Sur le plan international, le régime Macron démontre qu’il est le relais servile de l’impérialisme étasunien. Dernier exemple en date, le soutien de l’Élysée à une initiative de régimes vassaux de Washington à l’ONU pour exiger que la Cour Pénale Internationale poursuive le gouvernement démocratiquement élu du Venezuela. Boycotté lors de son discours à l’assemblée générale de l’ONU, Macron a ainsi apporté son soutien à la grossière tentative d’ingérence des régimes canadien, argentin, chilien, colombien, paraguayen et péruvien contre le Venezuela.Faut-il rappeler que le régime paraguayen avec qui s’accoquine Macron est sous surveillance de l’ONU en raison de ses violations des droits de l’homme ? qu’en Colombie où sévit toujours un régime paramilitaire d’extrême droite ce sont des centaines d’opposants au régime qui sont assassinés chaque année et que la famine y frappe plus de 6 millions de personnes ? Au Pérou, Amnesty International dénonce « le harcèlement » des défenseurs des droits humains… Et en Argentine, elle dénonce également de nombreuses violations des droits de l’Homme. Le régime Macron est d’ailleurs totalement muet quand il s’agit de commenter la situation économique catastrophique de l’Argentine. Ce n’est à l’évidence pas les droits de l’homme qui font aboyer un Macron aux ordres de Trump. Macron dont le régime livre les bombes utilisées par les Saoudiens pour bombarder les femmes et les enfants au Yémen, réduisant le pays à la famine.
S’agissant de la CPI, il convient de noter que l’on sait ce qu’est son indépendance, les États- Unis n’en sont pas membres, et le régime Trump vient carrément de menacer ses juges. En effet, alors que de nombreuses voix s’élèvent pour la traduction pour crimes de guerre de militaires états-uniens en Afghanistan et celle de citoyens israéliens dans des crimes commis contre des civils palestiniens à Gaza ou en Cisjordanie, le ministre des affaires étrangères de Trump a menacé: « Si la Cour s’en prend à nous, à Israël ou à d’autres alliés des États-Unis, nous n’allons pas rester silencieux », détaillant la façon dont les USA agissent sur les décisions de la CPI en indiquant que si ceux-ci n’agissent pas comme le décide Washington les USA pourront les frapper de différentes façons: interdiction faite « à ces juges et procureurs d’entrer aux États-Unis », mise en œuvre de sanctions de l’administration américaine « contre leurs avoirs dans le système financier » des États-Unis et, pour compléter l’engagement de « poursuites contre eux dans notre système judiciaire ». Dans ces conditions, chacun comprend bien ce qu’est en réalité l’indépendance de la CPI et la finalité de son instrumentalisation contre le Venezuela.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
Le communiqué du gouvernement venezuelien
Communiqué
Le Gouvernement de la République Bolivarienne du Venezuela exprime sa plus ferme condamnation de l’attitude d’ingérence et interventionniste du Gouvernement de la République Française qui apporte son soutien à la tendancieuse initiative d’un groupe de Gouvernements soumis au Gouvernement des Etats-Unis qui cherchent à instrumentaliser des organismes internationaux pour agresser le Venezuela et provoquer un changement de Gouvernement par la force.
Le Venezuela considère comme un acte d’hypocrisie flagrante que le Gouvernement Français exprime son inquiétude à cause de la migration vénézuélienne alors que ce pays est co-responsable de dramatiques et inhumains flux migratoires en provenance d’Afrique auxquels ensuite, il refuse de porter secours et de recevoir. Attaquer le Venezuela pour des raisons populistes, comme moyen d’améliorer l’image discréditée du Président Macron et de son Gouvernement est dans le plus pur style raciste de l’extrême-droite française.
Le Venezuela et la France partagent des liens sociaux, économiques, politiques et culturels traditionnels établis au cours des années grâce au respect et à la coopération. L’attitude arrogante du Gouvernement Français a un impact négatif sur les bonnes relations que les 2 pays ont depuis des décennies.
Les Vénézuéliens affrontent aujourd’hui les conséquences d’un blocus unilatéral brutal imposé par les Etats-Unis et malheureusement soutenu par l’Union Européenne. Cette nouvelle manifestation d’ingérence du Gouvernement Français s’ajoute aux agressions de l’Europe destinées à essayer d’isoler le Venezuela pour aggraver les conditions économiques et sociales du Peuple vénézuélien.
Le Gouvernement de la République Bolivarienne du Venezuela exhorte à nouveau le Gouvernement Français à ne pas s’immiscer dans ses affaires intérieures par une soumission bien connue à la stratégie de Washington contre le Venezuela et l’invite à respecter les principes fondamentaux du droit international et la saine coopération entre les pays civilisés.
Caracas, 30 septembre 2018
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
Source en espagnol :