L’anticommunisme est très présent, même aujourd’hui, et il très puissant. En tant que communistes nous devons, chaque fois, défendre nos idées que la bourgeoisie et son pendant fasciste attaquent de tous les côtés. Leurs attaques sont des mensonges ou, du moins, ils grossissent les chiffres, comme par exemple en disant que le communisme a fait 100 millions de morts. Les États-Unis sont à la pointe de l’anticommunisme, ce qui est normal me direz-vous car ils ont une idéologie opposée au communisme, le capitalisme. Oui, mais lorsque vous avez une certaine vision du monde, vous n’allez pas attaquer en justice la personne qui a une vision opposée à la vôtre, pourtant les États-Unis l’ont fait. Il est important de connaitre toutes les attaques anticommunistes, et le Maccarthysme doit être connu. Peu de personnes en parlent aujourd’hui ou même ne connaissent plus cette histoire que de nom. Pourtant elle très importante dans l’histoire de l’anticommunisme et nous allons tenter de la raconter. L’article est divisé en deux parties : la première contera dans les grandes lignes l’histoire du Maccarthysme, tandis que la deuxième parlera de l’anticommuniste américain d’aujourd’hui.
L’histoire du Maccarthysme (1947-1957)
À la fin de la seconde guerre mondiale, l’URSS gagne face à l’Allemagne hitlérienne, tandis que les États-Unis utilisent l’arme la plus destructrice que l’homme ait jamais inventée, la bombe atomique. Les États-Unis l’utilisent dans deux villes du Japon, Hiroshima et Nagasaki, ce qui amène à la capitulation du Japon. À la fin de la seconde guerre mondiale, l’URSS et les États-Unis sont les deux grandes puissances au niveau militaire et économique, mais comme vous le savez l’URSS et les États-Unis sont opposés idéologiquement, l’URSS est communiste et les États-Unis sont capitalistes, une guerre froide commence à s’installer dans le monde. En 1947, le président Truman va mettre en place sa politique d’endiguement : cette politique consiste à contrer le communisme de la zone d’influence notamment en Europe. Avec cette politique totalement impérialiste, elle crée aux États-Unis et dans le monde une paranoïa de l’idéologie du communisme, qui, aux États-Unis est entretenue par la presse et les hommes politiques, particulièrement ceux du parti des Républicains. Un homme en l’espèce va entretenir cette fausse paranoïa et même en faire une spécialité, Joseph McCarthy.
Joseph McCarthy a été pendant 10 ans sénateur du Wisconsin et il est très connu pour avoir piloté toutes les accusations de « communisme » pendant la période de 1950 à 1957. McCarthy a commencé ses accusations le 9 février 1950, pendant un discours à l’occasion du Lincoln Day : il présenta une liste de 250 noms de personnes communistes qui auraient infiltré le département d’État. Il faut souligner que cette liste est fausse et que le 11 février 1950, lorsqu’il adresse une lettre au président Harry Truman concernant cette liste, il l’a réduite à 57. Le 8 mars 1950, les accusations de McCarthy vont aller à la commission de Tydings et la commission rend un rapport le 24 juillet 1950, qui énonce que les accusations de McCarthy sont infondées. La majorité des Républicains soutiennent McCarthy, car oui, ce sont bientôt les élections présidentielles américaines, et ça fait depuis un petit moment qu’un Républicain n’est pas devenu président des États-Unis. Ce qui signifie que seuls les démocrates approuvent ce rapport. En novembre 1952, le parti Républicain réussit à faire élire Dwight D. Eisenhower président des États-Unis, et McCarthy est nommé président à la sous-commission permanente du Sénat pour seulement deux ans, car Eisenhower n’a pas trop aimé les attaques sur le général Marshall. Il faut savoir que McCarthy n’est pas aimé des Démocrates, mais aussi au sein même de son propre parti, car lorsqu’il était président de la sous- commission permanente, il n’en respecta pas les règles, par exemple en signant lui-même les assignations de témoin, alors qu’il faut un vote de tous les membres de la sous-commission. Pendant les deux ans de sa fonction, il a continué ses attaques, notamment envers une industrie cinématographique que vous connaissez très bien : Hollywood.
La liste noire d’Hollywood, cette liste comporte plusieurs noms d’artistes, acteurs, réalisateurs. Certains noms sont très connus, Charlie Chaplin, Dalton Trumbo pour ne citer qu’eux. Cette liste noire a été créée en 1947 et a pris fin en 1960. Si un artiste avait son nom inscrit dans la liste, les studios hollywoodiens n’avait pas le droit d’embaucher cet artiste. Mais bien évidemment si vous dénonciez des noms de personnes « communistes » vous pouviez travailler normalement. Certains artistes refusèrent de dire qu’ils étaient communistes et de donner des noms, comme Dalton Trumbo qui fut obligé d’écrire des scénarios sous pseudonyme. D’autres artistes ont été obligé de quitter les États-Unis comme Charlie Chaplin. Voilà, c’était l’époque de la paranoïa d’Hollywood organisée par HUAC (House Un-American Activities Committee), l’époque où, pour un soi-disant complot communiste, ils ont décidé de priver de leur liberté de créativité et d’opinion les artistes.
Après cette parenthèse sur la liste noire d’Hollywood, revenons à Joseph McCarthy. Après s’être attaqué aux scientifiques, aux artistes, aux syndicats et, évidemment, aux ouvriers et ouvrières, il a décidé de s’attaquer à l’armée. En 1953, McCarthy affirme que les laboratoires, corps des transmissions de l’armée, auraient été infiltrés par des agents communistes, et lorsque on lui dit de le prouver, il décide de s’attaquer à une personne qui a refusé de dire s’il était communiste lorsque on le lui a demandé, en invoquant le cinquième amendement – pardon s’ il avait des activités subversives. Il a été quand même promu major, alors que ses supérieurs allaient le réviser. Cette personne s’appelle Irving Peress : il est né le 31 Juillet 1917 et est décédé le 13 novembre 2014. En 1940, il est diplômé en médecine dentaire; dans les année 40, il s’est intéressé a la politique en indiquant sur son formulaire d’ électeur qu’il a fait le choix du parti travailliste des Américains, un parti socialiste qui a été dissout en 1957. Donc McCarthy ne veut pas avaler que Peress, un soi-disant communiste, soit promu major. Donc Peress a été encore interrogé à plusieurs reprises mais a toujours refusé de répondre, invoquant le cinquième amendement, et Peress a demandé une libération qui a été accordée. McCarthy, n’ayant pu arrêter Peress, décide d’aller interroger son commandant, Ralph Zwicker. McCarthy ne s’arrêta pas là : il attaqua le général sur son intelligence et sur sa dignité à porter l’uniforme de l’armée américaine. McCarthy commit une grave erreur qui lui vaudra la fin de sa popularité et le début d’un conflit avec l’armée. En 1954, l’armée accuse McCarthy et son conseiller en chef, Roy Cohn, d’exercer des pressions pour un traitement de faveur envers un ami de Roy Cohn, David Schine. C’est ainsi que la sous- commission de McCarthy et le sous-comité des enquêtes du Sénat vont s’occuper de cette affaire, dont les audiences vont être retransmises à la télévision américaine, et c’est là que le peuple américain commence à connaitre son vrai visage. Pendant ces audiences, l’avocat de l’armée Joseph Nye Welch, a découvert des photos trafiquées que McCarthy a utilisé comme preuves sur des prétendus subversifs communistes de l’army signal corps. Le 2 décembre 1954 le Sénat blâme Joseph McCarthy par 67 voix contre 22. Impopulaire, il sombre dans l’alcool et meurt le 2 mai 1957. Maintenant Joseph McCarthy est considéré, à raison, comme l’homme politique le plus honteux de l’histoire politique américaine.
Lorsqu’on fait le bilan de tout ça, on remarque deux choses :
- L’objectif n’a pas été atteint car aucun espion de l’URSS n’a été trouvé.
- Mais le gouvernement américain a quand même réussi à s’attaquer durablement au mouvement communiste aux États-Unis, expliquant sa grande faiblesse actuelle.
Et n’oublions pas que derrière cet anticommunisme, il y avait de l’homophobie, beaucoup de personnes homosexuelles se sont fait licencier de leur travail. Ce qui s’est passé pendant l’époque du maccarthysme, c’est qu’on a retiré leur droit d’opinion politique et leur liberté d’expression. Le gouvernement américain a fabriqué une paranoïa de la guerre froide pour briser tous les droits des ouvriers. Le résultat : le peuple américain est enfermé dans le libéralisme.
L’Anticommunisme américain existe-il toujours aujourd’hui ?
Sans aucun doute, maintenant cet anticommunisme américain reste toujours aussi fort au niveau géopolitique et national. Au niveau national on peut citer les déclarations de Donald Trump, lorsqu’il dit que les États-Unis ne deviendront « jamais un pays socialiste » ou d’autres partisans qui insultent les communistes, même si cela est moins agressif qu’a l’époque du maccarthysme. Depuis l’élection de Donald Trump à la présidence, les États-Unis on augmenté l’agressivité envers les pays socialistes comme Cuba ou socialisant comme le Venezuela, mais surtout envers la Chine qui, mise à part d’être un concurrent économique féroce, est surtout pour eux un concurrent idéologique.
L’anticommunisme ne se cantonne pas seulement aux États-Unis, il y en a dans tous les pays capitalistes. Pensons aussi à des organisations supranationales comme l’Union européenne. Son Parlement européen a signé un texte qui met le communisme au même niveau que le fascisme. Il faut que les communistes soient sur tous les fronts pour contrer l’anticommunisme, dire la vérité historique, faire comprendre aux peuples que le socialisme peut les libérer du système capitaliste qui au fil du temps enchaîne nos libertés, nos droits et nous divise.
Romain Stark
http://jrcf.over-blog.org/2020/06/l-anticommunisme-americain-du-maccarthysme-a-aujourd-hui.html
Source :
Maccarthysme :
https://www.humanite.fr/node/169444
https://www.britannica.com/story/why-did-joseph-mccarthys-influence-decline
Chaine Youtube l’histoire en 5 minutes :
Parlement européen : https://www.initiative-communiste.fr/articles/europe-capital/le-parlement-europeen-se-revele-etre-un-porte-drapeau-de-lanticommunisme-ideologie-officielle-de-lue/
Citation de Donald Trump :
L’anticommunisme est une arme de division des travailleurs et du peuple utilisée d’abord par l’état nazi. Pour abattre les libertés et droits ouvriers mais aussi pour recomposer l’histoire et la mémoire réelle d’un peuple. Ainsi l’anticommunisme en FRANCE doit aller jusqu’à réduire le gaullisme réel pour parvenir sous prétexte d’idéologie à imposer les intérêts des USA sur le peuple français. Jamais sous DE GAULLE une armée des USA n’eût traversé notre pays celuici appelait le parti socialiste le parti des USA. Et c’est vrai! Si ns voulons l’indépendance et la liberté du peuple français il faut montrer que l’anticommunisme c’est pour détruire les libertés de tous et non pour faire taire les seuls communistes.