Quel aveu ! Refuser de condamner le nazisme-fascisme sous prétexte que le pays qui présente cette résolution est la Russie qui a perdu il est vrai 27 millions des siens pour abattre « la bête immonde »ce qui pourrait chez des hommes normaux constituer une légitimité anti-fasciste, ne l’est pas aux yeux de l’UE qui s’abstient, quel courage, et des États-Unis, du Canada et ….de l’Ukraine qui votent contre !
Quand au représentant des putschistes de Maïdan il n’a rien trouvé de mieux pour se démasquer encore plus clairement que de justifier son vote contre en mettant un signe égal entre Staline et Hitler, entre le vainqueur de la Grande guerre patriotique et anti-nazie et le bourreau nazi-fasciste des peuples d’Europe occupée. Il est vrai qu’à l’époque les « Ukrainiens » qui sont aujourd’hui au pouvoir à Kiev au sein d’une junte mise en place et maintenu par l »UE et les USA étaient aux côtés des nazis….
On peut être contre le régime de Poutine et condamner le nazisme ! Comme on peut être contre le Ku-Klux-Klan sans pour autant soutenir Obama !…Mais « l’anticommunisme a des raisons que la raison ignore » comme le disait notre regretté camarade René Andrieu.
Nations-Unies : L’Union européenne refuse de condamner le nazisme
Par Giuletto ChiesaUne Commission des Nations Unies a examiné récemment un document condamnant la glorification du nazisme. Le texte en français se trouve ici. Le vote final a donné les résultats suivants : 115 votes pour, 3 votes contre, 55 abstentions. Les 3 votes contre sont ceux de l’Ukraine, des Etats-Unis et du Canada. L’Italie, en sa qualité de présidente tournante de l’Union européenne a voté l’abstention, s’alignant ainsi avec tous les pays européens [dont la France – NdT]
La déclaration faite par l’Italie lors du vote mérite d’être rapportée ici, sur la base du résumé qu’en a fait le service de presse de l’ONU lui-même :
« S’expliquant sur son vote une fois exprimé, le représentant de l’Italie, qui parlait au nom de l’Union européenne, a expliqué que l’Union était engagée dans le combat contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et les intolérances qui en découlent, à travers un effort général conduit au niveau national, régional mais aussi international. Chaque État est libre de décider du contenu du texte des résolutions, mais l’Union a quelques doutes quant à la sincérité de celui-ci, étant donné que le principal soutien de cette résolution a violé des droits de l’homme. »
Remarquons au passage que le représentant italien évite soigneusement de mentionner le « nazisme ». Et l’on comprend bien pourquoi, l’Union européenne étant en liens étroits avec un gouvernement – celui d’Ukraine – qui inclut des forces célébrant ouvertement le nazisme. Le prétexte avancé est d’ailleurs non seulement puéril, mais parfaitement ridicule au plan diplomatique. Si le vote d’une résolution devait dépendre de la bonne foi de celui qui la propose, de toute évidence, il n’y aurait plus aucun vote possible dans aucune assemblée internationale. Dans ce cas, le pays qui avait proposé la résolution était bien évidemment la Russie, et non la superpuissance qui garde encore ouvert le camp de Guantanamo.
Mais le plus impressionnant reste cet ensemble de trois votes contraires, avec les Etats-Unis, le Canada, qui sont les principaux sponsors de l’Ukraine.
La déclaration de l’Ukraine faite au moment du vote est particulièrement significative. Son représentant a justifié son vote contre, en disant :
« le stalinisme (sic) a tué beaucoup de gens dans les goulags, » et il a condamné Staline et Hitler comme criminels internationaux. Il a invité la fédération russe à arrêter de glorifier le stalinisme. C’est pour ces raisons qu’il ne peut pas appuyer ce document. « Toute intolérance doit être combattue de manière appropriée et équilibrée. Il est erroné de manipuler l’histoire en fonction de son propre agenda politique. La fédération russe soutient des groupes néonazis et nationalistes en Crimée. » Il a annoncé qu’il votait contre, en expliquant que « la résolution contenait un message erroné. »
Chacun peut tirer ses propres conclusions de ces déclarations qui, au moins sur le plan historique, couvrent l’Occident de honte.
Mais pour éprouver de la honte, encore faut-il connaitre ces faits. Et la plupart des gens ne savent rien de tout cela. En fait, cette information que nous vous délivrons ici, a été totalement ignorée par tous les quotidiens italiens [et français – NdT] et toutes les télévisions italiennes [et françaises – NdT].
ce n’est pas la première fois que ce type de résolution est votée, avec les même votes.
- L’Assemblée Générale a adopté cette résolution 154 le 20/12/2012, avec ces votes : 129 oui, 54 abstentions (Europe), 3 non (USA, Canada, Palaos)
- L’Assemblée Générale a adopté cette résolution 150 le 18/12/2013, avec ces votes : 135 oui, 51 abstentions (Europe), 4 non (USA, Canada, Palaos, Kiribati)
le texte de la résolution :
Lutte contre la glorification du nazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée
4. Se déclare profondément préoccupée par la glorification du mouvement nazi, du néonazisme et des anciens membres de la Waffen -SS, sous quelque forme que ce soit, notamment l ’édification de monuments et d ’ouvrages commémoratifs et l’organisation de manifestations publiques à la gloire du passé nazi, du mouvement nazi et du néonazisme, ainsi que les déclarations, expresses ou implicites , selon lesquelles ces membres et ceux qui ont lutté contre la coalition antihitlérienne et collaboré avec le mouvement nazi ont participé à des mouvements de libération nationale;
6. Met l’accent sur la recommandation du Rapporteur spécial selon laquelle « les États devraient interdire toute célébration commémorative, officielle ou non, du régime nazi, de ses alliés et des organisations apparentées »12 et souligne à cet égard qu’il importe que les États prennent des mesures pour lutter contre toute manifestation organisée à la gloire de l’organisation SS et de ses composantes, dont la Waffen-SS, dans le respect du droit international des droits de l ’homme;
7. Se déclare préoccupée par les tentatives répétées de profanation ou de démolition de monuments érigés à la mémoire de celles et ceux qui ont combattu le nazisme durant la Seconde Guerre mondiale, ainsi que d’exhumation ou de levée illégales des dépouilles de ces personnes et, à cet égard, exhorte les États à s’acquitter pleinement des obligations qui leur incombent, au titre notamment de l’article 34 du Protocole additionnel I aux Conventions de Genève de 1949;
8. Prend note avec inquiétude de la multiplication des incidents à caractère raciste partout dans le monde, en particulier de la montée en puissance des groupes de skinheads, qui sont responsables de nombre de ces incidents, ainsi que de la résurgence des violences racistes et xénophobes visant, entre autres, les personnes appartenant à des minorités nationales, ethniques, religieuses ou linguistiques;
10. Condamne sans réserve tout déni ou tentative de déni de l’Holocauste;
11. Se félicite que le Rapporteur spécial a it demandé que soient préservés activement les sites où, pendant l’Holocauste, les nazis avaient installé des camps de la mort, des camps de concentration, des camps de travail forcé ou des prisons, et engagé les États à prendre des mesures, notamment législati ves, répressives et éducatives, pour mettre fin à toutes les formes de déni de l ’Holocauste;
12. Engage les États à continuer de prendre des mesures adéquates, notamment par le biais de leur législation nationale, afin de prévenir les incitations à la haine et à la violence à l ’encontre des membres de groupes vulnérables, dans le respect du droit international des droits de l’homme;
14. Souligne que les pratiques susmentionnées font injure à la mémoire des innombrables victimes des crimes contre l ’humanité commis durant la Seconde Guerre mondiale, en particulier ceux commis par l’organisation SS et par ceux qui ont lutté contre la coalition antihitlérienne et collaboré avec le mouvement nazi, et ont une influence néfaste sur les enfants et les jeunes, et que les États qui ne s’attaquent pas effectivement à ces pratiques contreviennent aux obligations que la Charte des Nations Unies impose aux États Membres de l’Organisation des Nations Unies, notamment celles qui sont liées aux buts et principes de celle-ci;
15. Souligne également que de telles pratiques alimentent les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée et contribuent à la propagation et à la multiplication des partis politiques, mouvements et groupes extrémistes, y compris les néonazis et les skinheads, et appelle à cet égard à une vigilance a ccrue;
16. Constate avec inquiétude que les dangers que représentent les partis politiques, mouvements et groupes extrémistes pour les droits de l ’homme et la démocratie sont universels et qu’aucun pays n’y échappe;
17. Insiste sur la nécessité de prendre les mesures qui s’imposent pour mettre fin aux pratiques susvisées et engage les États à adopter des mesures plus efficaces, dans le respect du droit international des droits de l ’homme, pour combattre ces phénomènes et les mouvements extrémistes, qui font peser une réelle menace sur les valeurs démocratiques;
19. Prend note de la recommandation du Rapporteur spécial concernant la responsabilité des dirigeants et partis politiques eu égard aux messages qui incitent à la discrimination raciale ou à la xénophobie;
20. Constate avec préoccupation que le profilage ethnique et les actes de violence policière dirigés contre les groupes vulnérables font naître chez les victimes un sentiment de méfiance à l’égard du système juridique qui les décourage de demander réparation et, à cet égard , engage les États à accroître la diversité au sein des services de maintien de l ’ordre et à imposer des sanctions appropriées contre les membres de la fonction publique reconnus coupables de violence à caractère raciste ou de propagande haineuse;
21. Rappelle la recommandation du Rapporteur spécial qui invite les États à incorporer dans leur droit pénal une disposition prévoyant que les motivations ou les objectifs racistes ou xénophobes d’une infraction sont des circonstances aggravantes qui emportent des peines plus lourdes, et encourage les États dont la législation ne comporte pas une telle disposition à tenir compte de cette recommandation;
22. Souligne que les racines de l’extrémisme ont de multiples aspects et qu ’il faut s’y attaquer en adoptant des mesures adéquates comme l ’éducation, la sensibilisation et la promotion du dialogue et, à cet égard, recommande le renforcement des mesures visant à sensibiliser les jeunes aux dangers des idéologies et des activités des partis politiques, mouvements et groupes extrémistes;
24. Appelle l’attention sur la recommandation formulée par le Rapporteur spécial à sa soixante-quatrième session dans laquelle il a fait valoir l ’importance des cours d’histoire pour la sensibilisation aux événements tragiques et aux souffrances humaines nés d’idéologies telles que le nazisme et le fascisme ;
26. Invite les États à continuer d ’investir dans l’éducation, tant scolaire que non scolaire, entre autres, afin de faire évoluer les mentalités et de corriger les idées de hiérarchie et de supériorité raciales défendues par les partis politiques, mouvements et groupes extrémistes et d ’en contrer l’influence néfaste;
29. Réaffirme également que, comme cela est souligné au paragraphe 13 du document final de la Conférence d ’examen de Durban, toute apologie de la haine nationale, raciale ou religieuse incitant à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence doit être interdite par la loi, que toute propagation d ’idées reposant sur la notion de supériorité raciale ou sur la haine raciale, ou l ’incitation à la discrimination raciale ainsi que les ac tes de violence ou l’incitation à commettre de tels actes doivent être érigés en infractions tombant sous le coup de la loi, conformément aux obligations internationales des États, et que ces interdictions sont incompatibles avec la liberté d’opinion et d’expression;
47. Encourage les gouvernements, les organisations non gouvernementales et les acteurs concernés à diffuser le plus largement possible, notamment, mais non exclusivement, par l’intermédiaire des médias, des informations concernant la teneur de la présente résolution et les principes qui y sont énoncés;
[ce qui est fait pour notre part ]