Il est un autre axe franco-allemand que celui de Merkel Hollande, un autre Axe que celui de la classe capitaliste, c’est celui des travailleurs, celui des communistes et de la solidarité internationaliste. www.initiative-communiste.fr retranscrit ci-après le discours du camarade Georges Hallermeyer du DKP, prononçait le 9 mai dernier à Lille à l’occasion du meeting unitaire organisé par le PRCF et le RCC dans le cadre d’une mobilisation nationale.
D’abord quelques mots pour me présenter:
Je viens d’une famille prolétaire. La permission d’étudier a l’université de j’ai obtenu âpres trois ans de cours de soir âpres mon travail. Je suis professeur d’histoire, de littérature et de sciences sociales. Apres mon examen à l’université de Munich, j’ai été interdit à la profession par le ministre d’education.et culture de Bavière.
J’ai quand-même réussi à travailler comme professeur de langue d’un centre Carl Duisberg pour la formation des cadres du tiers monde et je suis maintenant retraité. Je suis active comme membre dans la commission internationale du DKP, spécialisé dans l’Afrique subsaharienne, dans la bureau de la fondation Marx-Engels à Wuppertal et le comité exécutif du syndicat de l’éducation allemand GEW en Sarre.
J’habite en France depuis environs 20 ans à la frontière vers Allemagne, mais j’ai appris le Français en autodidacte. Alors svp. veuillez m’excusez – mes difficultés de m’exprimer correctement, parfois je dois sculpter mes phrases.
Et maintenant quelques mots généralement sur mon parti, le parti communiste allemand, DKP.
Le DKP est le successeur du parti communiste d’Allemagne, KPD, fondé dans la révolution après la Grande Guerre 1918/19 par Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht. Le KPD a été interdit le 17 aout 1956 pour éviter la résistance du peuple
- pour l’unification de l’Allemagne, étant à l’ordre du jour jusqu’à la séparation par les puissances de l’Ouest
- contre la restauration renforcée du capitalisme, la reconstruction d’administration politique avec les fascistes réhabilités et surtout
- contre la remilitarisation et intégration a l’OTAN – contre la structure impérialiste européenne CECA, la communauté européenne de charbon et acier et les organismes suivants.
- pour éviter la propagation des exemples positifs dans le progrès de la classe ouvrière au pouvoir en RDA, la République Démocratique d’Allemagne qui développait la base économique du socialisme
- contre l’installation de l’anticommunisme comme doctrine d’Etat – aujourd’hui aussi dans le pseudo-scientifique manteau de la «théorie du totalitarisme», ca veut dire l’identification du fascisme au communisme (sans ou avec Staline), la sauce qui François Hollande a mijotée récemment.
Des milliers de communistes du KPD et d’autre démocrates étaient, à partir de 1956, en prison pour :
- leur conviction, pour leur droit de la candidature électorale sur une liste libre
- contre l’intégration dans le système économique de l’impérialisme européen, mise en place en 1951, la CECA, prédécesseur de l’Union européenne
- pour la paix en Asie et en Europe, contre la remilitarisation d’Allemagne et l’intégration du pays dans l’OTAN, le bras armé de l’impérialisme des Etats Unis.
- pour avoir contacté les camarades en RDA,
- même pour avoir fait du commerce avec les hommes à l’Allemagne de l’Est, par exemple bizarre un paysan, qui a acheté des spermatozoïdes pour ses vaches.
Et comme l’épée de Damoclès, l’interdiction du KPD n’est pas encore enlevée, même si en Allemagne de l’Est existe un groupe qui s’est nommé KPD, à ne pas oublier les différente K-groupes trotskistes et maoïstes»
Alors, je résume: Âpres 12 ans de la lutte illégale dans la guerre froide, le parti communiste s’est reconstitué sous le nom DKP dans l’année 1968, au cours de la politique de détente.
Le DKP a participé aux luttes des années 70
- pour terminer la guerre froide et pour la reconnaissance de la RDA 1973
- contre la guerre en Indochine
- dans les mouvements des étudiants – la réaction répressive était le Berufsverbot (l’interdiction professionnelle) à partir de 1972 , instaurée par le chancelier social-democrate Willi Brandt.
Le parti a réussi de s’établir même sous les conditions difficiles
- dans le mouvement écologique et antinucléaire
- dans le mouvement de paix contre l’OTAN (ami go home) avec plusieurs centaines de milliers de manifestants à Bonn 1981 à son zénith
- dans le mouvement de la solidarité international contre l’Apartheid
La réussite de la contre-révolution dans les pays socialiste à la fin des années 80 a aussi touché notre parti. La «réunification», la réintégration de la RDA dans le système d’Etat impérialiste de la République Fédéral était la plus grande défaite du mouvement ouvrier allemand. Et ce grand échec pour notre parti n’était pas passé auprès de nous sans effet :
Nous avons lutté
- contre le fait que des milliers d’adhérents du parti ont quitté le DKP en se résignant ou en adhérant au PDS, le prétendu successeur du SED du RDA, aujourd’hui le parti de gauche (Die Linke)
- contre l’eurocommunisme. La mutation des grande partis communiste, PCF et PCI a apporté non seulement un affaiblissement dans le radius des nos actions, mais aussi les conflits idéologique internes.
Aujourd’hui, camarades, le DKP est un petit parti, diminué sur quelque milliers d’adhérents, non représenté dans le parlement national ni régional dans le «Länder», avec une exception 2008 jusqu’a 2013 en Basse-Saxe (région Hanovre), quand la camarade Christel Wegener était élue sur la liste du Parti de gauche. Elle était exclue de la fraction du Parti Die Linke, parce qu’elle a défendu le socialisme de la RDA, la construction du mur 1961. Cela, ce sont les problèmes d’une politique d’alliance. Le parti se bat quand même sur le plan communal pour l’intérêt des petits gens avec un grand bouquet de journaux locaux, peu ou prou régulièrement distribués – aussi pour soutenir nos camarades dans les conseils communaux dans quelques villes, qui travaillent souvent ensemble avec le parti de gauche.
Le DKP se bat dans la rue, avec
- notre hebdomadaire «Unsere Zeit» (Notre époque)
- Nous Communistes sommes actifs dans les affrontements syndicaux quotidiens et dans la lutte pour les 30 heures, les actions dans les grands mouvements sociales contre les nucléaire et pour « Umfairteilen » [un jeu de mots qui regroupe le fair-play], la redistribution des grandes fortunes) et les protestations «Blockupy» [l’occupation des places publiques en manifestant contre le BCE] et avec ATTAC contre le PTCI, le fameux partenariat transatlantique de commerce et d’investissement avec son cadeaux empoisonné le traité de libre-échange transatlantique (TTIP), meme si on fait les concessions.
- (On se bat sur la rue) dans les mouvements de paix, contre le néofascisme, le xenophobie, on travaille étroitement avec les camarades dans l’organisme des anciens résistants, le VVN (l’Union des persécutés du régime Nazi). On supporte solidairement l’ATTAC et VVN contre le retrait du statut d’utilité publique. Le gouvernement veut faire taire la voix oppositionnelle anticapitaliste.
Notre axe essentiel est la lutte des classes avec nos cellules dans les entreprises, dans et avec les syndicats. Et nous sommes sur la bonne voie, camarades. On a changé le cap: Lentement on est en train de regagner notre combativité, la capacité de faire la campagne. Le nombre de nos adhérant et des abonnés de notre hebdomadaire augmente lentement.
Le DKP met son avenir sur la jeunesse – le parti est un parti suranné. Nous sommes traditionnellement relié à la SDAJ (la jeunesse des travailleurs socialistes allemande), qui fête à la Pentecôte (le 22 à 25 mai) son Festival de la jeunesse à Cologne – bien sûr que vous êtes invité. Elle aura lieu en alternance de deux ans avec la fête de notre hebdomadaire Notre Epoque, notre «UZ-Pressefest». C’est le plus grand évènement de la gauche en Allemagne.
Le DKP a réussi à clarifier sa position marxiste-leniniste sur le front idéologique de la lutte des classes. Au 20ème congrès du parti 2013, on est parvenu à obtenir la majorité pour une motion sur la base marxiste-léniniste concernant la contradiction
- entre révolution et transformation,
- entre impérialisme et transcapitalisme, (une variation d’Ultra-Imperialisme, cette théorie au fond de Karl Kautsky, sur l’unification des impérialistes. En conséquence il serait seulement nécessaire de lutter au plan européen).
- entre la lutte des classes nationale, européenne et internationale.
Le congrès 2013 a élu une nouvelle équipe et rejeté la motion d’affiliation du Parti de la gauche européenne (PGE) et maintenu la position d’observation. Sur cette position, nous sommes en train de développer et renforcer les relations avec les partis communistes en Europe. Le parti cultive des relations fraternelles, des échanges remuants entre les partis communistes et travailleurs, particulièrement dans les meetings annuels des 4 partis: PTB le parti de travail de Belgique, KPL (Parti communiste de Luxembourg), NPCN (Nouveau parti communiste des Pays-Bas) et DKP.
Nous sommes internationalistes, solidaires contre la répression actuelle en Ukraine, contre la fascisation insidieuse particulièrement dans les pays d’Europe de l’Est, contre le terrorisme d’Etat par les drones et les interventions militaires et financements de la guerre par procuration. L’impérialisme européen cherche sa place contradictoire à côté du dominateur USA en partageant la multipolarité géopolitique.
Comme internationalistes prolétaires, nous partageons la lutte
- contre cette alliance impérialiste européenne,
- contre une réanimation du militarisme (contrat de Lisbonne)
La strategie des Etats-Uni d’encerclement de la Chine et de la Russie augmente le danger de guerre. Et la guerre s’approché en Europe. Il faut renforcer la resistance contre la militarisation de la politique, renforcer l’alliance, le mouvement pour maintenir la paix
Nous disons: Non a la repression a l’interieure liée avec l’aggressivité a l’exterieure!
Nous disons aussi:
NON à une Europe des banques et des grands capitaux, des multinationales!
Oui pour l’Europe de la solidarité et de la résistance!
- Nous sommes contre la répression recrudescente des peuples, les classes et couches expropriées sous un « deus-ex-machina» du marché commun, la monnaie commune Euro et ses serrages austéritaires.
- En ce sens, le DKP soutient les revendications de mouvement des travailleurs et syndicats et les partis communistes en Grèce, en Portugal, à Chypre et d’autres pays pour une coupure des dettes au lieu de diabolique machine de l’austérité, comme du Fonds européen de stabilité financière (FESF) de l’année 2010 et le Mécanisme européen de stabilité (MES) de 2011.Les riches doivent payer!
Non au démantèlement de la démocratie et de la surveillance! Oui à l’interdiction de toutes les organisations fascistes!
Parlons sur la position du DKP en face de la bourgeoisie monopoliste allemande et son équipe de gestion politique sous la chancelière Merkel et leur hégémonie dans l’Union Européenne.
En partenariat avec les sociaux-démocrates, ils ont créé, déjà sous le chancelier Schröder, un de plus grand secteur de rémunération basse en Europe, bien préparé pour la compétitive. Il ne reste des pays métropolitains de l’UE que le capital allemand, qui tira de la crise plus de bénéfices de dommages. La stratégie d’adoption de l’Euro a apporté les résultats escomptés : toutes les mesures monétaires des pays périphériques » sur l’industrie d’exportation ont été prises. Le chômage, et en particulier le chômage des jeunes, ne cesse par ailleurs d’augmenter.
La place du DKP est en première ligne contre les attaques du Capital en Allemagne, ensemble avec toutes les forces progressistes du pays pour avancer la résistance à la politique au pouvoir et son aspiration à la superpuissance. Cette lutte est également dans l’intérêt de la classe ouvrière dans les autres pays de l’UE et dans le monde, car «L’ennemi principal est dans notre propre pays.» Ce mot de Karl Liebknecht est actuel comme il y a 100 ans.
Le DKP est en solidarité avec les travailleurs et leurs syndicats, avec les membres de mouvements progressistes et avec les membres des partis communistes qui se battent en Europe pour leurs emplois et pour les droits sociaux et démocratiques. Il s’épaule en plus de renforcer la solidarité avec la Cuba socialiste, le Venezuela bolivarien et d’autres pays latino-américains. Ces pays essaient d’aller la voie indépendante de l’impérialisme américain dans l’intérêt de leurs peuples. Ils montrent que le capitalisme n’est pas la fin de l’histoire et qu’il vaut la peine de se battre pour les alternatives sociales. Et pour nous, c’est le socialisme!
Et Il – le socialisme doit être constitué après une longue lutte des classes, où chaque pays utilise tous ses moyens nationaux et internationaux, y compris ceux des élections.
Les marxistes-léninistes du DKP savent qu’il faut mener la lutte d’abord sur l’échelle nationale, sans oublier l’internationalisme. En conséquence, nous avions décidé de participer aux élections pour le Parlement européen.
Pour établir une Europe solidaire, démocratique et égal en droit, il faut
- (Primo) que la classe ouvrière et tous les progressistes feront aboutir dans leur propre pays le transfert de grandes banques et les sociétés multinationales et transnationales en propriété publique sous le contrôle démocratique – une phase de la «démocratie antimonopoliste» comme nous disons dans notre programme.
- (Secundo) Nous voulons à long terme une Europe, où les sources du militarisme, de la guerre, du fascisme, du néocolonialisme et du racisme seront éradiquées. Elles ont leurs racines dans la propriété capitaliste monopoliste et l’expropriation des peuples.
- (Tertio) Où enfin la construction impérialiste de l’UE avec leur appareil du pouvoir sera restreinte de façon cohérente et permanente, et finalement surmonter historiquement, de sorte que la voie est libre pour une autre, une Europe socialiste.
Vive la solidarité des classes internationales!