L’équipe fascisante –c’est un euphémisme – de l’oligarque Porochenko vient de faire un pas supplémentaire dans la fascisation ouverte du pays : elle s’est déclarée en état de guerre contre la Russie (cf ci-dessous) et a annoncé qu’elle dérogerait désormais à certains principes de la Convention européenne des droits de l’homme : et vive la marche en avant de l’Ukraine « orange » vers la « démocratie » !
Bien entendu, le Conseil de l’Europe n’a pipé mot, et pour cause : depuis le début, avec la complicité de l’UE-OTAN, sans parler de Fabius qui a encouragé la rébellion ultra-droitière de Maïdan, fermé les yeux sur les exactions néonazies et entériné de fait l’interdiction du PCU, l’UE a fait choix de jouer dans le même camp que les nazis pur jus de Pravy Sektor, ceux-là même qui ont brûlé vifs 40 autonomistes dans le siège des syndicats d’Odessa.
Ceux qui, à gauche, continuent de nier la fascisation de l’Europe et de fermer les yeux sur la fascisation rampante de notre pays (lois liberticides, militarisation du territoire, matraquages de militants et d’élus, quasi-xénophobie d’Etat, etc.) doivent se réveiller au plus tôt.
Oui il faut en France un Front antifasciste patriotique et populaire qui soit à la fois tourné contre la dictature euro-atlantique et contre les ultraréactionnaires de l’UM’ Pen bleu-bleu marine (faudra-t-il les rebaptiser les « répu’rines » ?), sans oublier de combattre les lois social-fascisantes de Valls (flicage généralisé d’internet entre autres).
L’Ukraine se déclare en état de guerre au Conseil de l’Europe
mercredi 10 juin 2015 19h02
STRASBOURG (Reuters) –L’Ukraine a notifié au Conseil de l’Europe sa décision de ne plus respecter certaines garanties de la Convention européenne des droits de l’Homme dans les zones de l’est du pays en proie à une rébellion séparatiste, a indiqué mercredi l’organisation.
La possibilité de déroger aux principes de la convention de 1950 est prévue par son article 15 « en cas de guerre ou en cas d’autre danger public menaçant la vie de la nation ».
Ces dérogations ne sont toutefois permises que « dans la stricte mesure où la situation l’exige et à la condition que ces mesures ne soient pas en contradiction avec les autres obligations découlant du droit international ».
« L’agression de la Fédération de Russie contre l’Ukraine et les crimes de guerre et contre l’humanité commis par ses forces armées et par les groupes armés qu’elle contrôle et finance constituent une situation d’urgence menaçant la vie de la nation », affirme l’ambassadeur de l’Ukraine à Strasbourg, dans une note transmise mardi au Conseil de l’Europe.
Le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjorn Jagland, a dit dans un communiqué que cette décision n’empêcherait pas la Cour européenne des droits de l’Homme « d’examiner les requêtes qui seraient introduites contre l’Ukraine ».
« J’appelle toutes les parties à mettre fin immédiatement à la violence, aux effusions de sang et aux pertes de vies humaines », a-t-il ajouté.
L’initiative ukrainienne intervient dans un contexte de regain de tension dans l’est du pays où une relative accalmie perdurait depuis les accords de Minsk, conclus en février entre Kiev et Moscou, sous l’égide de la France et de l’Allemagne.
Le président ukrainien Petro Porochenko évoquait le 4 juin dernier le risque d’une « invasion généralisée » de la zone frontalière avec la Russie.
(Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse)
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