PARLEMENT EUROPEEN ET ASSEMBLEE GENERALE DE L’O.N.U.: une comparaison éclairante sur l’évolution des rapports de forces idéologiques et géopolitiques dans le monde et en Europe .
par Georges Gastaud, porte-parole du PRCF, auteur de l’essai « Exterminisme et criminalisation, essai sur le PROJET DE PAIX PERPETUELLE » d’Immanuel Kant, le texte classique qui a lointainement inspiré la création des Nations-Unies.
A la différence du « parlement » européen, qui a voté une motion renvoyant dos à dos le Troisième Reich exterminateur et son principal vainqueur historique, l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, l’Assemblée générale de l’O.N.U. vient de condamner le nazisme à la majorité, avec deux contres, celles de Washington et de Kiev (cf texte ci-dessous).
On comprend de mieux en mieux pourquoi Trump, accentuant l’ « unilatéralisme » de ses prédécesseurs (« America first ! »), est en train de couper les vivres à l’ONU (Washington ne verse plus ses cotisations !) ; c’est est au point que les fonctionnaires onusiens ne sont plus payés régulièrement ! On comprend ce comportement du maître-chanteur yanqui car de manière quasi-systématique, l’AG des Nations-Unies vote dans un tout autre sens que la poignée de capitales ultraréactionnaires, voire franchement pronazis (Ukraine !) qui servent de garde rapprochée à Washington. Ainsi, tout récemment, l’AG des Nations-Unies a-t-elle à nouveau condamné le blocus étatsunien contre Cuba, comme elle a toujours condamné la colonisation de la Palestine par le gouvernement d’extrême droite israélien. De même l’ONU avait-elle refusé d’entériner l’invasion nord-américaine de l’Irak et à l’époque, la France s’était honoré en s’opposant à cette aventure des néoconservateurs US qui a amené Daesch et qui a produit des torrents de sang…
A l’inverse, le « parlement » européen, émanation d’une minorité d’électeurs européens (la majorité d’entre eux, et notamment les ouvriers et les employés, s’abstient, écoeurée qu’elle est par l’orientation rétrograde de la « construction » européenne), s’est récemment illustré dans un sens fascisant en mettant « dans le même panier » les communistes et les nazis, l’URSS, principal vainqueur militaire du Reich aux dires du Général De Gaulle, et le très génocidaire régime hitlérien : ce qui ouvre la voie à une chasse aux sorcières continentale à l’encontre de la faucille et du marteau, ou des t-shirts Che Guevara mis dans le même sac que la croix gammée.
Tout cela est à la fois très inquiétant, car il devient franchement ridicule de nier la fascisation galopante de cette UE antipopulaire, et intéressant, car cette fascisation témoigne aussi, contradictoirement, de l’isolement grandissant du capitalisme-impérialisme et de son « hégémon » euro-atlantique, par rapport à la masse de l’humanité : celle-ci ne demandant au fond qu’à travailler sans être exploitée et qu’à vivre en paix une vraie vie d’être humain. Oui, à bien y regarder, Georges Dimitrov avait raison de déclarer, dès 1935, que « les contre-révolutions ne sont que des parenthèses de l’histoire, l’avenir appartient aux révolutionnaires ». Cette logique profonde de l’histoire se traduit par le fait, involontaire sans doute, mais non moins significatif pour qui sait lire, que la résolution ci-dessous condamnant le nazisme a été proposée par Moscou et adoptée par l’O.N.U. un jour que n’affectionnent guère les contre-révolutionnaires qui occupent provisoirement le Kremlin : le 7 novembre 2019, 102ème anniversaire de la Grande Révolution prolétarienne et socialiste de 1917…
Pour finir, terminons sur une interrogation : à quand le transfert du siège de l’O.N.U. de New-York à Moscou, à Pékin ou à… La Havane ?
Résolution antinazisme adoptée à l’Assemblée générale des Nations Unies, malgré l’opposition des Etats-Unis et de l’Ukraine le 7 novembre 2019
Le 7 novembre, la troisième commission de l’Assemblée générale des Nations Unies chargée des questions sociales et humanitaires a adopté à la majorité le vote du projet de résolution russe sur la lutte contre la glorification du nazisme.
Seuls deux pays ont voté contre, les États-Unis et l’Ukraine, et la résolution a encore été adoptée.
La résolution s’intitule «Combattre la glorification du nazisme, du néonazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et d’intolérance qui y sont associées».
121 États ont voté pour, 55 se sont abstenus et 2 étaient contre.
La résolution recommande aux pays de prendre les mesures spécifiques appropriées, «notamment dans le domaine législatif et dans le domaine de l’éducation, conformément à leurs obligations internationales en matière de droits de l’homme», afin d’empêcher la révision des résultats de la Seconde Guerre mondiale et le déni des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre commis pendant la Seconde Guerre mondiale. «
Les auteurs du document condamnent fermement les incidents liés à l’héroïsation et à la propagande du nazisme et demandent instamment aux États d’éliminer toutes les formes de discrimination raciale par tous les moyens appropriés, y compris, si les circonstances l’exigent, par voie législative.
Comme l’a déclaré aux journalistes Rinat Alyautdinov, directeur du département de la coopération humanitaire et des droits de l’homme au ministère russe des Affaires étrangères, l’une des délégations qui a voté contre la résolution russe a déclaré lors de la préparation du document que « personne ne devrait être blâmé pour sa coopération avec le nazisme. »
« A mon avis, il n’y a plus rien à commenter », a-t-il déclaré.
Répondant à une question précise, à savoir s’il s’agissait de la délégation ukrainienne, le diplomate a déclaré: « C’est facile à deviner. »
À l’initiative de la Russie et d’un certain nombre d’États, y compris des participants à l’OSCE, l’Assemblée générale des Nations Unies adopte chaque année une résolution contre la glorification du nazisme. De plus, seuls Kiev et Washington s’opposent traditionnellement à ce document.
Il est plus que probable que les États-Unis s’opposent à la résolution, principalement parce qu’au cours des dernières années, ils ont ouvertement soutenu les organisations nazies et néo-nazies en Europe orientale, y compris le conflit en Ukraine orientale.
Pourquoi l’Ukraine s’oppose-t-il à un tel document? Son Premier ministre assiste à des concerts de néo-nazis et tient un discours pour leur dire à quel point ils sont appréciés. Même son «véritable allié», les États-Unis le reconnaissent comme le centre nazi du monde. Le gouvernement ukrainien ne voudrait pas non plus que les nazis et les membres du «bataillon de volontaires», qui sont principalement des nazis, protestent à Kiev parce que leurs représentants à l’ONU ont soutenu une résolution contre leur idéologie fondamentale.