122 000 licenciements, 60% des argentins sous le seuil de pauvreté, et une loi écrasant les droits des travailleurs. Les 100
Les plus grandes manifestations antigouvernementales jamais organisées depuis la prise de pouvoir de Milei ont secoué les rues de la capitale argentine. Certaines sources font état de millions de manifestants dans tout le pays pour défendre l’éducation publique contre les réformes néolibérales dommageables de la thérapie de choc du président ultra-libertaire Javier Milei.
Les étudiants et les professeurs d’université ont été rejoints par les puissants syndicats et partis politiques d’opposition du pays. Le système éducatif argentin est considéré comme l’un des meilleurs d’Amérique latine. Les universités publiques sont gratuites et quelque 2,2 millions de personnes étudient dans les établissements publics.
Le président d’extrême droite Milei a fait campagne en promettant de réduire les dépenses publiques de manière agressive et continue de défendre sa ligne dure. Il poursuit une politique fanatiquement pro-occidentale, avec des plans pour dollariser le pays et même chercher à adhérer à l’OTAN.
Au cours de ses 100 premiers jours au pouvoir, les taux d’infection et de pauvreté du pays ont grimpé en flèche. Près de 60 % des Argentins vivent dans la pauvreté, un record depuis 20 ans.
Les syndicats universitaires argentins mènent une nouvelle grève de 48 heures
Les syndicats se mobiliseront mercredi au Congrès pour exiger que les sénateurs rejettent la loi Bases.
Les syndicats universitaires argentins mènent une nouvelle grève de 48 heures en raison du manque de réponse à leur demande d’amélioration des salaires du gouvernement de Javier Milei.
La grève a été convoquée par la Fédération des Professeurs d’Université (Fedun) jusqu’à ce mercredi, date à laquelle les syndicats se mobiliseront au Congrès National pour exiger que les sénateurs rejettent la Loi Base promue par le Gouvernement.
« Nous exigeons que les sénateurs écoutent les gens qu’ils représentent et votent contre », a déclaré le secrétaire général de la Fedun, Daniel Ricci, sur le réseau social X.
Le Sénat d’extrême droite adopte la loi base à la faveur du vote de la vice présidente
La journée se déroule dans un climat d’extrême tension politique, d’incertitude sur les résultats, de manifestations dans les rues et d’un scandale de dernière minute.
Au cours de la journée, plusieurs manifestations ont été organisées à l’appel des partis d’opposition, des organisations syndicales, des universités, des organisations de défense des droits de l’homme et de nombreux groupes.
Le Sénat argentin a commencé mercredi la séance pour débattre des bases juridiques et des points de départ pour la liberté des Argentins, l’un des projets fondamentaux du président Javier Milei.
Milei termine cette semaine six mois de gouvernement sans avoir obtenu l’approbation d’une loi, au cours d’une séance marquée par des grèves et des manifestations devant le Congrès.
La Loi des Bases, à l’origine Loi Omnibus, contenait plus de 600 articles qui modifiaient complètement le fonctionnement du pays dans les domaines économique, du travail, administratif, énergétique et social.
La loi fondamentale continue d’être réfutée, notamment dans les articles qui délèguent des pouvoirs spéciaux au président, qui accordent des privilèges fiscaux sans précédent aux entreprises étrangères et qui privatisent des entreprises comme Aerolíneas Argentinas.
De nombreuses personnes s’opposent à cette loi Bases, comme l’ancienne présidente argentine, Cristina Fernández, qui a publié ce mardi une vidéo exprimant son rejet.
La vice-présidente argentine Victoria Villarruel, qui préside également le Sénat, a brisé l’égalité en votant en faveur de l’approbation générale du règlement.
Le Sénat argentin a approuvé mercredi le projet de Loi de base promu par le gouvernement de Javier Milei, après une journée de répression policière contre les manifestants qui ont exprimé leur rejet.
Après dix heures de débat, l’initiative a obtenu une égalité de 36 voix pour et 36 contre. Conformément au règlement de l’entité, un nouveau vote a eu lieu et a abouti au même résultat.
Dans ce contexte, la vice-présidente argentine Victoria Villarruel, qui est également présidente du Sénat, a brisé l’égalité en votant en faveur de l’approbation générale du règlement.
Reste le débat particulier sur la loi, qui doit revenir à la Chambre des députés.
Violente répression fasciste des manifestations populaires et pacifiques
L’attaque a fait cinq blessés parmi les députés de l’Union pour la Patrie, qui ont été transportés vers des centres de santé.
La police argentine a réprimé mercredi les manifestants qui se mobilisaient pour exprimer leur rejet de la loi des bases promue par le gouvernement de Javier Milei, qui est débattue au Sénat.
Les manifestants et députés mobilisés devant le Congrès national ont subi des attaques aux gaz lacrymogènes et ont dû être soignés, principalement à l’intersection des avenues Callao et Rivadavia.
Jusqu’à présent, cinq députés de l’Unión por la Patria ont été transférés dans des centres de santé, selon les médias locaux.
De son côté, le Syndicat de la Presse de Buenos Aires a rejeté la répression de la mobilisation pour le Non à la Loi des Bases et les attaques contre les médias. Il a exprimé sa solidarité « avec toute l’équipe de Cadena 3, les collègues d’Infonews, Radio Gráfica, Zorzal et avec toutes les personnes concernées ».
Nous exigeons la liberté d’informer et le droit de manifester !, a souligné le syndicat.
À son tour, la députée Cécilia Moreau a rapporté que « le député Carlos Castagneto pouvait à peine respirer. Nous avons commencé à marcher vers la Place et la police et la gendarmerie ont commencé à nous encercler et à nous réprimer. C’est un jour très triste pour la démocratie. « Il semble qu’ils veuillent déclarer la guerre au peuple argentin. »
Par ailleurs, la présidence a félicité « les forces de sécurité pour leurs excellentes actions dans la répression des groupes terroristes qui, avec des bâtons, des pierres et même des grenades, ont tenté de réaliser un coup d’État, attaquant le fonctionnement normal du Congrès national argentin ».
JBC pour www.initiative-communiste.fr