Après des élections qui ont conduit au pouvoir un président progressiste au Pérou, l’instituteur Pedro Castillo, les forces réactionnaires et impérialistes compradore n’ont eu de cesse d’obtenir son renversement. C’est ce qui a été fait par un coup d’Etat conduit par Boluarte. Le régime immédiatement plongeait le pays dans la terreur de la répression. Une répression sanglante faisant des milliers de morts et de blessés, avec l’évident soutien de Washington et la complicité des capitales occidentales, des chancelleries de l’Union Européenne notamment. Pour assoir ce pouvoir illégal et illégitime face à la contestation démocratique populaire, le régime fait maintenant appel à l’armée américaine pour occuper le pays, tandis que le président légitime Pedro Castillo est en prison. Revenant aux pires heures de la doctrine Monroe et du plan condor, des sanglantes dictatures américaines en Amérique Latine.
On observera le silence assourdissant des grands éditocrates en France et des médias. Ceux-là qui prétendent défendre la souveraineté de l’Ukraine n’ont, comme d’habitude (Palestine, Syrie, Libye, Arménie, Yemen….), rien à dire du viol de la souveraineté du Perou, et de l’installation de l’armée américaine et de de celles de l’OTAN dans le pays.
Pour le sous-secrétaire général de la Patria Roja, l’entrée des troupes américaines et de l’OTANau Pérou porte atteinte à la souveraineté du pays.
Le Parti communiste du Pérou – Patria Roja (PCP-PR) a condamné la récente autorisation du régime de Dina Boluarte et du Congrès du pays sud-américain d’autoriser l’entrée de troupes américaines (USA) sur le sol péruvien pour des exercices conjoints avec l’armée Forces armées et la police nationale.
A travers ses réseaux sociaux, l’organisation politique de gauche a mis en garde « A un moment où le pays connaît une escalade autoritaire, cette entrée est un coup de pouce de l’impérialisme au régime autoritaire du pays ».
« C’est une décision très discutable, car bien que ces exercices soient menés périodiquement dans le pays, ils reflètent la proximité et la quasi-dépendance du gouvernement péruvien vis-à-vis de la politique étrangère et de défense » par rapport à son homologue américain, a précisé le PCP-PR.
Précisément, le sous-secrétaire général du PCP-PR, Arturo Ayala Del Río a expliqué : « L’entrée des troupes américaines au Pérou est un affront à notre souveraineté et au soutien explicite du gouvernement des États-Unis. au régime désastreux de Dina Boluarte, responsable de la répression contre le peuple péruvien ».
Ayala Del Río s’est également interrogée sur le silence des grands médias. « En serait-il de même si c’était le cas avec des troupes d’autres pays ? L’alignement du Pérou sur la logique impérialiste occidentale est démontré », a-t-il déclaré.
L’homme politique péruvien a expliqué que les soldats américains « mèneront leurs activités dans les régions du sud du Pérou, où la répression politique du régime de Boluarte a massacré nos compatriotes, étant un autre geste de mépris pour la douleur de dizaines de familles qui pleurent encore leurs pertes. « .
De même, Arturo Ayala Del Río a exhorté à lutter contre la « normalisation » du fait dans l’opinion publique. « Là où vont les États-Unis, il n’y a pas de souveraineté. La patrie se défend », a-t-il dit.
Du 1er juin au 31 décembre de cette année, le personnel militaire des États-Unis peut entrer sur le territoire péruvien dans le but de mener des activités de coopération et de formation avec les forces armées et la police nationale.
Par la résolution législative n° 31757, le régime péruvien a également autorisé l’entrée de moyens aériens et nautiques en provenance des États-Unis.