Arc-bouté contre le bolchevisme qui venait de triompher en Russie et dans le Caucase voisins, réprimant sans merci le mouvement ouvrier et communiste turc (partisan d’une République turque démocratique et socialiste et avocat des minorités non turcophones), le nouvel État bourgeois turc ne parvint ni à briser les chaînes de la vassalité (d’abord à l’égard de l’Allemagne capitaliste, dont la Turquie reste aujourd’hui encore une colonie de main-d’oeuvre, puis, surtout après 1945, à l’égard des USA et de l’OTAN), ni à sortir franchement du sous-développement, ni à dépasser son conflit ancestral avec la Grèce, ni à surmonter la tentation permanente des coups d’État militaires, des « pouvoirs forts », voire des dictatures fascisantes.
En fait, derrière le développement superficiel et « à l’occidentale » des couches aisées des grandes villes turques, l’armée (équipée et supervisée par les USA depuis 1945) détenait les clés du pouvoir ; pendant ce temps, la combative classe ouvrière turque tanguait entre l’émigration vers l’Ouest, conséquence d’un sous-emploi structurel, et un mouvement gréviste impitoyablement réprimé ; quant aux masses paysannes d’Anatolie, elles continuaient de croupir dans la misère et la précarité, les femmes étant profondément opprimées à la campagne (cf le superbe film Le Troupeau, du grand cinéaste militant Yilmaz Güney). Malgré sa lutte séculaire, l’héroïque mouvement national kurde de Turquie, historiquement progressiste et anti-impérialiste, était férocement réprimé, tandis que l’immonde génocide anti-arménien perpétré par l’État turc en 1915, fait l’objet jusqu’à nos jours d’un déni aussi scandaleux pour les descendants des victimes que pathologique pour le renouveau de la nation turque. Tout cela, faut-il le rappeler, s’est mis en place sous la pesante suzeraineté de l‘Oncle Sam, qui considère la Turquie comme un porte-avion géant de l’OTAN aux frontières de l’ex-URSS, du Proche-Orient, de l’Iran et des Balkans… Qui s’étonnera dans ces conditions si, toute hypocrite idéologie des « droits de l’homme » mise en sourdine, Washington tolère et encourage si besoin les pires foucades fascisantes et expansionnistes de ses remuants sous-traitants d’Ankara? Attitude qui se maintiendra au moins aussi longtemps que ceux-ci se contenteront du rôle de capitalisme de seconde zone que leur concède l’instable partage des eaux impérialistes actuel !
RACINES CONTRE-RÉVOLUTIONNAIRES DE L’ASCENSION D’ERDOGAN
Car ce fragile – et sanglant – compromis géopolitique se fissure depuis plusieurs décennies, ce dont le régime dictatorial de Receipt Erdogan – initialement présenté comme un « musulman modéré » par les médias occidentaux! – est à la fois le symptôme et l’accélérateur puissant. D’une part, incapable de régler sa crise politico-économique permanente (crise structurelle de l’euro, tensions récurrentes avec la Grèce, désintérêt de l’UE pour la question chypriote, montée paneuropéenne de l’extrême droite anti-musulmane et donc, rejet de l’adhésion turque à l’UE, ce qui fragilise l’OTAN, « partenaire stratégique » de ladite UE…), Bruxelles a repoussé aux calendes… grecques l’affiliation de la Turquie au risque d’humilier à la fois le peuple turc (de moins en moins séduit par l’UE) et ses élites occidentalisées.
D’autre part, sans intégrer (encore?) les fameux « B.R.I.C.S. » (grands pays émergents concurrençant le premier cercle de l’impérialisme euro-atlantique et coréo-nippon : Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), la grande bourgeoisie turque a elle aussi, comme dirait le MEDEF français, un impérieux « besoin d’aire » (jadis on eût dit « d’espace vital »…) ; à l’époque de la mondialisation néolibérale, l’oligarchie turque ne peut plus se contenter du rôle subalterne de surveillant de la Méditerranée orientale et des marches de la Russie. Enfin, la disparition contre-révolutionnaire du camp socialiste et de l’URSS en 1989/91, donc entre autres, l’élimination des Républiques soviétiques turcophones d’Asie centrale, a libéré un large espace territorial et surtout, idéologique pour les résurgences d’un messianisme islamo-impérial (pour les uns, de culture arabe, cela s’appellera le ‘califat’, pour les autres, de culture turque, cela se nommera ‘sultanat’…), ou, de manière plus « nationaliste », pour un pan-turquisme non moins expansionniste (notamment via l’Azerbaïdjan ex-soviétique renvoyé à ses vieux démons anti-arméniens).
FUITES EN AVANT GAZIÈRES
Bien entendu, derrière cet imaginaire impérial, religieux et messianique, qu’il soit de type nationaliste pan-turc ou de type néo-ottoman, on hume une forte odeur de pétrole et de prédation économique. C’est surtout vrai depuis que des recherches gazières et pétrolières en Mer Egée ont révélé l’existence d’importants gisements sous-marins : pour se convaincre de la réalité de cette compétition pour les hydrocarbures, il faut se souvenir que R. Erdogan était le premier acheteur du pétrole syrien revendu à vil prix par Daesch (sans le soutien financier peu discret d’Ankara, l’ « État islamique » se fût rapidement écroulé), que le président turc n’a cessé de violer l’espace maritime international et les eaux grecques pour prospecter les gisements gaziers sous-marins, qu’il s’est mis en tête d’installer un régime islamique ami d’Ankara en Libye.
En outre, le pouvoir turc relance à tous moments la reconquête azérie du Haut-Karabakh (peuplé d’Arméniens et pourtant azéri à l’époque soviétique). Reconnaissons qu’en la matière, le turbulent président turc, membre éminent de la confrérie internationale des Frères musulmans, se montre redoutablement machiavélien. Erdogan joue des contradictions au sein de l’OTAN (il sait que le Pentagone ne laissera pas tomber son porte-avion turc malgré les supplications de la droite au pouvoir à Athènes, pas plus que la Maison-Blanche n’aura fait quoi que ce soit depuis quarante ans pour régler la question chypriote malgré les instances des gouvernements grecs successifs arrimés à l’OTAN).
Erdogan exploite aussi la « remontada » géopolitique (toute relative) de la Russie de Poutine ; le dirigeant turc constate l’abandon par Donald Trump de l’enclave kurde de Syrie (ce qui signifie le feu vert américain pour une quasi-annexion de l’extrême nord syrien par la Turquie). Erdogan a aussi pris la mesure de l’enlisement de la France, ancienne puissance de premier plan en Méditerranée, dans l’Ouest africain, en Syrie et même au Liban. Le potentat turc profite aussi du fait que les pétromonarchies arabes, qui sont notoirement cul et chemise avec Washington et Israël, sont profondément méprisées par les peuples arabo-musulmans dont elles trahissent cyniquement les revendications nationales (dont le projet d’émancipation de la Palestine est le fédérateur, et que portaient au moins partiellement les régimes laïques d’Égypte, de Syrie et d’Irak, tous déstabilisés par l’offensive impérialiste des années 1990/2000).
Erdogan exploite aussi le conflit entre musulmans chiites (proches de Téhéran) et États sunnites; ce conflit les neutralise mutuellement, ce qui permet à Erdogan de percer dans une sphère idéologique, celle du djihad mondial, que la laïcité proclamée de la République kemaliste rendait jusqu’à peu inaccessible à Ankara. En outre et surtout, Erdogan joue Poutine contre Washington et vice-versa selon que cela lui profite ou non (évidemment, Washington et Moscou font de même avec lui pour des raisons qui leur sont respectivement et symétriquement propres). Averti par Poutine du coup d’État projeté contre lui par Washington (qui préférerait disposer d’un pouvoir plus « politiquement correct » et moins remuant à Ankara), Erdogan en a profité pour assurer fortement ses arrières en Turquie même par l’écrasement des opposants de toute nature, par l’exaltation sans mesure du sentiment national et par la mise en œuvre de mesures symboliques qui « parlent » à tous les islamistes débridés de la planète (par ex. la transformation en mosquée de l’ex-Basilique orthodoxe Sainte-Sophie, sise à Istanbul, ex-Constantinople).
L’un dans l’autre, Erdogan se permet donc actuellement d’être à l’offensive du Haut Karabakh arménien (Caucase) à la Libye tout en maintenant ses forces armées en Syrie et en osant se frotter durement, à la limite du combat naval ouvert, à la marine française en Méditerranée centrale et orientale…
TENTATIVE DE CONTRE-ATTAQUES DE L’IMPÉRIALISME FRANCAIS
Pendant ce temps, Berlin et Washington regardent d’un œil glacial leur « allié » Macron et la Marine française se démener pour garder, diplomatiquement et militairement, un reste d’influence française sur la Méditerranée orientale et moyenne, jadis largement supervisée, sinon dominée, par l’impérialisme français…
Décidément, la contre-révolution anticommuniste des années 80/90 n’a pas apporté, comme le croyaient les idiots utiles de l’anticommunisme « de gauche », la paix, la prospérité et la liberté aux peuples « décommunisés » : outre la contre-offensive mondiale et européenne du capital contre les acquis sociaux et les souverainetés nationales, cette contre-révolution, en abattant provisoirement le mouvement communiste et ouvrier international, a libéré toutes sortes de génies malfaisants que renfermait le permafrost de la guerre froide : le vibrionnant Erdogan est l’un d’eux et les médias occidentaux qui l’ont initialement salué et banalisé et qui, désormais, se demandent où s’arrêteront ses exploits pétroliers et guerriers (notamment contre la Grèce et la France), ne sont pas prêts à reconnaître la médiocrité de leurs analyses géopolitiques, dénuées de toute boussole marxiste et de tout instrument permettant la géolocalisation des conflits militaires en termes de classes.
Quant à l’impérialisme français déclinant (ce qui ne signifie pas moins agressif), il s’est pris lui-même dans la nasse de ses contradictions : engoncé dans l’UE et de plus en plus dominé à l’intérieur du prétendu « couple franco-allemand », confronté à la crise et au discrédit profonds de la Françafrique néocoloniale, ridiculisé par l’aventurisme syrien de Hollande-Fabius et par la contre-attaque victorieuse de l’armée nationale syrienne appuyée par la Russie et l’Iran, la France atlantiste de Macron a beau s’agiter et « rouler les mécaniques » face à Erdogan, ses « alliés » de Bruxelles, de Berlin et de Washington ne montrent à son égard qu’une forme de mépris glacial, les comptes inter-impérialistes des États occidentaux dominants ou ex-dominants se réglant eux aussi en partie par Turquie interposée…
BONAPARTISME INTERNATIONAL
Dans ces conditions, sans oublier que l’ennemi principal des peuples, y compris turc, grec et français, reste l’impérialisme euro-atlantique, avec, à l’arrière-plan de tous ces conflits, la double contradiction systémique qui oppose mondialement le capital au travail et l’impérialisme aux souverainetés nationales, il convient de ne pas sous-estimer le rôle d’aiguillon réactionnaire et de fauteur de guerre (potentiellement mondiale vu les théâtres d’opérations concernés), du sous-impérialisme turco-ottoman. Celui-ci n’a certes pas les moyens militaires, économiques, financiers de ses ambitions démesurées (il semble improbable par ex. que la marine turque pesât bien lourd contre la marine française si un conflit classique éclatait entre les deux puissances), mais encore une fois, malgré le cavalier seul apparent d’Erdogan, sa marge de manœuvre est définie par les jeux géopolitiques des très grandes puissances nucléaires, au premier rang desquelles se situent les USA de Trump et la Russie poutinienne.
Certes, Washington aimerait se débarrasser de l’incontrôlable Erdogan, mais l’affronter trop directement risque de le rejeter du côté russe au risque de désintégrer l’OTAN : on l’a vu avec l’affaire du coup d’État anti-Erdogan fomenté à Washington et déjoué par Ankara avec l’aide de Poutine.
Symétriquement, Poutine ne peut tolérer les tentatives turques permanentes de déstabiliser son allié de Damas, pas plus qu’il ne peut accepter l’idéologie antirusse et antisoviétique du « Grand Turkestan » (qui torpillerait le projet de reconstituer territorialement, sinon socialement et idéologiquement, la fédération soviétique) ; mais Poutine n’est pas fâché que les tentatives néo-coloniales US d’installation d’un « Grand Proche Orient » (initiées par Bush Junior et jamais totalement abandonnées par Obama et même par Trump), ou que la tentative française de sauver son legs néocolonial au Liban, en Syrie ou en Afrique occidentale, soient contrariées par les frasques méditerranéennes d’Erdogan.
Et surtout, le président russe constate d’un œil moqueur les divisions de l’OTAN induites du fait d’Erdogan par les dissensions entre Grèce et Turquie, entre France et Turquie, etc.; des dissensions qui font que, aux dires mêmes d’Emmanuel Macron, – qui voudrait en profiter pour promouvoir son projet d’ « armée européenne » (pilotée, croit-il, par la France), « l’OTAN présente désormais un encéphalogramme plat ».
La situation géopolitique qu’exploite Erdogan n’est donc pas sans rappeler ce que Marx, dans Le 18 brumaire de Louis Bonaparte, appelait le « bonapartisme » : dans une situation d’équilibre instable entre forces de classes rivales ou adverses, un « homme fort » émerge, comme ce fut le cas du premier ou du second Napoléon en France : sauf qu’ici, au bonapartisme « national » dont Erdogan est un représentant typique dans son pays, s’ajoute une forme de bonapartisme international, un État encore relativement faible comme la Turquie pouvant jouer le rôle de trublion mondial en exploitant les contradictions inter-impérialistes et inter-étatiques internationales.
Par élimination, la seule manière envisageable pour rétablir l’unité de l’OTAN sous la houlette de Washington, tout en faisant une large place militaire à l’impérialisme allemand résurgent (les crédits militaires augmentent outre-Rhin de manière vertigineuse…), serait dès lors de construire une « armée européenne » arrimée et subordonnée à l’OTAN et tournée à la fois contre la Russie, la Chine et l’Iran; et c’est ce que Merkel ne cesse de rappeler à Macron dont les seules vraies cartes de stature géopolitique, la force de frappe et le siège français au Conseil de Sécurité de l’ONU, passeraient alors quasi-officiellement sous contrôle germano-américain, pardon, sous contrôle « européen »…
QUELQUES CONCLUSIONS PRATIQUES
Les conclusions que l’on peut très synthétiquement tirer à ce stade de l’analyse, c’est d’abord qu’il ne faut pas sous-estimer Erdogan et ses menées néo-impériales, même si l’ennemi principal de la paix mondiale reste l’Empire euro-atlantique en difficile gestation. Communistes et vrais progressistes doivent donc tout faire à notre époque pour éviter tout ce qui pourrait conduire à une conflagration nucléaire mondiale synonyme de pan-destruction à notre époque.
En pratique, il faut soutenir plus fort les communistes, les démocrates et les minorités nationales de Turquie contre le fascisant pouvoir d’Ankara. Appuyer de quelque manière que ce soit l’impérialisme français dans sa tentative de contrer Erdogan ne présenterait que l’intérêt indirect de faire éclater l’OTAN sous sa forme actuelle, mais voit-on sérieusement les chiens couchants de la Macronie hyper-européiste et ultra-atlantiste prendre ce risque ? N’oublions pas en outre, si Macron tentait de se présenter comme une force de résistance au « nouvel Hitler » turc, que c’est l’impérialisme français qui, sous l’inspiration de l’intrigant Bernard-Henri Lévy et sous la conduite de Sarkozy (appuyé d’emblée par Hollande!), a déstabilisé la Libye, et dans son sillage une bonne partie de l’Afrique centrale et occidentale ; ce sont, en outre, les dirigeants sociaux-impérialistes français Hollande et Fabius qui ont tout tenté, en alimentant du dehors une pseudo-guerre civile atroce, pour déstabiliser et néo-coloniser de facto l’État national laïque syrien (et le Liban). Tout cela, en faisant une croix sur la politique traditionnelle de la France qui, de De Gaulle à Chirac, était nettement plus favorable aux pays arabes pris en tenailles entre les USA, Israël et les pétromonarchies. De quelque côté qu’on l’envisage, le maintien de la France dans le capitalisme-impérialisme ne présente plus aucune solution, fût-elle réactionnaire, pour notre pays et pour la défense de la paix.
Plus que jamais, sortons la France, par la voie progressiste, antifasciste et anti-impérialiste, de l’UE, de l’OTAN et de la domination mortifère du capital. C’est vital pour la nation, pour les travailleurs, pour la paix du monde et pour la solidarité entre les peuples riverains de la Méditerranée. Et comme le patriotisme républicain véritable ne s’oppose en rien à l’internationalisme prolétarien, au Proche-Orient (Liban, Iran, Irak…) comme au Mali (mouvement populaire soutenu par les communistes du parti SADI), soutenons plus fort les mouvements insurrectionnels de la classe ouvrière, de la jeunesse populaire et des vrais patriotes pour l’indépendance nationale, la coopération internationale et la révolution sociale.