Nos camarades du DKP (parti communiste allemand) ont rompu avec le PGE (parti de la gauche européenne, parti européiste supranational et prétendument de gauche dont le président est Pierre Laurent, secrétaire du PCF section du PGE en France).
Le DKP était observateur au PGE. Après avoir observé il a conclu fort raisonnablement que l’UE est irréformable et que s’inscrire dans ce cadre était se condamner à l’impuissance.
Un bon sujet de réflexions pour les militants du PCF à la veille de leur Congrès….
Le DKP met fin à son statut d’observateur du Parti de la Gauche Européenne
Les délégués du DKP ont eu de longs et difficiles débats . En 2005 le DKP sur décision de son ancien exécutif national a pris le statut d’observateur du PGE. Depuis des années, on se dispute à ce sujet chez les camarades [du DKP].
Le PGE (Parti de la Gauche Européenne) est un parti européen. Il est composé de 26 partis nationaux, la plupart d’entre eux socialistes ou de gauche sociale- démocrate. Le Parti de la gauche allemande (Die Linke) est l’un de ses membres les plus importants. Peu de partis communistes, à l’exception de la France, sont représentés. Il y a aussi des organisations ayant le statut d’observateur. En tant que parti européen, le PGE perçoit des subventions de l’UE, cette année près de 1,6 millions d’euros lui ont été affectés.
Les délégués avaient saisi l’exécutif du parti d’une motion : « Le 21ème Congrès décide de mettre fin au statut d’observateur du DKP au sein du Parti de la gauche européenne ». Dans les motifs à l’appui de cette proposition on peut lire, le PGE reconnaît les structures de l’Union européenne. Ce qui est en contradiction avec la demande des communistes de surmonter l’Union d’états (voir interview avec Patrik Köbele). Dans le passé, le PGE s’est reconnu la soi-disant « responsabilité » de légitimer les interventions militaires dans les pays où les violations des droits de l’homme sont commises.
La motion a été débattue. Le PGE est «l’organisation clé des réformistes », a déclaré un camarade. Un délégué de Stuttgart a été très direct. En matière de lutte contre le fascisme et le mouvement de la paix, il est bien sûr naturel de coopérer avec les partis de gauche et sociaux-démocrate. « Mais ce n’est pas une raison pour adhérer à la même organisation. L’unité d’action et de l’adhésion sont deux choses complètement différentes. «
En effet, il a longtemps été discuté de la nature du PGE. Ceux qui plaident pour le maintien dans le PGE ont allégué qu’elle avait plutôt un caractère d’alliance. Mettre fin à l’état d’observateur, signifierait selon donc selon eux s’isoler. Au sein de l’exécutif du parti Uwe Fritsch, qui fait partie de l’opposition interne au sein du parti, s’est prononcé pour le statu quo.
Selon lui la résistance à la politique néolibérale ne pourrait se faire que par des alliances « bien au-délà de la gauche »/
L’UE est un «phénomène de l’impérialisme», a déclaré Hans-Peter Brenner, également membre de l’exécutif du parti. Selon lui, actuellement, l’Union Européenne est en train de s’armer, de construire sa propre puissance militaire. « Nous devons mettre fin aux illusions, on ne peut croire à une possibilité de réformer l’UE », a déclaré Brenner. Le PGE tient pourtant précisément cette position.
C’est bien plus des deux tiers des délégués qui ont suivi dans la plupart des motions Patrik Köbele et la majorité de la direction nationale. Au sein du DKP, la direction nationale représente l’aile gauche, marxiste-léniniste du DKP. 99 camarades [délégués] ont voté pour la fin du statut d’observateur, 52 contre. Il y a eu six abstentions
source – Traduction d’après Jungewelt par www.initiative-communiste.fr
Bonne initiative, on commence a y voir plus claire.