On trouvera ci-dessous le communiqué du PRCF après l’assassinat du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et une déclaration du Parti communiste libanais à la suite de la violente offensive d’Israël au sud-Liban. Comme le rappelle Georges Gastaud, commentateur du Projet de paix perpétuelle de Kant :
»Dans son Projet de paix perpétuelle, texte fondateur de tout projet de régulation internationale de la paix mondiale, le grand philosophe allemand Emmanuel Kant a établi le lien d’implication entre défense de la paix mondiale, respect des souverainetés nationales et interdiction de tout procédé tendant, par ex. à assassiner les dirigeants du pays ennemi (c’est-à-dire à rendre la négociation impossible), l’impératif catégorique de la politique internationale étant de rendre impossible la guerre d’anéantissement.
Méprisant méthodiquement les souverainetés nationales, pratiquant méthodiquement l’assassinat ciblé, se vantant méthodiquement de renoncer à toute « ligne rouge » dans la conduite des conflits, l’unilatéralisme occidental, qu’il soit américain, israélien ou… macronien illustre dangereusement le fait structurel, trop peu dénoncé par les communistes, que l’exterminisme est le stade suprême de l’impérialisme contemporain. »
Israël dans une fuite en avant pouvant conduire à la guerre généralisée et exterminatrice
Communiqué du PRCF – 31 juillet 2024
L’assassinat d’Ismaïl Haniyeh, chef de l’organisation islamiste palestinienne Hamas, à Téhéran dans la nuit du 30 au 31 juillet 2024 marquera certainement un tournant majeur dans la situation géopolitique du Proche-Orient. En procédant à une « opération ciblée » en violation de l’intégrité et de la souveraineté territoriales de la République islamique d’Iran, le gouvernement fascisant de Netanyahou poursuit un triple objectif funeste pour tout espoir d’un cessez-le-feu rapide et d’une paix réelle dans la région :
- Tout d’abord, il enterre toute possibilité de négociation entre les dirigeants israéliens et palestiniens pour en finir avec un énième cycle de violences et de morts au détriment très largement du peuple palestinien ;
- Ensuite, il confirme définitivement son ambition réelle d’annexion (comme cela est déjà le cas dans le Golan) et de colonisation (comme en Cisjordanie où la colonisation, pourtant interdite depuis 1967, s’accélère jour après jour), tout en poursuivant sa politique exterminatrice à l’encontre des Gazaouis, victimes d’un « génocide en cours » comme l’a affirmé exprimé la Cour internationale de justice au printemps dernier ;
- Enfin, il prend le risque d’un embrasement généralisé qui a déjà débuté au sud-Liban, qui cible les houthis au Yémen et qui pourrait déboucher sur un affrontement autrement plus dramatique avec le régime réactionnaire de Téhéran.
Bénéficiant d’un « soutien inconditionnel » (dixit la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet) de la part des tenants de l’ordre euro-atlantique – avec une impunité et une immunité qui pourraient s’accroître en cas de victoire du fascisant Donald Trump lors de la prochaine élection présidentielle aux Etats-Unis –, la « théocratie fasciste » israélienne (dixit le maire de Tel Aviv Ron Huldai dans un entretien accordé à Times of Israël le 4 décembre 2022), totalement incontrôlable même pour ses alliés les plus frénétiques, est en roue libre. Elle continue, envers et contre tout, de violer tous les textes internationaux, mais aussi de plus en plus la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale au fondement du droit international et de la charte de l’ONU. Elle poursuit son « œuvre » de destruction méthodique du peuple palestinien en cherchant à tout prix qu’aucun accord de paix durable et viable pour les Israéliens ET surtout pour le peuple palestinien ne soit conclu. Elle prend ainsi le risque considérable d’une escalade belliciste mortifère sans fin et potentiellement déclencheur d’un conflit mondial généralisé, alors que l’Axe UE-OTAN ne cesse, de la mer Baltique et de la frontière russo-ukrainienne à la péninsule coréenne et à la mer de Chine, de harceler, de provoquer et de menacer ouvertement ses « ennemis » – à commencer par la Fédération de Russie et la Chine populaire.
Raison de plus pour rompre immédiatement et sans aucune condition toute relation avec le principal incubateur de la guerre généralisée au Proche-Orient qu’est la « théocratie fasciste » israélienne, tout en soutenant le combat des forces progressistes israéliennes – et notamment communistes – contre le gouvernement Netanyahou. Et au-delà, alors que son hégémonie historique vacille jour après jour, raison de plus, comme le propose le Pôle de Renaissance communiste en France, pour rompre totalement et définitivement avec l’ordre euro-atlantique par la sortie de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme exterministe, dont ses tenants sont engagés dans une course en avant folle et de plus en plus incontrôlable vers une explosion généralisée. C’est une condition fondamentale et indispensable pour que s’établisse, à terme, une paix juste, viable et durable dans le monde entier – et déjà au Proche-Orient –, respectueuse de la souveraineté et de l’intégrité territoriales de chaque pays, de l’égalité entre les nations et de la coopération internationale pacifiée entre les peuples.
Communiqué du PC libanais sur les évènements frappant le sud du pays
Le bureau politique du Parti Communiste Libanais condamne l’agression sioniste contre la banlieue sud de Beyrouth et la considère comme une escalation qui s’inscrit dans le contexte des crimes sionistes continus contre le peuple palestinien, contre le Liban, son peuple et sa résistance. Une agression soutenus par les États Unis.
Il exprime ses sincères condoléances aux familles des victimes, tout en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés.
Nous invitons au lancement d’un mouvement populaire arabe et international à large échelle en solidarité avec le Liban et sa résistance, pour condamner et dénoncer cette agression sioniste.