Trump, le maître-chanteur de la Maison-Blanche, menace l’Iran. Un porte avion étasunien (deux fois le Charles de Gaulle français) armé entre autres de missiles, ainsi que d’autres navires de guerre, naviguent vers l’Iran. Ce pays étranglé par les sanctions décidées par Washington et appliquées par les munichois de toujours en France et dans l’UE, qui s’aplatissent devant des diktats des impérialistes étasuniens, a décidé mercredi de s’affranchir de deux des engagements de l’accord international qui avait été signé à Vienne en 2015. Accord que Trump a unilatéralement dénoncé il y a un an et qui avait été approuvé par le Conseil de sécurité des Nations unies et l’Union européenne, et tous les pays du groupe « 5+1 ». Tous avaient accepté que les activités de l’Iran et sa coopération avec ledit groupe devraient se poursuivre en conformité avec cet accord.
Selon toutes les déclarations de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) publiées jusqu’à présent, l’Iran a rempli tous ses engagements L’Iran a donc fait savoir qu’il cessait de limiter ses réserves d’eau lourde et d’uranium enrichi, revenant sur des restrictions consenties par l’accord de Vienne. Encore l’Iran, soutenu par la Russie, demande aux Européens de ne pas appliquer les sanctions imposées par les Etats-Unis ce qui permettrait aux Iraniens de continuer à respecter les termes de l’ Accord.
Évidemment il est peu probable que la France ou l’UE osent s’opposer à leur maître, le semi-fasciste Donald Trump, qui ne respecte même pas la signature de son pays.
On peut espérer que l’Exécutif étasunien ne franchisse pas la pas de l’agression militaire contre l’Iran au risque d’allumer un incendie régional et même mondial. L’impérialisme étasunien et son allié l’UE impérialiste, c’est la guerre.
par Pierre Pranchère, Antoine Manessis et Christophe Pouzat – Commission internationale du PRCF
L’Iran est un des pays, parmi les pays producteur de pétrole, qui compte avec les 4e réserves mondiales (150 milliards de barils en 2014). L’Iran a exporté 2,5 millions de barils de pétrole par jour en 2018. Washington essaye d’imposer, par un régime de sanctions financières extraterritoriales appuyées sur le dollar, un blocus des exportations de pétrole iraniennes. Un régime identique de blocus est également en place sur le pétrole du Venezuela qui compte les premières réserves de pétrole mondiales.
Au delà de cette guerre commerciale, la guerre militaire déchire déjà la péninsule arabique, avec la confrontation qui déchire le Yemen, où l’Arabie Saoudite alliée des USA et de l’UE tente de mettre le pays sous sa coupe après que les Houthis, soutenus par l’Iran se soient emparés du pouvoir. Une guerre qui a déjà provoqué des dizaines de milliers de morts.
D’après l’ONU au Yemen, 80% de la population a besoin d’une aide alimentaire d’urgence, une grave épidémie de choléra fait rage alors que 16 millions de yéménites n’ont plus accès à l’eau potable.
Une guerre que les USA semblent vouloir propager à toute la région. Rappelons que la menace est grave, car si l’Iran ne dispose pas de l’arme atomique, c’est officieusement le cas de l’Arabie Saoudite qui la partage avec son allié pakistanais.
L’Iran contrôle la mer d’Oman où transite le tiers des exportations de pétrole mondiales et c’est aussi pour cela que le pays est dans le viseur de Washington. C’est dans ce contexte que les Emirats Arabes Unis ont annoncé que des pétroliers saoudiens ont fait l’objet de sabotage au large de la ville de Fujairah, dans le golfe d’Oman. Réalité ou provocation ? Difficile à dire, mais sans attendre, ABou Dhabi a appelé à « empêcher que de telles actions soient commises », tandis que Téhéran protestait contre de tels incidents et mettait en garde contre des « complots déstabilisateurs ». Ces annonces ne peuvent pas être rapprochées de l’arrivée dans le secteur du groupe aéronaval Lincoln de l’US Navy….!
JBC pour www.initiative-communiste.fr