En novembre 2017 aura lieu le vingt-huitième examen périodique universel, c’est-à-dire l’examen des réalisations de l’ensemble des États membres des Nations unies en matière de droits de l’homme, suivant un processus mené par les États sous les auspices du Conseil des droits de l’homme. Dans cette perspective, Amnesty International a présenté, le 26 juin dernier, le rapport suivant – dans une présentation par le Comité coréen pour sauver [le député] Lee que nous traduisons de l’anglais – , lequel rejoint les préoccupations du Comité international pour les libertés démocratiques en Corée du Sud quant à l’urgence d’abroger la loi de sécurité nationale et de libérer tous les prisonniers politiques, parmi lesquels l’ancien député Lee Seok-ki et le dirigeant syndical Han Sang-gyun.
Amnesty International exprime ses préoccupations concernant la loi de sécurité nationale (acronyme anglais : LSN), en soulignant que la LSN restreint les libertés d’expression, d’association et de réunion pacifique. Elle critique l’incapacité du gouvernement coréen à protéger les droits de l’homme. En particulier, elle présente l’emprisonnement de l’ancien député Lee Seok-ki et la dissolution de l’ancien Parti progressiste unifié (PPU) comme emblématiques des violations des droits de l’homme par la LSN ces dernières années.
En outre, Amnesty International appelle le gouvernement coréen non seulement à abolir la Loi de sécurité nationale pour garantir les libertés d’expression et d’association, mais aussi à libérer sans conditions toutes les personnes injustement condamnées et emprisonnées.
La libération sans conditions de Lee Seok-ki est exigée de la communauté internationale conformément aux principes internationaux des droits de l’homme. Par ailleurs, la communauté internationale continue de dénoncer la dissolution injuste du PPU.
Le gouvernement du Président Moon Jae-in qui a été rendu possible par la Révolution des bougies doit répondre à ces exigences de la communauté internationale. Aujourd’hui, de nombreux prisonniers de conscience, dont Lee Seok-ki et Han Sang-gyun, ont été arrêtés alors qu’ils exerçaient leurs droits légalement. Libérer tous les prisonniers de conscience doit être la première étape pour mettre fin à l’héritage anti-droits de l’homme de l’ancienne administration Park Geun-hye. Ainsi, la République de Corée pourra redevenir une nation avancée en matière de démocratie et de droits de l’homme, se conformant aux standards internationaux s’agissant des droits de l’homme.