Pourquoi l’interrogatoire du gouverneur de la Banque du Liban est-il reporté sous prétexte d’une « grève soudaine d’un greffier vertueux » ? Pourquoi a-t-il repoussé la nouvelle date d’interrogatoire à début mars, c’est-à-dire après plus d’un mois et demi?
Pourquoi la question de la disparition des fonds du PCR tourne-t-elle encore dans un cercle vicieux, alors que le montant avoisine les 50 millions de dollars et que de nombreux indicateurs sont devenus – dit-on – clairement définis ?
Pourquoi la question du lancement de l’année scolaire dans les écoles publiques et les lycées achoppe-t-elle encore, comme s’il y avait une tendance visant l’existence même de l’éducation nationale, qui s’est terriblement détériorée au cours des deux dernières années, alors que l’enseignement privé est en forte croissance dans toutes les régions?
Pourquoi les manipulations continuent sur les prix de la monnaie nationale, et comment le Premier ministre et le ministre des Finances expliquent-ils le bond du dollar à 32 000 livres puis sa chute soudaine à dix mille en moins d’une semaine ? Dans le domaine de l’interprétation, on demande à savoir qui a empêché le juge Tannous d’examiner les six rives et pour quelle raison ?
Pourquoi les médicaments contre le cancer et certaines maladies chroniques ont-ils disparu ? Qui fixe aujourd’hui le prix des médicaments ? Qui est responsable du déclin des assurances maladie et des fonds de garantie dans le secteur public?
Pourquoi la Caisse nationale de sécurité sociale s’est-elle évaporée et qui est responsable de ce crime ?
Pourquoi les prix des produits de base volent-ils toujours ? Suffit-il que le ministre de l’Économie se promène dans l’un des grands entrepôts pour contrôler les conditions de vie?
Où en est l’audit initié initialement par la société « Alvarez et Marcel » après la soudaine « coopération » de Riad Salameh ? Et où est passé le plan du président Najib Mikati en matière de garantie des fonds des petits déposants ?
Enfin, interrogeons-nous sur les obstacles qui empêchent la révision des salaires, surtout après que le salaire minimum est devenu insuffisant pour acheter du pain?
De nombreuses questions n’ont pas reçu et ne recevront pas de réponses convaincantes.
Quant aux questions liées au projet de budget, il est vain d’en parler… surtout concernant les taxes indirectes qui vont alourdir les charges des revenus limités, et des exonérations qui facilitent les affaires des grands commerçants et des riches, ainsi que les prérogatives qu’il accorde au ministre des Finances.
Toutes ces interrogations méritent réponses.
Marie Nassif-Debs
Beyrouth, le 22 janvier 2022
(Traduit de l’arabe par M. Roland Richa)
(Publié sur le Blog Assawra)