Le PRCF soutient sans réserve cet appel du PC libanais. Dans le monde entier, pas seulement dans les pays arabes et musulmans mais aussi en Europe, les forces du grand capital exacerbent les tensions communautaires, ethniques, linguistiques, religieuses, pour faire éclater les Etats historiquement constitués, qu’il s’agisse d’Etats-nations ou d’Etats multinationaux.
Le rôle des communistes est au contraire, en associant le patriotisme républicain à l’internationalisme prolétarien, de faire échec à la devise impérialiste « diviser pour régner », d’unir leur peuple, et d’unir tous les peuples contre l’ennemi principal de la paix, de la démocratie et du progrès: l’impérialisme.
Le PRCF salue la volonté inlassable du PCL, qui n’a cessé de tendre la main aux forces patriotiques musulmanes en tant qu’elles résistent à l’impérialisme et au sionisme, de promouvoir la séparation laïque de l’Etat libanais et des Eglises ou communautés religieuses, en tant que base d’une renaissance démocratique de ce pays cher au peuple français. Il s’associera à toute initiative allant dans ce sens sur le territoire français dans l’intérêt de la paix et de l’amitié franco-libanaise ».
Message du Parti communiste libanais
Aux partis communistes et de gauche dans le monde
Chers Camarades,
Le Liban est de nouveau dans l’œil du cyclone. Les Etats-Unis sont revenus à leur projet dit du « Nouveau Moyen Orient ».
L’heure est grave, et notre pays fait actuellement face au danger « d’irakisation », à travers la tentative de Washington de faire éclater le conflit entre Sunnites et Chiites, danger contre lequel nous avions mis en garde à plusieurs reprises durant les six derniers mois, surtout à la suite de la déclaration avant terme faite par l’ex chef d’état-major israélien Gaby Ashkenazy prévoyant que l’accusation du « Tribunal spécial pour le Liban » (TSL) sur l’assassinat de Rafic Hariri va dans le sens de militants du Hezbollah.
Il faut dire que le TSL a été constitué sous le chapitre VII de la Charte de l’ONU afin de permettre aux Etats-Unis et à l’Alliance atlantico-internationale de l’utiliser dans différentes directions :
* Premièrement, dans celle visant à mettre fin à la résistance du peuple libanais qui, depuis 1982, avait mis en échec les agressions israéliennes, dont la dernière en date fut celle de l’été 2006.
* Deuxièmement, dans celle visant à empêcher l’épanouissement de nouveaux mouvements de résitance dans le monde arabe, ayant pour symbole la résistance libanaise; et, ce, pour aider Israël à liquider rapidement la cause palestinienne, pour lui faciliter la réalisation du projet dit « Israël, Etat des juifs dans le monde » et lui permettre de garder les territoires toujours occupés dans le Golan, les fermes de Chebaa et les hauteurs de Kfarchouba.
* Troisièmement, dans celle visant à faire passer les projets d’imploser le Soudan et le Liban, mis au point par Washington et l’OTAN et basés tantôt sur l’arme religieuse, entre Musulmans et Chrétiens, tantôt sur l’arme confessionnelle, entre Sunnite et Chiite, ou, encore sur l’exacerbation des nationalismes.
Il faut aussi dire que certains régimes arabes sont clairement impliqués dans cette nouvelle étape du complot étasunien contre le Liban, parce que les représentants de ces régimes croient pouvoir ainsi préserver leur pouvoir et consolider leur situation branlante.
A partir de ce qui vient d’être dit, le PCL appelle les Partis de la gauche arabe et les mouvements populaires dans tous les pays arabes à s’unir et à utiliser toutes formes d’appui mutuel, surtout avec le peuple libanais qui doit faire face à un nouveau complot meurtrier. Il leur demande de faire pression sur leurs gouvernements et de boycotter les intérêts étasuniens dans la région.
Il appelle les Partis Communistes et de gauche dans le monde, ainsi que l‘opinion publique internationale, à se solidariser avec le Liban et ses forces de gauche et de démocratie qui luttent contre le projet de l’impérialisme étasunien et d’Israël, pour le changement contenu dans la Constitution libanaise et visant à mettre fin au régime politique confessionnel géniteur des crises.