Les autorités maliennes poursuivent leur croisade contre le parti SADI (Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance) et son Président, le docteur Oumar Mariko. En effet, après l’embastillement et le procès inique intenté à ce dernier, aujourd’hui en exil, c’est maintenant le parti tout entier qui est menacé de dissolution.
Le prétexte ? Des messages postés sur les réseaux sociaux par son Président, dénonçant la politique du Président malien Assimi Goita. Celui-ci y est accusé de laisser agir en toute impunité la société militaire privée russe Wagner, ainsi qu’un certain nombre de milice maliennes, laissant se perpétrer ou perpétrant elles-mêmes de nombreux massacres de population civiles, notamment touarègues. L’Etat malien, prétextant la lutte contre les séparatistes dans la région de Kidal, estime que la dénonciation de ces actes qualifiés par Oumar Mariko de « crimes contre l’humanité » constitue un acte antipatriotique (comprendre anti-gouvernemental)…
Ainsi, l’Etat malien s’adonne à un procès politique, visant à faire taire toute opposition, en prétextant un soutien supposé du parti SADI aux séparatistes Touaregs parce qu’il préfère le dialogue à la guerre civile. Les documents juridiques liés aux procès assimilent même les propos tenus par Oumar Mariko à un « complot contre l’Etat du Mali » et font état de soupçons de « complicité avec des puissances étrangères ».
L’audience, initialement prévue le 8 janvier, a été reportée au 12 février 2024. Le parti SADI et ses militants bénéficient d’un sursis jusqu’à cette date.
Apprenant « avec stupeur et indignation la menace de dissolution du SADI » le PRCF dans un communiqué souligne que « Rien ne peut justifier un tel acte. »
Solidarité avec le parti SADI devant la menace de sa dissolution
Le Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF) ont reçu avec stupéfaction la nouvelle de l’assignation en justice, par le Service des contentieux de l’État malien, du parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) en vue de sa dissolution.
Nous ne méconnaissons pas les différends qui peuvent opposer le parti SADI et les autorités de transition exerçant actuellement le pouvoir au Mali, avec le dessein revendiqué de conquérir une souveraineté nationale pleine et entière. Qu’ont donc à voir les louables et salutaires idéaux clamés haut et fort jusqu’au sein de l’Assemblée Générale des Nations unies par les représentants actuels du Mali, au regard de la basse répression politico-judiciaire ? Ce type de procédé ne peut en vérité conduire qu’à un affaiblissement de la vitalité démocratique et, partant, à celui d’une cohésion nationale déjà bien malmenée par des décennies de néo-colonialisme et de gouvernement compradore.
Le parti SADI et son président Oumar Mariko ont, depuis le début des années 1990, largement fait la preuve de leur attachement à la cause de la souveraineté réelle du Mali, de leur abnégation dans la lutte anti-impérialiste et de leur dévouement pour le peuple malien. L’Histoire a démontré; et l’actualité ne fait que le confirmer, qu’en toutes circonstances, affaiblir les marxistes-léninistes, c’est affaiblir le combat pour la liberté des peuples, car il n’y a pas de place pour l’anticommunisme dans la lutte anti-impérialiste sincère !
Le PRCF exprime sa pleine et entière solidarité avec les camarades du SADI, tout en nourrissant l’espoir que les autorités maliennes sauront voir où se trouve l’intérêt du peuple et de la Nation.
Longue vie au parti SADI et à la souveraineté nationale et populaire du Mali !
A bas l’impérialisme et son idéologie anticommuniste !
Au nom du PRCF,
Léon Landini, président du PRCF et Fadi Kassem, secrétaire national,
Boris Differ, secrétaire de la commission internationale